Chair de Léviathan – Chus Pato

800,00 د.ج
Il y a des livres qui semblent s’adresser à nous à partir d’un hors temps, et qui nous situent comme êtres dans un hors temps, un temps au-delà de l’origine, en train de s’ouvrir à une nouvelle relation avec la terre et avec l’écriture même, la possibilité de « dire ». Chair de Léviathan est un de ces livres. Figure centrale de la poésie galicienne et européenne contemporaine, la poète Chus Pato traverse la civilisation occidentale avec des syllabes calibrées et le battement profond du sang aortique ; sa poésie a les yeux et le vol des oiseaux, rapides et presque inaperçus, et une précision qui décèle le mystère. Elle écrit dans une langue des planètes et des étoiles, le galicien. C’est une langue vivante, parlée et écrite en ses terres, chez « elle » depuis des siècles dans le nord-ouest verdoyant atlantique de la péninsule ibérique, en Galice, pays à la fois maritime et montagneux. Depuis 800 ans, la Galice fait partie de la Couronne de Castille et plus tard de son héritier, l’État de l’Espagne. Il y a encore plus longtemps, son peuple a prêté ses accents celtiques au latin vernaculaire des soldats impériaux venus de Rome après les traités de paix cédant le contrôle politique de cette région européenne connue comme « l’extrémité de la Terre », fisterra. Le galicien est aussi la langue racine du portugais moderne – les deux langues partagent une histoire de culture et de poésie médiévale, as cantigas – et continue de nourrir le monde des habitants de la terre galicienne. La langue est marquée par l’intrusion constante de l’espagnol administratif et impérial, et a souffert parfois de ces intrusions, de l’appui de l’Église catholique aux structures centralistes et espagnolisantes, et plus récemment des 40 ans de prohibition sous la dictature de Franco (1936-1976). Aujourd’hui son futur demeure incertain sous le poids du commerce et des programmes des politiciens qui remettent aux Galiciens un statut de « nationalité périphérique ». De plus en plus, les politiques de Franco – qui visaient à couper la transmission familiale du galicien – portent leur fruit amer dans notre temps. Le legs d’une dictature, hélas, est parfois plus durable qu’on y pense (le legs de la pensée soviétique en ce qui concerne l’Ukraine est un autre exemple). Les Galiciens, on pourrait se demander, sont « périphériques » en relation avec quoi ? Ce qui est clair est que la langue galicienne est aujourd’hui celle de la culture en Galice, la langue des gens libres, dun pobo ceibe.

Le monde arabe dans la longue durée – Samir Amin

1.200,00 د.ج
L’année 2011 s’est ouverte par une série d’explosions fracassantes de colère des peuples arabes. Les « printemps » des peuples arabes, comme ceux que les peuples d’Amérique latine connaissent depuis deux décennies, que Samir Amin appelle la seconde vague de l’éveil des peuples du Sud, revêt des formes diverses allant des explosions dirigées contre les autocraties qui ont précisément accompagné le déploiement néolibéral à la remise en cause de l’ordre international par les « pays émergents ». Ces printemps coïncident donc avec « l’automne du capitalisme », le déclin du capitalisme des monopoles généralisés, mondialisés et financiarisés. Les mouvements partent, comme ceux du siècle précédent, de la reconquête de l’indépendance des peuples et des États des périphéries du système, reprenant l’initiative dans la transformation du monde. Dans ce livre, Samir Amin analyse le mouvement, ses potentialités, mais aussi les dangers de dévoiement et de récupération qu’il court (comme par exemple celui de l’instrumentalisation de l’islam politique par les puissances occidentales). Au-delà de ces événements qui changent la face du monde, il montre comment, pour mieux comprendre le monde arabe, il faut l’envisager sur la longue durée. Cet essai est une esquisse fondamentale de l’histoire du monde arabe et de ses rapports avec les puissances impérialistes.

