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Quand les voiles se lèvent – Belgacem Aït Ouyahia
Trois jours avant son départ pour un stage à Paris, Soâd a bien tous ses repères et est bardée de certitudes…
Quand on la questionnait sur la situation en Algérie, elle répondait, ce que tout le monde savait, que son pays traversait une période difficile, sans autre commentaire, sans jamais chercher à susciter une quelconque compassion, surtout à son endroit, qui eût été sans fondement.
Mais, tout aussi simplement, elle manquait rarement, d’une façon ou d’une autre, de faire sentir, envers et contre tout, sa fierté d’Algérienne : c’était sa réponse aux dénigrements systématiques et aux sollicitudes hypocrites dont l’Algérie faisait l’objet de la part de quelques donneurs de leçons et de quelques bonnes consciences.
Passe encore quand il s’agissait de Français : pas ceux qui étaient sans doute de bonne foi, mais les autres, ceux qui, contre l’Histoire, refusaient de tourner la page, ceux pour qui l’indépendance était restée en travers de la gorge et qui pouvaient encore avoir des raisons de se réjouir des malheurs de l’Algérie !
Des Français, passe encore, mais hélas ! des Algériens aussi en étaient de ceux-là, toute honte bue.
Le génie de la mer – Salah Bousseloua
Natif et habitant de Jijel, Mohamed Bousseloua est intarissable sur tout ce qui concerne sa cité millénaire. Sa prodigieuse connaissance des gens et de l’histoire de cette ville qui allie une ouverture féconde sur le large méditerranéen à son solide ancrage en terre algérienne, il la doit à cet attachement viscéral, passionné qui le rend attentif à toute information, qu’elle se rapporte au passé de la ville – proche ou lointain – ou à sa quotidienneté vécue. La haute idée qu’il s’en fait l’a conduit à réunir dans ce volume un grand nombre de courts récits de faits vus ou entendus, de portraits de personnages marquants ou singuliers, de situations tour à tour plaisantes et édifiantes, de souvenirs d’enfance et de jeunesse, d’épisodes historiques et autres, composant un panorama d’une lecture particulièrement agréable et instructive, le tout lié au monde de la mer – marins et pêcheurs – ainsi qu’il sied à une ville côtière.
La guerre des moutons – Azouz Begag
Devenu ministre de la République française en juin 2005, Azouz Begag n’a jamais oublié d’où il vient : le milieu déshérité des bidonvilles et des cités de banlieue, où l’on sait le poids des mots et des valeurs de dignité, d’humanité, d’hospitalité. À travers de nombreuses anecdotes puisées dans son adolescence, il raconte comment sont nés son amour éperdu de la liberté et ses premiers sentiments politiques.
Depuis son opposition à son collègue de l’Intérieur Nicolas Sarkozy lors des émeutes des banlieues de 2005, Azouz Begag est devenu le mouton noir du candidat UMP à l’élection présidentielle. Fils d’immigrés, il n’a pas accepté que l’identité nationale française et l’immigration servent d’appât au candidat de la droite pour diviser les Français et capturer les électeurs du Front national. Il a lui, au contraire, œuvré sans relâche pour que la France reconnaisse enfin la richesse que constitue sa diversité.
Après Un mouton dans la baignoire, La Guerre des moutons raconte sa deuxième année dans le gouvernement Villepin. Durant de longs mois, le ministre de l’Égalité des chances a trouvé, seul, ses forces de résistance dans ses actions de terrain en faveur de la diversité, dans l’écriture et la fidélité à l’héritage de ses ancêtres morts au combat pour la France.
Un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, il a choisi de démissionner pour parler et rester celui qu’il a toujours été : un homme libre.
Le prix de l’honneur, une lecture de ” Le Grain dans la meule” de Malek Ouary – Djoher Amhis- Ouksel
Né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali et décédé en France le 21 décembre 2001, Malek Ouary avait fait du journalisme radiophonique son activité principale mais n’avait jamais renoncé à sa grande passion : la préservation et la valorisation du patrimoine culturel kabyle. Une passion qui s’est exprimée à travers plusieurs publications telles que recueils de contes et de chants de Kabylie ainsi que des contributions, notamment à la revue Awal, mais qui a également donné le jour à une œuvre littéraire remarquable. Son premier roman, dont Mme Amhis-Ouksel, en pédagogue avisée, nous donne ici les principales pistes de lecture, met à nu l’une des pratiques les plus impressionnantes de la société kabyle ancienne : la vendetta, expression terrible d’un sens de l’honneur poussé à son paroxysme.
