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Le vent a dit son nom – Mohamed Abdallah
Oran, automne 1954.
à la Mauresque, un espace symbole de tout un pays en agitation, au cœur de la ville indigène d’Oran, les doutes de ses occupants se multiplient et les questions abondent. Journalistes, politiques, romanciers, poètes, artistes se débattent dans un moment charnière de l’Histoire de leurs pays. Le monde ancien se meurt, tandis que le nouveau tarde à naître pour eux. Les hésitations comme les initiatives sont légion.
Ils essayent de naviguer à vue dans un océan si vaste qu’il se confond avec l’horizon ; un horizon qu’ils semblent parfois oublier mais que l’auteur a essayé de donner en permanence à voir aux lecteurs à travers son roman : Le Vent a dit son Nom.
multipliant les références aux figures emblématiques de l’éveil des consciences pour la liberté, Mohamed Abdallah tente d’offrir un regard neuf sur le rôle que peuvent tenir les hommes de lettres, les intellectuels, et plus généralement les gens de la culture, au moment où une Nation s’apprête à connaître de nouvelles épreuves. Autant de thèmes qui résonnent encore avec notre actualité.
« Une sage malice rayonnait de ses traits, et on avait toujours l’impression qu’il en savait plus qu’il ne voulait bien le dire, qu’une réflexion astucieuse se cachait derrière ses sourires. Son esprit vif et sa bonne bouille faisaient le bonheur de la Mauresque et de ses environs ; un rappel par son charme si tranquille que le monde pouvait encore recéler de la délicatesse. » (M. Abdallah)
Mémoires d’un gardien de but – Mehdi Cerbah
Dans ce récit autobiographique, Mehdi Cerbah, un des plus célèbres gardiens de but de sa génération, se livre aux amateurs de la balle ronde et relate les moments les plus succulents, parfois douloureux, qui ont jalonné sa carrière de footballeur, depuis son premier poste à la sélection nationale, catégorie cadet, en 1968.
De ses passages dans les clubs du championnat national aux compétitions africaines et méditerranéennes, jusqu’à l’épopée du Mondial 1982 avec la sélection nationale, revivre ces instants, dans l’intimité des vestiaires, des entraînements, des regroupements ou lors des déplacements, nous replongent dans un passé où le football en Algérie était non seulement considéré comme une compétition sportive où les clubs se disputaient les premières places des championnats en toute sportivité, car dignes représentants d’un quartier de la ville ou d’une région, mais en plus, c’était une « question de fierté nationale » que de voir le football national arracher sa place dans les débats des compétitions continentales et mondiales, juste au lendemain de l’indépendance du pays. Cela devait se faire sous le poids de lourdes jambes et d’un dévouement absolu.
Avec ce témoignage poignant, vivant, et vécu de surcroît, Mehdi Cerbah, la Grinta, comme aimer l’appeler ses coéquipiers, lègue dans ces pages une partie de l’histoire du football algérien et rend hommage à toute une génération de footballeurs, d’entraîneurs, de dirigeants et cadres sportifs qui ont fait son prestige. En homme public, dans un domaine aussi sensible que le football, il refuse de se murer dans le silence, se rendre complice d’un quelconque détournement de cette histoire ou permettre aux fossoyeurs de s’approprier des honneurs qui ne leurs sont pas dus.
« Faire oublier les sacrifices et les exploits consentis par toute une génération, digne héritière de son aînée, la glorieuse équipe du FLN, est une sorte de confiscation d’une partie de notre histoire... », nous confie-t-il.
Comment israël expulsa les palestiniens – Dominique Vidal
« Le passage du Yichouv à l’Etat d’Israël doit en effet beaucoup à la situation qui prévaut après 1945 : le génocide a donné une légitimation tragique à la revendication sioniste d’un Etat, incité les Alliés à la soutenir, et travaillé la mauvaise conscience des opinions dans les pays complices de l’entreprise nazie. Sans oublier les centaines de milliers de personnes déplacées qui, ne pouvant pas rentrer dans leur pays ni émigrer en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, n’ont d’autre choix que l’émigration vers la Palestine. Autant de facteurs qui participent au ‘‘ lien entre l’Holocauste et Israël ’’ souligné par le grand intellectuel palestinien Edward Saïd… » Dominique Vidal (Le Monde diplomatique).
