Dans une matinée où les premiers rayons solaires traversaient le ciel, et éclairaient la sphère terrestre. Je me tenais debout, visage songeur, cœur remplit, esprit tourmenté. N’arrivant pas à comprendre la succession des événements qui se sont déroulés la veille.

J’allume une cigarette, pour faire cuire mes pensées et réfléchir doucement au rythme de mon souffle. Cette nuit là, elle me disait que ce n’était plus possible de continuer, plus possible de se battre. Plus possible de m’aimer, que l’amour qui nous unissait était en agonie fasse à la terreur du destin. Pourtant après tant de mois, je la voyais heureuse, remplit, joyeuse… telle un enfant qui rencontre la vie. Elle est partie en me cédant ces mots, pensant qu’un amour sacré et bâtit pendant une longue durée, pouvait partir en fumée telle ma cigarette qui s’évapore dans l’air en quelques instants. Elle est partie en me poignardant dans le dos, en défiant même la raison et le cœur. A croire que la femme est une bonne actrice, elle joue avec toi dans une romance et puis partir en laissant un film où j’étais moi aussi acteur sans le savoir. Même les semaines, les mois, les années passèrent. Elle demeura une image figée dans mon esprit, qui disparait lentement tel un vieux papier d’un journal, laissé au coin d’une rue qui résiste à la force du temps, jusqu’à ce qu’il devienne autre chose.

Après tant d’années de maturité et de sagesse, j’ai compris que pour résister à la tragédie de l’amour. Faut dés le départ, considérer l’autre, une entité séparée, et qui est indépendante de nos choix et surtout de nos espérances. Car considérer l’autre, comme la part manquante, est la plus grande erreur et épreuve que le cœur inflige à la raison.

Yanis Harous