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Le mont des orfèvres – Belkacem Achite
Belkacem ACHITE est né en 1946 à Beni Yenni (wilaya de Tizi Ouzou) où il effectue ses études primaires et moyennes à l’école publique puis au collège des Pères blancs jusqu’au brevet. Ses études secondaires se déroulent au lycée Amirouche de Tizi Ouzou. Bachelier en 1966, il poursuit les deux premières années de sciences économiques à l’Université d’Alger et tout le cycle de l’Institut d’études politiques où il obtient sa licence en 1970.
Après avoir occupé durant près de dix années des fonctions supérieures notamment au ministère du Travail, il embrasse en 1982 une carrière de magistrat financier auprès de la Cour des Comptes où il est successivement censeur général puis vice-président pendant une vingtaine d’années, jusqu’à son admission à la retraite en 2009.
Avec Le Mont des Orfèvres, l’auteur restitue ce qu’il a retenu de significatif des pans de la mémoire collective de son premier milieu d’existence, les Aït Yenni. On retrouve dans ce récit les souvenirs les mieux partagés des Yennaouis sur le temps qui a couru chez eux depuis le moyen âge jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance. Des fresques de vie communautaire, des faits d’histoire, de sociologie et des éléments de psychologie sociale composent la trame de cet ouvrage où l’aspect littéraire n’est pas en reste.
Nomade – Farida Sellal
Ces instants cardinaux d’une vie « nomade » sont autant d’escales édifiantes, à travers temps et espace, où le lecteur passerait volontiers plus de temps que ne lui en donne l’auteure. Car ils ont balisé et structuré le déroulé d’un destin assumé en toute conscience et en pleine connaissance de cause, guidé par le souci constant de s’interdire tout acte, conduite ou parole risquant d’enfreindre les valeurs éthiques éminentes, fruit d’une éducation familiale affectueuse mais intransigeante. Le récit captivant par lequel Madame Farida Sellal « entrebâille quelques-unes des portes donnant accès à [son] univers », ainsi qu’elle l’écrit dans son avant-propos, est à proprement parler une illustration du respect attentif de principes nommés honneur et dignité mais aussi sens de l’effort, probité, rigueur intellectuelle et générosité. Ces principes de haute moralité ancrés dans une culture ancestrale et réfractaires au compromis, à la surenchère et à la déviation, ont éclairé un parcours jalonné d’obstacles et d’épreuves mais également de rêves et d’accomplissements.
Mouloud ACHOUR
Constantine l’exil et la guerre – Nora Sari
A travers ces récits, sont développés l’histoire d’une adolescente et de sa famille arrachées à leurs villes natales, Cherchell et Alger, pour s’installer, une décennie durant, à Constantine, où le père de famille, enseignant, fut muté de 1953 à 1963.
Ces années d’exil et de braise seront marquées par la découverte d’une société différente, les affres de la guerre de libération nationale, les liens affectifs et amicaux tissés dans la Ville du Rocher, l’amour de la littérature que la jeune lycéenne continuera de nourrir ces années-là, et qui constitueront pour elle, l’expérience de la vie.
Les Chants cannibales – Yasmina Khadra
Yasmina Khadra est né le 10 janvier 1955 à Kenadsa (wilaya de Béchar).
Ancien cadet de la Révolution, il est aujourd’hui traduit dans plus de 40 pays.
« J’espère que Les Chants cannibales traduiront la palette de mon écriture qui change en fonction des atmosphères et des rythmes que j’essaye d’articuler autour de mes personnages. Mes nouvelles n’ont pas la même structure ni le même ton. C’est une façon, pour moi, de domestiquer mes sujets et de bousculer ma vocation de romancier jusque dans ses derniers retranchements.
Du lyrisme à la sécheresse du ton, je m’applique à restituer les émotions et les états d’âme sans lesquels aucune trame n’a de raison d’être. »
un automne au soleil – Mouloud Achour
Une quinzaine de textes d’inégale longueur abordant des centres d’intérêt variables composent ce recueil. L’observation, l’émotion, la réflexion sont investies dans une matière qui appartient tantôt à l’actualité, tantôt à l’histoire récente, parfois à la pure fiction. Nouvelles, récits trouvent place dans le genre informel du « texte libre » qui n’exclut ni l’effort de rigueur rédactionnelle ni l’ambition de divertir.
Dieu n’habite pas La Havane – Yasmina Khadra
À l’heure où le régime castriste s’essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules, puis les temps ont changé et le roi de la rumba est contraint de céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une étrange jeune fille « rousse et belle comme une flamme » dont il tombe éperdument amoureux. Mais Mayensi est un mystère troublant qui menace l’idylle improbable des deux amants.
