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Le FLN – Documents et histoire 1954-1962 – Gilbert Meynier
Ce recueil de documents et de textes est conçu comme une suite à l'ouvrage de Gilbert Meynier, Histoire intérieure du Fln, 1954-1962 (Fayard, 2002, Casbah Éditions, 2003). Destiné à tous ceux qui veulent faire le point sur le conflit franco-algérien et la gestation de l'État-Fln – selon l'expression usitée en Algérie –, il permet au lecteur de les découvrir et de les évaluer par lui-même : la place de la guerre, la terreur, la vie du Fln et de l'Aln, l'attitude du peuple algérien face à l'épreuve, etc., sont présentées en toute clarté .
Le rôle du Fln est resté longtemps prisonnier des récits hagiographiques ou malveillants. Chacun sait que tout mouvement porteur d'un projet d'émancipation a besoin, souvent au prix de manipulations historiques et de désinformations, de transformer son idéal en religion en vue de susciter des dévouements et des sacrifices. Le Fln ne fait pas exception à la règle. Son succès a bénéficié des souffrances infligées aux Algériens par l’armée française et engendré une vision idyllique de son action. « De part et d'autre de la Méditerranée, note Mohammed Ramdani, et non certes pour les mêmes raisons, on a assisté à la mise sous scellés, on a décrété le silence et l'oubli de peur que la sulfureuse anamnèse n'en vienne à désuturer les traumatismes, revisiter le paysage dévasté, rompre le règne de l'amnésie et forcer les relectures. »
L'état de nos connaissances a cependant progressé. « Les bouches s'ouvrent. »
Dans les années 1970, la légitimité de la cause du peuple algérien reconnue, on a commencé à prêter attention aux contradictions et aux tensions que le triomphalisme du Fln dissimulait. Des versions nouvelles de la période 1954-1962 ont vu le jour, en France plus qu'en Algérie même où, malgré des avancées, l'histoire reste « sous surveillance ». L'état des sources est devenu plus favorable aux chercheurs. Cet ouvrage en témoigne
L’amertume et l’espérance – Maâmar Mami
Originaire de Ténès, Maâmar Mami a rejoint dès l'âge de 15 ans les rangs de l'Armée de libération nationale en wilaya IV.
Dans ce récit-souvenir sur cette période de sa vie, il retrace d'abord des événements et des faits qui ont provoqué chez l'adolescent qu'il était alors l'éveil précoce du sentiment patriotique et déterminé son engagement pour la cause de l'indépendance nationale.
Il décrit ensuite son vécu au maquis, les liens des moudjahidine entre eux et avec la population et relate les souffrances endurées par le peuple algérien du fait de la terrible répression exercée par les forces d'occupation.
Afin de soustraire à l'oubli les immenses sacrifices et les actes de bravoure de ses compagnons de combat et des populations civiles qui les ont soutenus, Mami a esquissé des portraits de femmes et d'hommes dont la grandeur se mesure à l'aune de leur engagement pour la reconquête de la dignité et de la liberté.
Livre-témoignage donc que l'auteur a assorti de réflexions sur le fait colonial qui a entretenu et exacerbé le nationalisme des Algériens, de même qu'il propose une lecture de certains événements survenus dans les rangs de la résistance nationale.
Le procès du réseau Jeanson – Marcel Péju
En février 1960, la police arrête une vingtaine de militants d'un réseau constitué par des Français afin de soutenir dans la métropole l'action des militants du Fln algérien. Le « réseau Jeanson », du nom de son animateur, organisait l'hébergement en France de responsables Fln et l'acheminement de sommes d'argent au profit de l'organisation indépendantiste. Le 5 septembre 1960, démarre le procès de ces « porteurs de valises » devant le Tribunal permanent des forces armées de Paris. Comme l'écrit Marcel Péju, « le gouvernement croit sans doute vouer les accusés à l'opprobre et pourfendre spectaculairement la trahison. Mais, au bout de quelques jours, la situation se trouve renversée et le procès se transforme en arène politique : c'est le gouvernement, l'armée, leur politique, c'est la guerre d'Algérie tout entière dont le procès commence. Accusés, témoins, avocats, débordant un tribunal stupéfait, transforment le prétoire en tribune de l'opposition. » Le procès des membres du réseau Jeanson reste un moment fort de la guerre d'Algérie – qui coïncide avec la publication du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission. Ce sont les minutes de ce procès historique qui sont reproduites dans ce livre, publié initialement en avril 1961 aux Éditions François Maspero, et immédiatement saisi par la police. De la bataille de procédure qui marque le début du procès aux témoignages des signataires du Manifeste des 121, en passant par les interrogatoires des accusés et les plaidoiries des avocats, ces minutes restituent de façon très vivante les quatre semaines d’une bataille politique, juridique et morale de première importance.
