Quand on évoque la littérature algérienne, des noms comme Mouloud Feraoun, Mohamed Dib et d’autres encore surgissent tout de suite, leur point commun c’est que leurs ouvrages parlent de la révolution ou du colonialisme, et qu’ils font tous partie de pratiquement une seule génération.

Même le programme de langue française enseigné en Algérie met l’accent sur ce genre d’ouvrage comme étant le début de la littérature algérienne, surtout en français; la vérité est qu’il y’a quelque chose avant ce début et bien des choses après.

Un fait dont on doit prendre connaissance:

La littérature algérienne ne se résume pas qu’au ouvrage français; il y’a des auteurs arabe, amazigh ou encore anglais ces derniers temps, les auteurs algériens sont certes marqué par la langue française mais cela ne détermine pas tout.

Le premier romancier algérien:

C’était un certain Mohamed Si Ahmed BENCHERIF, avec son roman paru en 1920 intitulé ” Ahmed  Ben Mostapha, Goumier.” un roman qui parle d’un héro durant la première guerre mondiale, on ne sort toujours pas du contexte révolutionnaire mais on fait un pas dans l’histoire qui date d’avant 1945.

Un autre pas en arrière mais avec une nouvelle plutôt qu’un roman, publié en 1891 par la plume de Si m’hamed Ben Rahal, si ces noms ne vous évoquent rien vous n’êtes pas les seuls, car même les critique de l’époque trouvaient que les récits, romans et écritures algériennes étaient médiocre et que ce qu’ils faisaient n’était que reprendre le style de quelque écrivains, faute de s’imprégner un peu trop de colonialisme francophone.

Après la deuxième guerre mondiale :

On inscrira des noms tel que Malek Haddad ou encore Kateb Yacine, Assia Djebbar,  qui aujourd’hui reste encore une référence incontestable en littérature avec même des ouvrages traduits en plusieurs langues comme “Le Quai aux Fleurs ne Répond Plus” ou encore “Nedjma”  et plein d’autres œuvres et auteurs, des romans mais pas que, des poèmes aussi sous la plume de Moufdi Zakaria, auteur de l’hymne national algérien, “Cendres” de  Jean Amrouche qui était journaliste, mais la liste reste limité, et les ouvrages relatent essentiellement la problématique d’identité algérienne face à la révolution, et a l’aube d’une indépendance on doit bien remettre les pendules à l’heure avec des questions, des choix et des faits qui sont bien réels.

Et Puis : 

Après la révolution française vient la révolution des années 90 et là les livres parlent de bouleversement et de terrorisme, on a droit a des ouvrages tel que ” les hirondelles de Kabul”  ou “l’attentat” de Yasmina Khadra qui écrit sur plusieurs sujet et a publié plusieurs ouvrages de différents thèmes ces dernières années.

De nos jours: 

Sur les étagères des librairies, les livres cités ci dessus cèdent la place à d’autres ouvrages plus modernes et diversifiés, “La Proie des Mondes” de Anys Mezzouar, qui est un roman de fiction, “Khank ( étranglement)” de Mohamed Dadi Adoune une histoire d’horreur écrite en arabe, on retrouve un nombre incroyable de jeunes talents sur internet qui écrivent et partagent leurs ouvrageS comme  le roman ” hate at first sight” écrit par Nerminalili sur Wattpad.

En conclusion :

La littérature est une preuve d’évolution et de changement, certes a petit pas et avec beaucoup d’influences, parfois occidentale, d’autres fois orientale ou encore traditionnelle, mais la littérature algérienne est la preuve de l’avancement des générations, bien après la révolution, et il y’aura encore beaucoup de changement à témoigner.