Chant dédié à toutes les fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n’habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves, une escale aux rebondissements multiples qui nous dépayse et nous enrichit en même temps. Alliant la maîtrise et le souffle d’un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène avec subtilité une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
La plupart des romans de Yasmina Khadra sont traduits en plus de 40 langues. Adaptés au théâtre dans plusieurs pays (Amérique latine, Europe et Afrique), en bandes dessinées, certains de ses travaux sont aussi portés à l’écran (Morituri ; Ce que le jour doit à la nuit; L’Attentat). Les hirondelles de Kaboul est en cours de réalisation en film d’animation par Zabou Breitman. Yasmina Khadra a aussi co-signé les scénarios de La voie de l’ennemi (avec Forest Whitaker et Harvey Keitel comme acteurs principaux) et La route d’Istanbul de Rachid Bouchareb.
Sur les traces du Phenix – Abdellatif Boukehil
Ce récit est une synthèse de trajets répétés à l’Est du pays, durant lesquels l’auteur, souvent seul au volant de sa voiture, « écoute » les paysages lui inspirant des pensées digressives qui réveillent des souvenirs ou l’amènent à revisiter le passé récent ou ancien de l’Algérie. Il en retient l’image d’un pays souvent dévasté par les invasions étrangères, mis à mal par la bêtise interne et les occasions ratées, mais qui a toujours su se redresser et tenir debout contre vents et marées au cours de sa longue histoire tumultueuse, comparable en cela au phénix, l’oiseau immortel qui se consume dans ses flammes puis renaît de ses cendres.
Assia Djebar, une figure de l’aube – Djoher Amhis- Ouksel
« Vous êtes allée là plus loin que jamais, et surtout plus loin que nous tous, vous avez atteint et touché notre horizon à tous, cet horizon sous lequel se profile tout ce qui fait ce que nous sommes. Et que cela ait été accompli à travers ces figures de l’aube que furent les femmes de l’Islam naissant, ce n’est que justice et n’en est que plus beau. Tandis que les hommes d’alors, grands ou moins grands, se dépensaient dans le sens de l’expansion, les femmes restaient ancrées au coeur de la révélation qu’elles couvaient de leur tendresse (...) »
Mohammed Dib
(Extrait de sa lettre à Assia Djebar à propos de Loin de Médine)
Le comédien – Nadjib Stambouli
Dans ce roman initialement intitulé « Monsieur pluriel », se déploie l’éventail très large de la vie d’un comédien pris dans une valse-hésitation entre réalité et fiction. Qui de l’acteur Farid Foussi ou du citoyen Hamid Maroufa imprime sa force à l’autre dans la même personne, écartelée entre délires, chimères et vraie vie ? Que serait-il devenu si l’amour de Rosa n’était venu l’arracher au vertige affolant de sa paranoïa ? D’autres éléments s’impliqueront dans ce chassé-croisé d’élans pour l’art mais aussi de chantage, avec en toile de fond le dilemme : peut-on tromper l’être aimé au nom de l’amour qu’on lui porte ? L’intrigue se déroule sur l’arrière-plan d’une vivisection sans complaisance d’une société en quête de repères.
Ma piste aux étoiles – Nadjib Stambouli
« Ce livre est le produit du hasard et de l’émotion. Hasard et contingences de la vie qui m’ont fait naître dans la maison d’un artiste, ce qui, dès l’enfance, côtoyant à domicile les Iguerbouchène, Hassan Hassani, Badreddine, Hassan Badri, Himoud Brahimi, El Anka ou Chaou (et tant d’autres artistes), m’a immergé dans cet univers dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas commun.»
(extrait de l’avant-propos)
« La lecture de ces portraits montre à l’envi que la vision du monde de Nadjib, sa conception de la culture, des gens de culture et plus largement de la société, et même de l’Histoire, ne s’élabore pas à partir d’un point de vue théorique mais plutôt à partir de faits concrets racontés de façon édifiante. »
Arezki METREF (préface)
Le chemin de traverse – Khaled Graba
Le chemin de traverse relate le voyage à travers la montagne de Idir, un jeune agriculteur du village de Tajgouts, qui doit écouler clandestinement sa production de feuilles de tabac à priser. Un périple périlleux et mouvementé qui s’achève – ou prend un autre cours – dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, par un coup de fusil annonciateur d’un ordre nouveau.