La pensée blanche – Lilian Thuram

1.500,00 د.ج
Qu’est-ce qu’être blanc ? Plus qu’une couleur de peau, n’est-ce pas plutôt une pensée ? Qui sont ceux qui l’ont inventée, et pourquoi ? Ce livre raconte l’histoire de la pensée blanche, son origine et son fonctionnement, la manière dont elle divise, comment elle s’est répandue à travers le monde au point d’être aujourd’hui universelle, jusqu’à infuser l’air que l’on respire. Depuis des siècles, la pensée blanche est une norme, la fossilisation de hiérarchies, de schémas de domination, d’habitudes qui nous sont imposées. Elle signifie aux Blancs et aux non-Blancs ce qu’ils doivent être, quelle est leur place. Comme la longue emprise des hommes sur les femmes, elle est profondément ancrée dans nos mentalités et agit au quotidien. Seule sa remise en question permettra d’avancer pour passer à autre chose. Il ne s’agit pas de culpabiliser ni d’accuser, mais de comprendre les mécanismes à l’œuvre, d’en prendre conscience pour construire de nouvelles solidarités. Le temps n’est-il pas venu d’élargir nos points de vue pour nous considérer tous enfin comme des êtres humains ?

En dépit du temps – Mehdi Messaoudi

600,00 د.ج
Auteur atypique, Mehdi Messaoudi invite cette fois-ci le lecteur à s’introduire dans l’enfance douce-amère de Abdelhadib. À travers un récit particulièrement authentique, à fleur de l’intime, des fragments de vie de l’enfant et de sa famille sont relatés ici avec sincérité et sensibilité., parfois mélancoliques, parfois avec humour. L’auteur convoque le passé, non pas pour le juger, mais pour continuer à sourire. « Ma tranquillité n’a jamais cessé d’être taquinée. Et malgré ces diverses nuisances endurées… jamais je ne sus perdre mon sourire », écrit-il dans la nouvelle La chambrette. Les passages des nouvelles sur son premier amour d’enfant, ses grands-parents qu’il adorait, son chat gris qu’il voulait sauver, ses cousins qu’il disputait, son citronnier qu’il vénérait, ses copains de classe qu’il n’a jamais oubliés, et même le terrifiant chien Rex qu’il défiait, sont singulièrement touchants.  

Cœur en fragments, suivi de Histoires du vécu – Yassine Foudala

700,00 د.ج
Il savait le combat à mort Que le peuple élabore. (Y. F)   « La terre et ses échos ne sont jamais loin dans les poèmes de Yassine. Au fil des mots, sur la lice, transparaît l’idée du sacré. La terre, la mémoire, le legs, sont des choses sacrées. Les mots aussi. Le sacré n’atteint le divin que lorsqu’il a atteint l’homme dans son enfance, dans son premier lait (...) Le poète peut dire qu’il est « l’homme patrie » né à son humanité par sa patrie à travers laquelle le sang et le chant ont tissé une âme... C’est cette humanité-là que recherche Yassine, une âme des mémoires multiples héritées, une âme qui refuse l’oubli et l’ingratitude. Il n’est homme qu’à la condition de retrouver et transfigurer ses racines d’homme (...) Humain jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de ses faiblesses, de ses colères et de ses besoins de tendresse, Yassine nous réconcilie avec l’idée de l’humaine destinée de chaque homme engagé dans le destin des autres hommes (...) Se lever comme poète et dire ses liens avec son peuple, la revendication de ses combats pour la libération trouve son accomplissement dans la revendication du combat des autres peuples (...) Est-ce que j’ai tort de me souvenir d’un autre poète qui a parlé de marcher en portant son cercueil sur son épaule ? Marcher. » (M. Bouhamidi).