Algérie, résistance et épopée – Messaoud Djennas
« Du mysticisme qui a imprégné le grand stratège militaire, l’homme d’État, le poète et le philosophe que fut l’Émir Abdelkader, à l’islamisme conquérant et dominateur, sous le ton doucereux, d’un Abassi Madani, en passant par le nationalisme révolutionnaire prolétarien de Messali Hadj, le réformisme humaniste et légaliste de Ferhat Abbas, la rigueur révolutionnaire et moderniste de Mohammed Boudiaf et de Abane Ramdane, le verbe exubérant et généreux de Ben Bella, face à la froide austérité et à la détermination de Boumediène, le réformisme de Ben Badis, adossé à un nationalisme religieux intransigeant, flirtant néanmoins parfois avec l’assimilationnisme, c’est toute une galerie de personnalités hors du commun, dont le rôle d’acteurs historiques de premier ordre est aujourd’hui souligné et admis par tous les historiens qui est présentée dans cet ouvrage sous une forme dont l’originalité ne fait pourtant à aucun moment perdre de vue la vérité historique.»
Le transfert d’une mémoire de l’« Algérie française » au racisme anti-arabe – Benjamin Stora
Avec le passage des générations, les enfants d'immigrés s'intègrent pleinement à la société française. Et pourtant, des pans entiers de cette dernière continuent à rejeter les étrangers et les Français d'origine étrangère, comme en témoigne notamment l'audience durable du discours xénophobe des partis de J.M. Le Pen et Mégret. Les explications ne manquent pas : chômage, « fracture sociale », discrédit de la classe politique, crainte d'une
Europe « supranationale »… Mais dans les autres pays européens, où ces facteurs sont également présents, on n'a pas assisté à la consolidation de ce que certains ont pu appeler un « apartheid à la française », en particulier dans le sud de la France.
Pour Benjamin Stora, cette spécificité s'explique d'abord par la prégnance, depuis la fin de la guerre d'Algérie, des représentations du racisme colonial, anti-arabe et anti-musulman, reprises à leur compte par les dirigeants du FN.
En analysant dans ce livre un étonnant florilège de leurs déclarations sur le sujet, il montre comment celles-ci s'inscrivent dans une mémoire mythifiée de la colonisation de l'Algérie et de la guerre qui y a mis fin.
Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire – Sarah Kaminsky
Rester éveillé. Le plus longtemps possible. Lutter contre le sommeil. Le calcul est simple. En une heure, je fabrique trente faux papiers. Si je dors une heure, trente personnes mourront... ».
Quand, à 17 ans, Adolfo Kaminsky devient l’expert en faux papiers de la Résistance à Paris, il ne sait pas encore qu’il est pris dans un engrenage infernal, dans une course contre la montre, contre la mort, où chaque minute a la valeur d’une vie. Durant trente ans, il exécutera ce méticuleux travail de faussaire pour de nombreuses causes, mais jamais pour son propre intérêt.
À travers son destin romanesque, et sous la plume de sa fille Sarah, on plonge au cœur d’une histoire de clandestinité, d’engagement, de traque et de peur. En arrière-plan du récit de sa vie se dessine le spectre d’un siècle où s’affrontent sans merci pouvoirs politiques, haines raciales, idéologies et luttes des peuples pour leur liberté et la dignité humaine. La Résistance, l’émigration clandestine des rescapés des camps avant la création d’Israël, le soutien au Fln, les luttes révolutionnaires d’Amérique du Sud, les guerres de décolonisation d’Afrique, l’opposition aux dictateurs d’Espagne, du Portugal et de Grèce, sont autant de combats pour lesquels il s’est engagé, au risque de sa vie et au prix de nombreux sacrifices.
S’il a rejoint des causes en apparence contradictoires, Adolfo Kaminsky est toujours resté fidèle à ses convictions humanistes, à sa volonté de bâtir un monde de justice et de liberté.