Né en août 1946, dans l’impasse Farina au centre de la Casbah d’Alger, l’auteur a passé au village de Kalâa Nath Abbas une partie de son enfance. Durant la guerre de libération, début 1959, le village est déclaré zone interdite et ses habitants sont évacués par camions militaires vers Bordj Bou Arreridj. L’adolescence de Khaled se déroulera dans cette ville où son père est agent des Postes. C’est en 1954 que la famille s’installe finalement à Alger.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration, il effectue une longue carrière dans la fonction publique ( ministères de l’Intérieur et des collectivités locales, de la Culture, du tourisme et de l’artisanat, de la Communication ) avant de prendre sa retraite au terme d’une quarantaine d’années de service.
Depuis, il mène deux vies parallèles, comme il le dit lui-même , « l’une de citadin algérois bercé par les q’sidates du Chaâbi et les mélodies du Hawzi et l’autre de montagnard à Kalâa Nath Abbas parmi ses canards, ses poules, ses chats et son âne ».
La voyageuse – Ahmed Bakelli
Les faits relatés dans ce récit se déroulent dans le Sud algérien à une époque marquée par le triomphalisme de l’ordre colonial qui combattait par la force de ses baïonnettes et canons toutes les valeurs qui prétendaient s’affirmer à la place des siennes.
Sur les traces d’une voyageuse nommée Christine, nous sommes invités à remonter aux origines des faits qui ont enclenché le processus de mise à mort d’une remarquable démarche urbanistique et d’une judicieuse adaptation humaine, plusieurs fois centenaires, à un espace réputé hostile à tout établissement urbain structuré.
Les Croisades vues par les Arabes – Amin Maalouf
« Chaque fois que nous évoquons les croisades, c'est à travers les récits des croisés. Mais il y a aussi ceux qui ont été envahis par les croisés, et qui étaient les habitants de ces territoires. Justement, Amin Maalouf publie chez Jean-Claude Lattès Les croisades vues par les Arabes.
Voilà l'autre bout de la lorgnette Il faut bien constater que les versions orientales et occidentales ne coïncident guère. Nous avons, nous, écrit notre propre vision pendant ce temps, ils ont écrit la leur. C'est pourquoi cette nouvelle histoire des croisades ne ressemble à aucune autre. »
Alain Decaux de l'Académie française. France Inter
« Un ouvrage remarquable qui complète plus qu'il ne contredit celui de René Grousset. »
Eugène Mannoni, Le Point.
« Amin Maalouf a écrit une histoire attachante, agréable à lire, qui constitue une image renversée de ces contes de fées que sont pour nous les croisades .»
The New Yorker.
« Les croisades vues par les Arabes nous offre une perspective inhabituelle de la confrontation entre l'Europe occidentale chrétienne et le Moyen-Orient musulman. »
The Economist, Londres.
Georges Bouqabrine – Benamar Médiene
« Tu es où Georges ?
– Je suis mort, et depuis longtemps… Tu le sais aussi bien que moi !
– Oui, je le sais… Mais où est ta mort ? Dis-moi, Georges, quand quelqu’un perd un ami, que devient-il ? La moitié de deux ou la moitié de soi ?
– Gros malin, la réponse est dans la question de celui qui la pose !
– Les questions ne sont pas de moi… Je les ai piquées à ne je sais plus qui, mais reconnais-le, elles tiennent la route !
– La route, n’exagérons rien… l’impasse des cogitations, c’est plus probable !
– Alors dis-moi où est ta mort ?
– Elle est là, enfouie avec ce qui reste de ma carcasse… Elle est là, et n’importe où, en deux endroits peut-être. Avoir deux tombes, me convient très bien...
– Il me faut les trouver, Georges… Je veux dire la bonne, ta vraie tombe… » ( page 14.)
Dans ce récit lyrique et baroque, Benamar Mediène fait du lecteur un complice en recel littéraire, un voyageur clandestin dans les océans de la littérature et dans le partage du butin des mots, et du désir de s’en étourdir. Sans ménagement ni fausse pudeur, l’auteur entraîne le liseur dans les tumultes de la vie d’un petit immigré transplanté d’une colline nue et sèche d’Algérie, vers les herbes hautes et le fleuve de la Charente. La vie de Malik Youm, nom du narrateur, est révélée au miroir de celle de Georges, pygmalion fantasque et fraternel. Un « cœur d’homme à gueule d’enclume », qui pense mal ou à côté ou contre, un poète en quelque sorte qui jamais ne ligote sa pensée ni sa langue.