Israël, prélude à un déclin autoprogrammé – Mohamed Taleb

2.000,00 د.ج
Après l’excellent ouvrage « Palestine, le plus grand hold-up du XXe siècle » (2019) qui a relaté le processus d’occupation de la Palestine depuis la chute de l’empire Ottoman à l’écrasante défaite des pays arabes à l’issue de la Guerre des Six jours de 1967, le présent essai est le deuxième volet de cette « enquête », aussi documentée que pertinente, qui expose les développements des évènements qui s’ensuivirent. De la guerre d’usure, entre 1967 et 1970, à la guerre du Ramadan de 1973 qui a vu la première défaite de l’entité sioniste, aux épisodes tragiques des massacres de Palestiniens de septembre 1970 (Septembre noir) et de Sabra et Chatila (Liban, 1982), pendant que l’Égypte est éjectée du camp résistant après les accords séparés de Camp David de 1978, à l’Intifada de 1987, un soulèvement de la population palestinienne contre le régime d’occupation coloniale qui a donné un nouveau souffle à la résistance des Palestiniens contre les sionistes. Devant la flambée des violences contre une population qui se défendait avec des jets de pierres face à des chars sionistes, un processus de paix, en dehors des instances internationales, se met en marche et aboutit à la signature des Accords d’Oslo en 1993 entre Palestiniens et Israéliens. Une autorité palestinienne (AP) nait officiellement, mais finit par faire figure d’organe sous-traitant pour la sécurité des « territoires israéliens ». Un État palestinien (solution des deux États) devait naître conformément aux résolutions de l’ONU dans un délai de cinq années. Les entraves des dirigeants sionistes successifs, gauche et droite confondues, Netanyahou, Barak, Sharon ou Olmert, mettent fin à un processus de paix illusoire, au mépris du droit international. Entre temps, et pendant que s’érige un mur de séparation entre la Cisjordanie et les territoires occupés par Israël, déploiement de colonies illégales en Cisjordanie connaît une ascension spectaculaire, ponctuée par un blocus de la Bande de Gaza depuis 2007 et par des agressions multiples, 2009 et 2014. L’État palestinien ne voit pas le jour, et les conditions de sa mise en application n’existent pratiquement plus. Le cours de normalisation des relations entre Israël et certains États arabes prend le dessus sur le processus de paix, tombé en désuétude. Le tout est aggravé par l’instauration d’un régime d’apartheid, avec le consentement du monde occidental, à leur tête les Etats-Unis d’Amérique, annihilant de manière définitive la création d’un État palestinien. Il est question aujourd’hui, plus d’un État unique avec les mêmes droits pour tous ses citoyens, au-delà des ethnies et des croyances religieuses, un État qui mettra fin au sionisme.

Le Nil des vivants – Mohamed Abdallah

2.000,00 د.ج
« Auparavant, la transmission d’un héritage ne posait que rarement question. Oh, il se trouvait toujours des vieillards pour se plaindre de la folie des nouvelles générations et des marmots insolents prêts à se moquer de leurs aînés, mais, dans l’ensemble, le monde des fils ressemblait à celui des pères, et les leçons de ces derniers se transmettaient sans grande difficulté. Aujourd’hui, chaque époque semble créer son propre monde, y amener sa nouvelle vie. Le défi, c’est de ne pas perdre de vue les aspects de continuité régnant d’une ère à l’autre. » (Mohamed Abdallah)     L’Égypte, ses voisins. Le Caire, une ville ayant su se créer une arène entre les mâchoires du désert. Son fleuve surgit d’ailleurs, le Nil, toujours-là, serpente amicalement entre les bâtisses cairotes, disparaît parfois derrière une mosquée ou un cinéma, avant de reparaître pour de bon, antique camarade d’une procession à rebours des décades. Ses ruissellements nourriciers chargés de secrets, de destinées de femmes et d’hommes et des mystères des temps millénaires. Une époque ? Non, plusieurs. Au commencement, ou plutôt à la fin, deux romanciers, deux cousins qui ne se connaissent pas, mais se rappellent du même univers. Dans leurs livres, ils en récitent la beauté, les grandeurs et les mesquineries, les réussites et les travers. La racine de cette poétique douloureuse ? Un horizon qui reprend vie, réfracté d’une époque à l’autre. Des révolutions souhaitées, chantées, pleurées. Un monde, quelques continents se croisant au creux d’une vallée où des visages surgissent, des voix s’élèvent, des psaumes se déclament, des musiques dansent, des senteurs courent les rues… Oumm Koulthoum, Youcef Chahine, Tawfiq al-Hakim, Ahmad Shawqi, Cheikh Imam, Fouad Nagm, Soad Hosny et… prennent place au Café Isfet dans le quartier d’El Gamaliyya. Des amitiés brisées, tordues, survivantes, magnifiques. Des amours imprononcés, trop pensés, pas assez vécus. Des témoins bon enfant, joviaux, quoique fourbus. Et, au milieu de ce champ de superbes ruines, la vie, ses aspirations, des arts, leurs détours inattendus.

Bel abîme – Yamen Manai

700,00 د.ج
Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ». Mais la rage est déjà là.