Complot à Alger – Ahmed Gasmia
Avec tous les efforts du monde, l’homme embusqué ne put voir que les chaussures
du conspirateur que la lumière du couloir éclaira pendant un bref moment. Deux
petites chaînes accrochées à chacune de ses grosses bottes brillèrent… … je dois dire qu’il se passe des trucs vraiment louches dans votre château, se révolta Adel.
– Que veux-tu dire ? interrogea le dey.
– Ce que je veux dire c’est qu’il y a un crime qui se prépare chez-vous.
Des voix s’élevèrent derrière lui.
– Un crime ! s’étonna le dey.
Le Vizir se tourna vers son seigneur.
– Encore une tentative pour sauver sa misérable vie, dit-il.
Cette phrase ne découragea pas le prisonnier.
– Oui, deux hommes sont en train de comploter pour commettre un assassinat. Je les ai entendu parler de ça, aujourd’hui.
Fares – Farida Sellal
L’amour d’une mère désespérée: surmonter son impatience et attendre l’oeuvre du temps.
Je dois dire d´emblée que le récit Fares de Farida Sellal est bouleversant. Je dis bien «récit» et non «roman». Ce n´est pas une histoire, ce n´est pas une autobiographie, non plus. Mais acceptez que je sois trop sensible pour vous convaincre qu´il y a tout cela dans ce chant d´amour d´une mère pour son enfant dont le corps a perdu toute santé et dont le profond regard abîme une stérile et irrémissible douleur. L´auteur n´a pas eu recours à quelque artifice que ce soit. Pour nous émouvoir, Fadila Sellal ne s´est servie que de ce que l´on a pu savoir d´elle, c´est-à-dire de ses dons naturels, de son expérience professionnelle et de ce que la vie lui a accordé.
Kaddour M´HAMSADJI
L’autre rive du paradis – Nour-Eddine Saoudi
Il y a 10 000 ans, le climat devenant de plus en plus aride, la petite communauté d’hommes se résout, la mort dans l’âme, à abandonner les rives du grand lac asséché, non sans avoir subi dans sa chair les affres d’un environnement cruel et impitoyable. Le clan est décimé. Les quelques survivants partent alors en direction des massifs centraux sahariens, en quête d’un salut qu’ils n’atteindront qu’au prix de lourds sacrifices.
C’est l’histoire de cette « itinérance » qui nous est contée ici. Elle est faite de solitude, d’égarements et de désespoir, mais également de quelques rares moments de joie et de foi en soi qui finissent par donner un sens à la vie de l’homme dans sa recherche de l’absolue vérité.
Demain, il sera trop tard – Mohamed Chouli
Mtaïche Sloughi est sans scrupules, vorace, insatiable ! Il appartient à la race des nouveaux riches, des vampires, des prédateurs qui ont amassé des fortunes colossales en un temps record. Bénéficiant de protections occultes, il a profité de l’abondance, des pénuries, de la bureaucratie, de la corruption, de toutes les situations, sans remords, sans jamais se soucier des lois. En opportuniste qui se respecte, il clame, urbi et orbi, pour justifier
son ignorance, épater son auditoire, dans une langue de bois digne des années de plomb : « Nous n’avons pas fait de grandes écoles ; le parti est notre université. C’est lui qui nous a éduqués et formés. » Comme si le militantisme pouvait se substituer à la
science !
Délit de survie – Saïd Smaïl
La longue expérience journalistique de Saïd Smaïl s’est exprimée aussi bien dans d’innombrables articles, enquêtes, reportages et chroniques qu’à travers une oeuvre littéraire forte de plusieurs romans.
Délit de survie est le dernier volet de ses Mémoires torturées qui, outre de retracer un parcours individuel semé d’épisodes difficiles et souvent franchement bouleversants, composent une documentation vivante sur de nombreuses pages houleuses de l’histoire de l’Algérie. Une oeuvre de maturité dont le mérite est aussi de pointer du doigt ces comportements absurdes qui ont causé tant de maux.
Les barbelés du village nègre – Hadj Chikh Bouchène
Chronique d’une enfance dans le quartier dénommé « village nègre » à Oran durant la guerre d’indépendance, un quartier rebaptisé, pour les besoins cosmétiques de la politique coloniale, « ville nouvelle ». Le quartier n’était pas plus habité d’Africains du sud Sahara qu’il n’était...
nouveau ! La vie s’y déroulait, entrecoupée de chuchotements sur des injustices, des révoltes, des sacrifices. Ceux de Habraoui le « bandit d’honneur », Zabana, le premier martyr sur l’échafaud, Ali la pointe. Bruits et chuchotements qui parvinrent aux oreilles des enfants. Des enfants rattrapés par la réalité qui leur rappelait leur différence. Cette différence qui les poussa à d’autres rêves. À rêver vrai. Un réseau de fils barbelés ceintura le quartier. Plus de « ville nouvelle ». Seulement « le village nègre ». Un bond en arrière ! Ou en avant ? Voire.