Mouloud Feraoun, un écrivain engagé – José Lenzini
“ Jusqu’au bout, sans tapage, avec un courage tranquille, Mouloud Feraoun sera « engagé ». Refusant d’accepter de de Gaulle en personne un poste prestigieux… il s’occupera des Centres sociaux, un projet socio-éducatif pour les plus démunis. Cette dernière fonction et sa notoriété d’écrivain lui vaudront, d’être assassiné à Alger, en 1962, avec cinq de ses collègues, par un commando de l’OAS, quatre jours avant la proclamation du cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre de libération nationale. ”
José Lenzini
“ J’ai lu le livre d’un trait et lorsque je l’ai refermé, c’était comme si je sortais d’un pèlerinage dans ma propre histoire et j’ai été heureux de tenir entre mes mains la première biographie vraie, complète et sérieuse écrite sur Feraoun ”
Ali Feraoun
(extrait de la préface)
Chérifa ou le serment des hommes libres – Ali Bedrici
Chérifa ou le serment des hommes libres est une histoire à plusieurs dimensions : au premier plan, une belle histoire d’amour comme il peut en exister partout entre deux jeunes gens. Le second plan représente la vie dans les montagnes et les Haut-Plateaux où les Algériens luttent pour vivre au milieu de l’hostilité coloniale, situation explosive qui va engendrer le troisième tableau dont la poudre et le sang forment le décor.
L’amour et la haine, l’injustice et la révolte, la souffrance et l’espoir sont les ingrédients de ce roman qui voyage entre la fiction et la réalité historique de l’Algérie de la seconde moitié du dix-neuvième siècle.
L’amour qui brûle le cœur de Chérifa et d’Ahmed n’a d’égal que la flamme patriotique de Mokrani et de Cheikh Aheddad qui se sont révoltés contre l’injustice coloniale et qui vont faire de l’insurrection de 1871 un jalon déterminant dans l’histoire de l’Algérie contemporaine.
Sous le pavillon des raïs – Amèle El-Mahdi
« Je me suis longtemps demandé avant de renoncer à comprendre les hommes et leurs motivations, pourquoi ils tiennent tant à faire de leurs armes ces outils de la mort, de vrais bijoux ! La guerre est-elle moins laide si elle est faite avec de belles armes ? La mort n’est-elle plus hideuse si elle est provoquée par un pistolet en or ? Ou bien le sang n’est-il plus aussi rouge si c’est un yatagan incrusté de diamants qui le fait couler ? »
Amèle El Mahdi qui nous a fait voyager à travers les immensités de notre sublime Sahara, change de cap avec ce nouveau roman et nous emmène voguer avec les raïs sur les eaux de la Méditerranée ; elle nous ouvre les portes des palais des deys et des pachas d’Alger et nous livre leurs secrets les mieux gardés ; elle nous fait surtout partager les souffrances des Algérois face aux malheurs et fléaux qui les frappaient régulièrement.
Sous le pavillon des raïs est l’histoire de la ville d’Alger entre le XVIe et le XIXe siècles racontée par un héros de cette fabuleuse époque.C’est un roman riche en évènements et en informations sur cette partie de notre histoire qui reste hélas! largement méconnue.
La quatrième épouse – Kaddour M’hamsadji
Ce roman, La Quatrième épouse, complète un thème général abordé dans Le Silence des cendres et dans Le Rêve derrière soi ; il porte sur quelques aspects de la vie quotidienne de la société algérienne pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). Et pas seulement… La colonisation a forcément eu son juste contraire : la décolonisation. Mais de l’émancipation de la femme et… de l’homme, qu’en est-il ?
Aussi est-il vrai que, tout comme l’Algérie, la femme est « dépossédée » de sa personnalité et que, tout comme le peuple, l’homme est « spolié » de son pur héritage civilisationnel. […]
La Quatrième épouse est le roman des rapports humains, plus largement, entre la femme et l’homme, entre les hommes et les femmes, là où une âme est éprouvée par l’esprit systématique du mépris, de la domination et donc de l’injustice.
K. M’H.
Fils du Shéol – Anouar Benmalek
Tout commence dans la touffeur ignoble d’un wagon à bestiaux. Le jeune Karl y fait la connaissance d’Helena, son bref et unique amour le temps du voyage.À son arrivée en Pologne, le gamin juif est gazé. Dès lors, depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est condamné à regarder évoluer les siens et à tenter
d’éviter désespérément la catastrophe.