Poussières d’itinérances – Badr’Eddine Mili

800,00 د.ج
Sans la Révolution ‘‘Le Petit Chose’’, la toise à laquelle lordre des colons lavait mesuré, naurait jamais eu le privilège de rencontrer et de connaître autant de femmes et dhommes valeureux. Il naurait jamais eu la chance de parcourir le monde et de ramener, chez lui, autant de morceaux de planète ramassés au pied du Kilimandjaro et du Mont-Blanc, sur les rives de locéan Indien, de la mer Rouge et de la mer Morte, au bord du Tigre, de lEuphrate et du Saint-Laurent, le long des allées de Babylone, de Sarajevo, de Marrakech, de Damas et de Baghdad, dans la lointaine Dalmatie, sur les remparts de Dubrovnik, sur les berges du lac Victoria, sur les piétonnières de Bruxelles, dAnvers, de Londres et de Rome, au partage des eaux de la Sorgueportant la bonne parole du pays profond et devisant, avec des rencontres de passage, sur Lévi-Strauss, Tim Burton, Brink, Günter Grass et Marivaux pour qui ‘‘toutes les âmes ont le même âge’’…   B.Mili   Badr’Eddine Mili a visité, en 40 ans, une trentaine de pays et une cinquantaine de capitales et de villes importantes. Son exploration du monde l’a placé sur l’orbite d’une galaxie où il a vérifié que le voyage est la réalisation, sinon le prolongement, d’un rêve qui débouche toujours sur le savoir. Dans cet ouvrage, il a choisi de ne raconter que les voyages qui présentaient un intérêt en rapport avec la période, la durée, la portée culturelle et esthétique, les rencontres et la dimension politique concernées. Poussières d’itinérances est un mix de descriptions touristiques et d’analyses politiques d’évènements s’étant déroulés concomitamment, à mi-chemin entre un récit de voyage classique et un compte rendu, original, de missions professionnelles, avec une synthèse des genres qu’on ne trouverait dans nulle autre œuvre.

Misère de la littérature – Rostom Djawad Touati

800,00 د.ج
« Peut-être sur le plan purement formel : deux copistes qui s’exercent à reproduire la même vieille carte postale, sans doute l’un fera mieux que l’autre. Mais en définitive, ce sera la même nature morte, tandis qu’à côté, la vie réelle se déploie sous les yeux des vrais peintres, qui cherchent à saisir des moments clés de ce devenir » (Dj. R. Touati).   « Une idéologie est dominante seulement, et seulement si elle n’est pas perçue comme telle », disait Frank Lepage en paraphrasant Marx. C’est-à-dire si elle connaît un tel niveau de diffusion qu’elle semble aller de soi, que les représentations qu’elles charrient paraissent l’évidence même. Raison pour laquelle « le discours du mythe doit dissimuler aussi bien ses propres origines que celles de ce qu’il décrit » (Edward Saïd). Pour extirper les origines du mythe néocolonial, Nadir, le poète dilettante, s’engage à manier la rime en vers et contre tous les idéologues du défaitisme et de l’autodénigrement. Ce faisant, il trouvera en Lina, jeune universitaire et romancière prometteuse, un soutien aussi précieux qu’inattendu. En œuvrant à transformer le monde, les jeunes auteurs se transforment eux-mêmes, ainsi que leurs rapports. Alors que Lina réalise que « la liberté réside dans la transformation de ses propres déterminations » (Engels), Nadir dépassera-t-il enfin les conduites d’échec qu’il a sublimées en idéal de liberté ? Avec Misère de la littérature, l’auteur ferme les portes de sa trilogie risquée « Le culte du ça », et ouvre celles du débat sur la « question littéraire » : l’écriture.  