En 1987, paraissait « La Naissance du problème des réfugiés palestiniens », le premier livre de ce qu’on allait bientôt appeler la « nouvelle histoire » israélienne. Son auteur, Benny Morris, mais aussi Ilan Pappé, Avi Shlaïm, Tom Segev et d’autres ont, en quelques années, réécrit les conditions dans lesquelles l’État d’Israël a vu le jour, battant en brèche les mythes et les tabous chers à leurs prédécesseurs. Il est désormais impossible de nier la réalité de l’expulsion de quelque 800.000 Palestiniens dans les mois qui précèdent et suivent la création de l’État juif en mai 1948.
Que nous apprennent les travaux de ces chercheurs sur des événements fondateurs du conflit israélo-palestinien Quels débats ont-ils suscités parmi leurs pairs ? Quelle influence ont-ils exercée sur une société israélienne ? confrontée, entre deux Intifadas, aux accords de paix d’Oslo ? Autant de questions auxquelles répond ce livre de synthèse.
En portant à la connaissance d’un grand public les apports d’ouvrages dont la plupart n’ont pas été traduits en français, ce livre complété par une enquête originale sur les polémiques actuelles autour de la « nouvelle histoire » en Israël.
Féminin pictural – Djamila Flici-Guendil
Caçacette El Djazaïr, ces conteuses du beau dans la jeune peinture algérienne, dignes héritières de leurs aïeules réputées depuis des siècles pour leurs œuvres d’artisanat traditionnel, que ce soit les tisserandes des Nememchas et des Aït Hichem, célèbres pour leurs tapis de laine aux motifs géométriques ou les potières du Guergour qui alignent leurs cruches de terre sur les sinueux chemins de montagne, dans la lignée de ce lointain ancêtre qui a laissé ses traces sur les parois du Tassili N’Ajjer il y a quelque 10 000 ans ! Nous pouvons dire sans ambages que nos artistes disposent d’un legs culturel riche et ancien qui leur permettra au fil des ans de reprendre le flambeau des mains de leurs mères et de poursuivre le chemin , quelquefois long et semé d’embûches, de la créativité et de la reconnaissance. Elles sont, à l’heure actuelle, de plus en plus nombreuses : plasticiennes, miniaturistes, sculpteurs, photographes, designers, céramistes et vidéastes …
Nos artistes d'Algérie, ces « conteuses du beau », gagneront-elles le pari, ici et ailleurs, de s’affirmer pleinement en tant que peintres, de vivre en revendiquant la liberté de leurs choix et le droit d’assumer un art personnel, porteur de leurs préoccupations légitimes...
Miliana, La mémoire – Lantri Elfoul
Un site d’exception qui explique la citadelle qu’elle fut à l’époque romaine, puis, d’une manière ininterrompue, du Xe au XXe siècles, une ville « emmurée ». Ensuite un trésor naturel : l’abondance et la qualité de son eau qui fit surgir autour de ses remparts une couronne de merveilleux jardins jusqu’au milieu du XXe siècle. Et voilà tracé le destin historique de Miliana, qui a été à maintes reprises, pendant un millénaire, par son rôle militaire, politique, économique et culturel, une des capitales régionales importantes de l’Algérie et même parfois une capitale du pays. Pour authentifier ce fait, il suffit de rappeler qu’ont séjourné ou vécu entre ses remparts ou dans ses environs des personnalités remarquables à un titre ou un autre, et connues en Algérie, au Maghreb et même au-delà.
Entre ses murs est enterré Sid Ahmed ben Youcef, qui a fait d’elle depuis le XVIe siècle un des hauts-lieux spirituels du Maghreb.
Dans la première moitié du XXe siècle, malgré la colonisation, Miliana avait réussi à maintenir à peu près intacts non pas ses monuments mais une civilisation, une culture, un art de vivre remarquables venus des tréfonds et de tous les apports de son passé et que l’on peut considérer comme l’aboutissement de son évolution historique et le moment suprême de la « maturation » de son patrimoine, après lequel il ne pouvait y avoir que la mort… ou une transmutation, celle qui a débuté au milieu du XXe siècle.