Ainsi retrouve-t-il son père, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur de sa condition, ce dernier rêve à sa lumineuse Élisa, la mère de Karl, rencontrée et épousée en Algérie des années auparavant. Poursuivant son effroyable voyage à rebours, Karl croise Ludwig, son grand-père, qui au début du siècle a servi dans l’armée allemande du Sud-Ouest africain. Et le secret que l’aïeul n’a jamais pu raconter de son vivant – sans doute la clé de leur destinée à tous –, son petit-fils finit par l’apprendre depuis sa nouvelle demeure : celui de l’existence
d’Hitjiverwe, une jeune femme héréro passionnément aimée, victime avec son peuple d’une barbarie oubliée, terrible avertissement aux générations futures.
« Le Faulkner méditerranéen. »
L’Express
« Benmalek reprend là où Camus s’est arrêté. »
Harvard Review
Le sanglot du chardonneret – Farid Benyoucef
De nouveau le fracas des bombes allait faire trembler le territoire sur ses tréfonds. Comme à chaque fois que ça les démangeait, ils se mettaient à nous taper dessus comme des sourds. Et dans l’impunité de leurs avions
furtifs, ils faisaient pleuvoir sur nos têtes les éclairs et la foudre, persuadés qu’ils étaient que le vaccin contre la rébellion qu’ils pensaient nous avoir administré depuis la nakba avait besoin de temps à autre de piqures de
rappel. Tout était bon pour nous chercher chicane et quand les raisons n’existaient pas ils les inventaient. Les prétextes les plus futiles étaient bons pour faire fondre sur nous leurs ptérodactyles de fer et de feu.
« Salut, chardonneret, vif-argent, feu follet ! Enflamme, embrase tout jusqu’à l’âme des âmes ! L’ondée des dons divins inondera ton corps quand tu ne verras plus autour de toi que cendres. Alors tu goûteras les secrets de l’Aimé. Tu Lui consacreras, oiseau parfait, ton être, et tu ne seras plus. Ne seras plus que Lui ! »
( Farid-eddine ‘Attâr : La conférence des oiseaux ou Mantiq el-tayr )
Salve de colombes – Mohamed Attar
Mokhtar Attar est poète, fondamentalement. Il est un artisan poète qui cisèle, en orfèvre, les mots avec un outil magique, la concision. Il possède ce génie de la formule appliqué avec un rare bonheur à la quintessence de la beauté. Ses fugacités nous réconcilient avec l’humain dans ce qu’il a de meilleur, et avec l’universel dans ce qu’il a de plus transcendantal. Nous lui devons de nous faire découvrir comment l’entrechoquement des mots peut susciter la plus sublime des musiques. Et nous y prêtons avec éblouissement tous nos sens pour en
capter le suc. Ces pensées dont la hauteur facilite l’élévation, fusent comme des feux sans artifices dans un ciel réconcilié avec la sérénité. Ces Salves de belles colombes, hirondelles annonciatrices des plus beaux printemps, forcent l’admiration, et méritent une salve nourrie d’applaudissements.
La prière de Shéhérazade – Fatiha Nesrine
Qu’y a-t-il de commun entre Inès et Hillal, les cinq dormants, Shéhérazade, Luis le descendant des incas
ou Cléopâtre Séléné et Juba II ? Tous ces personnages recherchent la lumière dans le souffle créateur, la
transgression des lois sociales, l’ailleurs pour lequel on embarque clandestinement ou le refuge dans les rêves.
Chemin faisant, ils découvrent le poids des mots comme amour, justice et liberté. Lucides ou désenchantés, tous finissent par cueillir le bonheur auquel ils aspiraient en réalisant que la lumière était en eux.
L’amour loup – Anouar Benmalek
C’est à Moscou, au temps des « bourses rouges », que Chaïbane, étudiant ingénieur algérien, rencontre Nawal, une Palestinienne, étudiante en médecine. Chaïbane tombe amoureux d’elle. Elle lui parle de son père et de son frère, égorgés par une milice libanaise. Mais, très vite, il perd sa trace. Il emprunte de l’argent et part à sa recherche en Syrie, dans l’enfer des camps de réfugiés, puis au Liban. Dans sa quête pour retrouver
la jeune femme, il sera le témoin des pires folies humaines : nationalismes, fanatisme, vengeance sordide, mépris et destruction. Avec, toujours, en toile de fond, la « malédiction » d’être Arabe à la fin de ce vingtième siècle de fer, de sang et d’égorgements. Mais en même temps, et parfois dans le coeur des mêmes personnes, Chaïbane rencontrera la bonté, la tendresse, une soif d’amour infinie.
Entre Moscou et Beyrouth, Damas et Samarkand, un grand livre d’espoir et de désespoir.