Dans mon cœur il n’y a plus d’heure – Youcef Merahi

700,00 د.ج
« La poésie est le lieu des affinités ; c’est à partir de celle-ci que les poètes se regroupent en cénacles et c’est particulièrement vrai en Algérie où la solitude est si cruellement ressentie que la vie serait impossible sans l’amitié compensatoire. Pour les vivants certes mais aussi pour les morts impérissables. Derrière (mais vaut mieux dire au côté de) Youcef Merahi, il y a la toujours rayonnante présence de Hamid Nacer-Khodja, de même que derrière celui-ci, il y avait l’irremplaçable Sénac ou figure du poète assassiné, que les vils assassins n’ont pourtant pas réussi à tuer. Localisé autant qu’on peut l’être à partir de son lieu natal, Tizi-Ouzou, Youcef Merahi est aussi disséminé dans le vaste monde de ses souvenirs ou de ses désirs et de ses rêves, délocalisé vers des lieux où l’heure est chaque fois différente ; c’est pourquoi on peut dire qu’il n’y en a plus. L’immanence poétique n’a que faire des horloges, pour autant le poète n’échappe pas au temps, celui de l’âge qu’il ressent en grandissant au-dedans de lui. » (Denise Brahimi).

Les portes du poème – hommage à Habib Tengour

2.000,00 د.ج
« Le Maghrébin est toujours ailleurs. Et c’est là qu’il se réalise » H. T. (Manifeste du surréalisme maghrébin,1981)   Les vingt-sept contributions ici rassemblées et superbement illustrées par Hamid Tibouchi – études critiques et textes de création – rendent hommage à une œuvre de premier plan dans les lettres algériennes et plus largement contemporaines, mais paradoxalement encore méconnue. Ce volume entend, à l’occasion du soixantième-quinzième anniversaire du poète Habib Tengour, inaugurer de nouvelles pistes de recherche quant à cette œuvre et permettre une plus juste appréhension de ses enjeux. Les hommages des pairs – poètes du monde entier – donnent à l’ouvrage une dimension affective, charnelle, et prolongent les analyses des chercheurs en ménageant des échos inattendus. « N’entre dans le poème que celui animé d’une intention droite ! », nous a avertis Tengour. Les portes du poème s’entrouvrent ainsi sur une des voix poétiques les plus importantes de sa génération (prix Dante en 2016 et Benjamin Fondane en 2022 pour l’ensemble de son œuvre).

Gravité de l’ange suivi de Césure – Habib Tengour

800,00 د.ج
Habib Tengour, poète et anthropologue, né le 29 mars 1947 à Mostaganem, s’est affirmé dès le début des années 1980 comme un auteur important de la nouvelle génération d’écrivains maghrébins de langue française. Auteur de nombreux ouvrages (poésies, proses, théâtres, essais), il s’exprime de façon privilégiée dans la poésie, et ses récits Le Vieux de la montagne, Sultan Galièv, L’Épreuve de l’arc, Gens de Mosta, Le Maître de l’Heure sont éminemment poétiques. Il a obtenu en juin 2016 le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il reçoit en octobre 2022, le prix Benjamin Fondane, également pour l’ensemble de son œuvre.

Réinventer la ville par le design une biennale algéro-française

8.000,00 د.ج
Cet ouvrage est l’illustration de la manifestation « Réinventer la ville par le design », première Biennale entre l’Algérie et la France, qui s’est déroulée du 27 mai au 27 juin 2021 à Alger. Artistes, architectes, urbanistes et designers des deux pays, réunis sous le terme de « concepteurs », se sont exprimés dans des expositions, conférences, tables rondes, talks et ateliers, chacun dans sa spécialité, sur les questions du « devenir de la ville », tant sur ses aspects intellectuels et culturels que sur ses aspects esthétiques et environnementaux. Des murs de l’Institut français d’Alger aux enseignes des institutions algériennes partenaires (l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel - AARC, le Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger - MAMA, l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme - EPAU, l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger – ESBA, les Ateliers sauvages), durant un mois, un programme riche en échanges et en partages, entre professionnels confirmés et étudiants, a parcouru les différents espaces et créé une dynamique pensant déjà à la prochaine biennale. Ce livre révèle cela.

L’Ombre portée – Marie étienne

500,00 د.ج
Après avoir vécu longtemps à l’étranger, Marie Etienne a travaillé avec Antoine Vitez puis Maurice Nadeau. Parmi la trentaine de livres qu’elle a publiés, choisissons quelques titres : Le Livre des recels (Flammarion), L’Inaccessible est toujours bleu (Hermann), Antoine Vitez et la poésie (le Castor astral). Elle a reçu le prix Paul Verlaine de L’Académie française et le prix Mallarmé. Est-ce Nina qui parle, l’héroïne, dans La Mouette, de Tchekhov ? Ou son inspiratrice, Lydia Mizinova, qui assiste à Moscou à la naissance d’un art nouveau, avec Stanislavski ? Ou une spectatrice, à qui la représentation et le drame de Nina rappelle sa propre histoire ? Il est sûr que le texte, une sorte de journal, est hanté par Tchekhov, ses yeux clairs, son humour et sa mort annoncée. Et il est sûr aussi que l’auteur du journal parvient à se sauver par le moyen de l’art.