Mémoire du cèdre et de l’olivier – Leyla Bartet
Auteure de la version française de La mémoire du cèdre et de l'olivier, Sadjia Guiz est diplômée d'Études supérieures en sciences physiques de I'Usthb d'Alger. Elle a poursuivi des études de langues et civilisations hispaniques à l'Institut Cervantes d'Alger et à l'université internationale Uimp de Santander. Après avoir enseigné les Sciences Physiques dans deux grands lycées d'Alger et collaboré à différents organes de la presse nationale et internationale, elle est actuellement journaliste à la revue Afkar/Ideas de I'Iemed, Institut européen de la Méditerranée, pour le dialogue entre le Maghreb, l'Espagne et l'Europe.
Par ailleurs, Sadjia Guiz est l'auteure de traductions en français d'ouvrages traitant de l'immigration arabe en Amérique latine :
El Anda-lous au Pérou de laimé Casarès Enriquez (Casbah Éditions) et Contributions arabes aux identités sud-américaines.
Habituellement, les Péruviens ainsi que les autres Latino-américains, les appelaient Turcos, parce qu'une large majorité d'entre eux sont arrivés avec des passeports établis en Turquie. Aujourd'hui le terme « turco » a cédé le pas à une identification fidèle à leur provenance palestinienne, syrienne ou libanaise. Certaines de ces familles arabes, influencées par un phénomène qui touchait toute la région des Andes, émigrèrent vers les villes les plus importantes de la côte, (...) déplaçant son capital économique, mais aussi symbolique. Leurs descendants se partagèrent les responsabilités dans l'entreprise familiale avec leurs projets professionnels, sportifs et artistiques. Les familles Abu-gattas, Kahat, Majluf, Salim, Chahud, Matuk, Salem, Issa Hamideh, Saba et d'autres, comptent des membres qui furent de distingués sportifs, chefs d'entreprise, médecins, philosophes ou artistes.
Antero Flores-Araoz E. Président du Congrès de la République.
Kabylie 1954-1962 – Abdenour Si Hadj Mohand
Les troupes du colonel Amirouche, les chasseurs alpins et les harkis
Abdenour Si Hadj Mohand est né le 17 février 1950 à Iferhounène en haute Kabylie. Issu d'une famille de huit enfants, il vit sa prime enfance dans le climat de terreur instauré par l'armée française qui tentait, au lendemain du déclenchement de la guerre de libération, de faire face aux attaques des « fellagas » et d'exercer une répression féroce contre les populations qui les soutenaient. La famille Si Hadj Mohand ne sera pas épargnée. En décembre 1958, le frère aîné de Abdenour tombe au champ d'honneur au village Aït-Mahmoud ; en juillet 1959, durant la tristement célèbre opération « Jumelles », le père, accusé de faire partie des Opa installées par le colonel Amirouche, est fusillé après avoir été soumis à la torture pendant toute une journée...
Journaliste et écrivain, Abdenour Si Hadj Mohand a voulu témoigner de l'horreur qui a traumatisé des centaines de milliers d'enfants d'Algérie, mais également du courage surhumain et des souffrances inhumaines qui ont été le prix à payer pour arracher la liberté.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages :
- La Guerre vécue par un chasseur alpin (Publibook 2008).
- La Guerre franco algérienne dans la poésie populaire kabyle
(Publibook 2007).
-Fils de Fellaga (livre autobiographique - Publibook 2007).
-Mémoires d'un enfant de la guerre (L'Harmattan).
1958, Iferhounéne, un village kabyle suspendu dans les airs, face à l'imposant pic d'Azrou n'Thor. Un village, mais aussi un camp militaire français. Les chasseurs alpins d'un côté, les fellagas de l'autre. Abdenour a huit ans. Ses yeux d'enfant s'ouvrent sur les exactions « pacificatrices » de l'occupant. Il nous livre ici ses souvenirs et ses réflexions.
La 7e wilaya – La guerre du FLN en France 1954-1962 – Ali Haroun
Pendant la guerre d'Algérie, le FLN a ouvert en métropole un second front. Contrôlant peu à peu les 300 000 Algériens de l'émigration, la 7e wilaya – celle de France – a mis en place une organisation politico-militaire d'une redoutable efficacité. En réalité, une véritable administration parallèle et clandestine.
Ali Haroun, un des dirigeants de la fédération de France du FLN et membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), livre aujourd'hui son témoignage serein, précis et concret. Il décrit les structures et les trafics d'armes, les attentats et les faux papiers, les filières et les complicités ; il raconte encore la collecte des cotisations qui vont grossir le trésor de guerre du FLN, les projets d'évasion des responsables algériens détenus en France, mais aussi la répression et la prison.