L’enfant est bien incapable d’évoquer les centaines de milliers de morts. Ou les millions de survivants. Seulement quelques uns. Ici et là. Ses proches. Toutes origines confondues.
Demain il sera trop tard – Mohamed Chouli
Mtaïche Sloughi est sans scrupules, vorace, insatiable ! Il appartient à la race des nouveaux riches, des vampires, des prédateurs qui ont amassé des fortunes colossales en un temps record. Bénéficiant de protections occultes, il a profité de l’abondance, des pénuries, de la bureaucratie, de la corruption, de toutes les situations, sans remords, sans jamais se soucier des lois. En opportuniste qui se respecte, il clame, urbi et orbi, pour justifier son ignorance, épater son auditoire, dans une langue de bois digne des années de plomb : « Nous n’avons pas fait de grandes écoles ; le parti est notre université. C’est lui qui nous a éduqués et formés. » Comme si le militantisme pouvait se substituer à la science !
Nouvelles du ciel et de la terre – Ahmed Djerroumi
Ahmed Djerroumi publie en 1981 un recueil de poèmes, Graffiti sur papier blanc (St-Germain-des-Prés, Paris). Une nouvelle, Que vienne l’aube (reprise dans ce livre), paraît en 1984, suivie, cinq années plus tard, de La ville (Présence africaine, Paris), un roman au style tourmenté, tout comme les personnages qu’il met en scène et l’univers dans lequel ils se débattent. Prémonitoire, ce récit l’est incontestablement car, quoique publié en 1989, il a été écrit bien avant les émeutes d’octobre 1988 qu’il semble annoncer clairement.
Les douze textes du présent recueil s’inscrivent en droite ligne dans l’esprit de La ville et du questionnement que ce roman véhicule sur la condition humaine.
Le prisonnier de Tullianum – Belgacem Aït Ouyahia
Une histoire écrite par Salluste pour les Romains… et leurs successeurs, et relue vingt siècles plus tard par un très lointain descendant d’un des sujets du roi numide…l’œil fixé sur Rome, à l’instar de Salluste écrivant son livre, mais sans aucun… ressentiment, à l’inverse de l’historien.
L’histoire, la même histoire, sera relue d’une autre façon, avec un autre ton, et si Jugurtha s’y trouve parfois célébré, souvent seulement en marquant un peu plus les qualités qui lui sont reconnues, on n’a pas minimisé, pour autant, ses fautes et ses crimes…
Professeur de médecine, ancien chef de service de Centre hospitalier universitaire (Maternité Mustapha d’Alger), Belgacem Aït Ouyahia signe, avec Le prisonnier de Tullianum son sixième ouvrage chez Casbah-Editions, où il a publié, entre autres, Pierres et lumières, Les blés d’or du Chélif et L’Afrasienne , outre une excellente traduction-adaptation en langue tamazight des fables de La Fontaine Tala n tmedwin et une pièce de théâtre en vers : L’allée du sang (Casbah-Editions 2004).
La rose de lumière – Contes de Kabylie – Djouher-khater
Comme c’est souvent le cas dans les sociétés à tradition orale, les veillées d’hiver des enfants d’Algérie étaient bercées jusqu’à une époque récente par le conte merveilleux. Ce dernier pétrissait leurs âmes de coutumes, de traditions et de valeurs, adoptées par la société en vue de maintenir la cohésion dans l’en-groupe, et la co-existence dans l’inter-groupe, de même que pour se prémunir contre l’adversité. Modelant la sensibilité des enfants, le conte, véritable institution éducative par ses rites et ses enseignements, assurait en sus du partage d’un loisir agréable et de moments inoubliables, la reproduction de la société traditionnelle dans son intégralité
Le fugitif – Omar Mokhtar Chaalal
Au départ, ce devait être seulement l’histoire d’un poème dans lequel deux larmes inondent et le coeur d’un proscrit et le monde de l’oppression…
Le verbe courant, c’est devenu, peu à peu, la mémoire ouverte sur un pan de l’histoire d’un parti où des hommes conjuguaient leurs espérances à la générosité de leur rêve. C’est, dans les deux cas, une façon de dire l’Histoire avec les mots simples de la vie.