Voyageur sans voie (Yolsuz Yolcu) – Gültekin Emré

600,00 د.ج
Gültekin Emre est né en 1951 à Konya et vit à Berlin depuis 1980. Il a étudié la langue et la littérature russe à la DTCF (Faculté des Langues, de l’Histoire et de la Géographie) à Ankara, en 1974. Son premier poème est publié en 1977 dans la revue Türkiye Yazıları (Ecrits de Turquie). Suite à la publication de l’ensemble de ses neuf premiers recueils sous le titre de Küçük Deniz (Petite Mer) (Ed. YKY 2009), il a publié aussi : Çınlama (Tintement) (2010), Ciğerpare (Bien-aimée) (2011), Merkezkaç (Centrifuge) (2011), Berlin Şiirleri (Poèmes de Berlin) (2012), Yürü Dur Boya (Marche, Arrête, Peints) (2016).

Maintenant, j’enjambe le petit ruisseau – الآن سأقفز الجدول الصغير – Ashur Etwebi

700,00 د.ج
Ashur Etwebi est poète, traducteur et médecin libyen. Il a publié plusieurs recueils de poésie et a entre autres traduit les œuvres de Jalâl Eddîne al-Rûmî, de Kabîr et des plus grands maîtres de Haïkus japonais. Si je tendais la main, j’attraperais une comète tombée derrière une montagne Si je dessinais une ligne droite entre mes lèvres et la bordure du puits, une rivière de vin coulerait Si je devançais mon pas vers moi-même, j’arriverais avec l’oiseau étrange au seuil de la porte Si j’emportais à la forêt la mélodie que j’entends chaque nuit, la saison des truffes serait abondante Si je collais sur le mur de ma chambre les battements de mon cœur, des soleils brilleraient dans la steppe Si le silence avait un midi, les ombres s’enfuiraient à travers des brèches dans le ciel

Camarade Papa – Gauz

800,00 د.ج
« Pour l’Enfer colonial, Camarade papa a raison et demi : aucun diable, juste la chaleur. » Gauz   Une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue.
  1. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels…
Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d’origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l’envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre. Ces deux regards, celui du blanc sur l’Afrique et celui du noir sur l’Europe, offrent une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue. Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, à la lumière solaire, dans une fresque ethnologique pétrie de tendresse et d’humour.

Les communistes et l’Algérie – Alain Ruscio

2.700,00 د.ج
Dans cet ouvrage, Alain Ruscio examine minutieusement le « parcours non linéaire » des relations entretenues par les communistes avec l’Algérie de 1920 à 1954, objet d’étude ayant donné matière à de nombreuses polémiques. Permettant de mieux saisir la genèse des malentendus et désaccords persistants entre nationalistes algériens et communistes français et afin de comprendre les contradictions d’un mouvement tour à tour allié objectif et ennemi juré des nationalistes algériens, ce spécialiste des questions coloniales nous invite à dissocier nettement les implications collectives et individuelles, l’avant-garde anticolonialiste ou les cercles dirigeants des Partis communistes français et algérien (PCF et PCA). Loin de se limiter à l’examen des positions élaborées par les cercles dirigeants de ces deux partis, Alain Ruscio s’intéresse également aux opinions et aux actions des membres de la vaste « “famille communiste” franco-algérienne ». S’appuyant sur un large corpus archivistique, cette mise en lumière de multiples expériences permet de faire entendre les dissonances traversant, et, parfois, brisant, de la base au sommet, tout l’univers communiste, sur la question de l’Algérie.   « En somme, grâce au croisement systématique de sources variées – laissant au passage encore un espace pour des recherches basées sur une exploitation approfondie d’archives locales, notamment dans certains bastions communistes (...), cet ouvrage constitue indéniablement une des références d’une historiographie aspirant à renouveler l’étude des processus de colonisation et de décolonisation. » Fabien Bénézech