Ce récit vivant, qui est fondé sur une collection unique d'archives inédites, est surtout une contribution indispensable à l'histoire de la guerre d'Algérie.
De la Casbah d’Alger à la prison de Fresnes 1945-1962 – Ahmed Doum
Né le 12 mai 1930 à la Casbah d’Alger, Ahmed Doum fait ses premiers pas dans le mouvement nationaliste en rejoignant en février 1945 le groupe El Kotb des Scouts musulmans algériens.
En mai 1945, alors qu’il est apprenti-imprimeur, il adhère au Ppa-Mtld et devient, peu après, successivement responsable de la cellule de la Casbah d’Alger, puis responsable de groupe, avant de prendre la tête de la section Casbah et basse Casbah du parti, au lendemain du congrès du Mtld de 1947. En août 1950, il part pour la France et ne tarde pas à être embauché dans les chemins de fer, à Sochaux où, très vite, il renoue avec le militantisme nationaliste, développe une intense activité et occupe différentes responsabilités au sein de la Kasma Mtld locale. Dès le mois de décembre 1954, il adhère au Fln et, à la suite d’une rencontre avec Mohamed Boudiaf, rejoint Paris où, avec Mourad Terbouche, puis Mechati, Guerras et Bensalem, il fait partie du premier Comité fédéral du Fln en France. Devenu responsable pour la région parisienne de ce comité, dans le cadre de sa restructuration, il est arrêté le 19 novembre 1956 à Paris. Incarcéré à la prison de Fresnes puis à la Santé, en compagnie de Guerras, Mechati et Bensalem, rejoints un mois plus tard par Boudiaf, Aït Ahmed, Ben Bella, Khider et Lacheraf, Ahmed Doum ne sera libéré qu’en avril 1962.
L’Algérie, nation et société – Mostefa Lacheraf
Nation-état ou nation-communauté ou simple patrie solidairement agissante, et par cela même « nationale », quelque chose existait qui a permis à l’Algérie de s’opposer, au cours de 130 ans, à une grande puissance impérialiste et la forcer, en définitive, à capituler. Quand, pour un problème analogue, Lucien Febvre parle de l’idée de nation dans la France du XVIIIe siècle, on est porté, au moins par modestie, à partager son point de vue en l’appliquant au cas précis de l’Algérie.
L’Algérie, nation et société, dont la première parution, en 1965, aux éditions François Maspero a été saluée par la classe intellectuelle de l’époque comme un événement, est un recueil d’études et de réflexions de Lacheraf sur différentes problématiques liées à l’histoire de l’Algérie. D’une lucidité remarquable, elles portaient sur des thèmes qui étaient et restent encore aujourd’hui d’une actualité certaine. Leur publication, à l’époque, était un acte de courage politique. On relèvera, entre autres titres : Colonialisme et féodalité, Quelques aspects méconnus de la révolution algérienne, Mésaventures de l’Algérie indépendante et triomphe de l’unité, Réflexions sociologiques sur le nationalisme et la culture en Algérie.
L’ouvrage demeure une référence incontournable pour qui veut aujourd’hui s’informer des questionnements autour des centres d’intérêt majeurs de l’histoire de l’Algérie durant la seconde moitié du XXe siècle.
Colonisation et politique d’assimilation en Algérie – Djamel Kharchi
L'assimilation fut l'une des armes les plus redoutables que la France ait utilisées contre le peuple algérien. Cette machine de guerre prit, selon les époques et les conjonctures, les formes les plus diverses : territoriale, institutionnelle, législative, administrative, civile, judiciaire, culturelle…
La politique d'assimilation fut appliquée avec un rare acharnement en Algérie. Elle s'appuyait sur un impressionnant arsenal juridique qui devait légitimer une idéologie officielle de peuplement colonial dont le principal objectif était la dépossession de tout un peuple de ses droits nationaux. L'identité nationale et culturelle
algérienne fut autant, sinon plus agressée que la terre.
La France a tout mis en oeuvre en Algérie, de la puissance armée au système de sape des fondements historiques et identitaires de la société algérienne, pour servir cette politique qui visait, dans sa phase ultime, le triomphe définitif d'un projet de colonisation porteur d'une mission civilisatrice. Comment le peuple algérien réagit-il à cette politique de substitution aussi destructrice que la colonisation militaire ?
En tentant de répondre à cette question, le présent ouvrage permet de mieux comprendre comment la colonisation de l'Algérie, autant que la résistance nationale du peuple algérien, ont revêtu en tous points de vue, une dimension spécifique dans l'empire colonial français.