La mort à Paris – Radoslav Nedic
La mort à Paris est un livre dans lequel l’auteur réunit les bribes de ses souvenirs et les informations fournies par ceux qui avaient connu Jelica, une jeune fille bizarre, née dans une petite ville de Voivodine, pour en faire une mosaïque, un roman charmant qui, dans la lignée des textes de Besson, par exemple, pourrait à bon droit appartenir aussi à la littérature française. On dirait que Jelica est le prototype de ces jeunes filles fascinantes qui, au début des années 60 du XXe siècle, partaient à la conquête de Paris…
La rivale mystérieuse – Fadéla Hamiroun
Dès sa nuit de noces, Ghalia doit affronter une étrange rivale. Un être rusé, possessif et… invisible. L’époux se dit possédé par un puissant esprit maléfique et jaloux. Pour sauver son mariage, Ghalia n’a d’autre moyen que de se lancer sur la piste de la créature mystérieuse. Qui est-elle ? Ange, démon, fantôme d’une âme tourmentée ?
Une quête mouvementée mènera à la clé de l’énigme. Sur cette trame fantastique, l’auteur met en scène des personnages et des situations très proches de nous.
Tabrit idammen – L’allée du sang – Belgacem Aït Ouyahia
Les gens vivaient dans l’honneur, l’amitié dans les cœurs,
Jusqu’au jour où Iblis créa des ennemis...
Ô les Aït Amrane et les Aït Salem, vous avez renié vos ancêtres,
Vous avez renié les trois fondations qui commencèrent d’en haut,
Quand le père de Salem, d’Amrane et de Yahia
Bâtit des maisons neuves, avec la protection
De l’homme au pantalon vert qui lui était apparu en songe...
Ô Jeddi Menguellet, beau au milieu des chênes,
Du pan de ton burnous, couvre les Aït Salem et les Aït Amrane !
Alors le sang coula… Et la loi des Anciens fut implacable, un mort d’un côté exigeant un mort en face. Et dans leur aveuglement, les hommes oublièrent leurs racines
communes.
Une mer sans mouettes – Djillali Khellas
Houda et le narrateur vont passer une journée à la plage, en amoureux. Ils assistent à un curieux phénomène : des centaines de mouettes viennent s’abattre, mortes, sur le sable doré. Moments de forte émotion. Dans la soirée, la télévision officielle diffuse un communiqué : « un mystérieux poison a été répandu sur les côtes et dans les forêts par la secte des champignons malsains ».
Tristan et Iseut – Alphonse-Daudet Adaptation Malika Kebbas
Tristan et Iseut est une «chanson de geste», poème entièrement écrit en vers. C’est une histoire d’amour, récitée dans les cours des seigneurs, au Moyen-âge, par les trouvères. A partir des nombreuses versions datant du XII° siècle, Malika Kebbas a reconstitué le récit du destin tragique du chevalier Tristan et de la princesse Iseut, liés l’un à l’autre par un philtre d’amour.
Jack – Alphonse-Daudet Adaptation Malika Kebbas
œdipe… sans complexe – Feriel-Oumsalem
Lecture(s) de Kateb Yacine – Ismaïl Abdoun
: À travers cette œuvre, on croirait entendre, derrière les mots, le sourd galop de la cavalerie numide qui hante encore la Smala de l’Émir Abdelkader.
C’est ce qui donne à cette écriture, multiple et une à la fois, son cachet reconnaissable entre tous :
– parole exigeante qui ne cède en rien à la facilité des discours préétablis, « préformés », à la narration pseudo-réaliste, au vérisme péremptoire et stérile ;
– parole inédite qui défie les dogmes établis, littéraires et autres ;
– parole libre aussi, qui revendique, par sa qualité, le droit de parler, de rêver et d’aimer sans contrainte.
Ainsi, au delà des vérités conjoncturelles qui portent le texte, il y a la séduction du libre jeu des signifiants poétiques ; séduction fragile, mais généreuse dans sa dénonciation de toute violence qui entrave la libre expression de l’humaine parole.
Et c’est à ce chant libre donc, grave et ludique à la fois, lyrique et profondément engagé contre toute forme d’oppression, passionné et passionnel que nous invite Nedjma.
Juste derrière l’horizon – Mouloud Achour
Gabriela. Mansour. Elle, de l’autre côté de l’horizon, on a souvent tenté de lui imposer le collier et la laisse. Quitte à s’en casser les dents, elle a rompu ses liens chaque fois qu’elle s’est sentie ligotée. Plus aucun être vivant ne peut, dit-elle, la contraindre à une liberté surveillée. Lui, de ce côté ci de l’horizon, croit que le drame de ses semblables c’est d’être incapables de tenir en place, pensant toujours pouvoir trouver mieux sous d’autres cieux. Il se dit qu’il est temps pour eux d’inverser le mouvement, d’ouvrir les yeux sur ce qui les entoure et d’être sourds aux chants des sirènes.