Du visage-paysage de l’époque exceptionnelle qui a précédé cette mutation, les mots et les images de ce livre se veulent des témoins à la fois émus et précis (autant que cela était encore possible).
Evolution des institutions politiques et du droit constitutionnel de l’Algérie indépendante – Fatiha Benabbou-Kirane
La genèse du système politique algérien n’a eu de cesse de taquiner les chercheurs, tant ce mythe des origines ressemble aux légendes qu’on raconte aux petits enfants … « Au commencement était la violence… »
La révolution algérienne n’a-t-elle pas été actée par la violence du fait colonial ?
Mais aussi et d’une manière générale, est-ce que les commencements en politique ne vont jamais
sans violence ?
Face à ce phénomène historique facteur d’instabilité, le choix des institutions et, au premier chef, celle de la Constitution, s’avère crucial.
Fatiha Benabbou montre dans cet essai magistral comment, au cours d’une soixantaine années d’indépendance, il s’est agi pour l’Algérie d’avoir non pas la meilleure et quelque peu utopique Constitution, mais celle qui sera la mieux adaptée à la société algérienne pour redéfinir un vivre-ensemble.
LA QUESTION KABYLE DANS LE NATIONALISME ALGÉRIEN 1949-1962 – Ali Guenoun
S’articulant autour de deux moments de notre Histoire - la crise de 1949 et la guerre d’indépendance algérienne – le livre de Ali Guenoun s’interroge sur la manière dont le référent identitaire kabyle est devenu un paramètre important, pertinent, de l’histoire politique de l’Algérie contemporaine et du nationalisme radical et indépendantiste. Cette histoire renvoie à des lignes de clivage, qui ont contribué à susciter des divisions et des suspicions au sein du Parti du peuple algérien (PPA), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), puis du Front de libération national (FLN).
Tout en prenant en charge la période intermédiaire (1950-1954) - carrément négligée jusqu’ici -, il apporte une contribution importante à la compréhension de deux questions plus larges : l’émergence d’un mouvement identitaire amazigh, y inclus sa dimension kabyle; et la gestion de « l’ethnicité » par le nationalisme radical algérien, en deçà et au-delà de la guerre d’indépendance.
Avec une préface d’Omar Carlier et une postface de Mohammed Harbi, l’auteur ouvre la porte à de nouveaux débats, qui ne sont pas réservés aux seuls historiens.
De Boussouf à Kennedy – Liberté et foi – Mohamed Khelladi
Etudiant à l’université française, Mohamed Khelladi rejoint l’Armée algérienne de libération nationale en 1956. Il est l’assistant du commandant militaire Boumediene durant sa tournée de contrôle des zones de l’intérieur de la Wilaya V, de janvier 1957 à fin août 1957.
Ayant eu la mission de gagner la confiance de Joe Kraft, éditorialiste au New York Times, invité par Guy Mollet à passer un mois au sein de l’armée française en Algérie, il l’accompagnera pour lui faire vivre un autre mois cette fois dans les maquis de la révolution algérienne. Ce qui provoquera la fameuse déclaration de JF Kennedy du 2 juillet 1957 au Capitole sur le droit du peuple algérien à l’indépendance et une grave crise entre Washington et Paris et amenera ensuite de Gaulle à quitter l’OTAN.
Chef du service de renseignement politico -militaire du MALG dirigé par le colonel Boussouf, il embrassera, après l’indépendance, une carrière diplomatique qui le conduira dans plusieurs pays et organisations internationales d’Europe et d’Amérique.
Homme de lettres et d’action, l’auteur en tant qu’acteur et témoin livre dans cet ouvrage dense le fruit d’une expérience politique et humaine remarquable
Si Belcourt m’était conté – Messaoud Djennas
« Deux séquences de ma vie ont particulièrement marqué ma prime jeunesse, un âge de grande sensibilité, où le moindre événement peut laisser une empreinte indélébile : les deux années de mon enfance, de sept à neuf ans, passées chez mes grands-parents dans mon douar natal d’El Aouana, et le reste de mon enfance et toute mon adolescence à Belcourt, jusqu’en octobre 1948.
« C’est cette séquence belcourtoise de ma vie, si intensément vécue, qui m’a amené à tenter de revisiter ce quartier d’Alger, entré avec fracas dans l’Histoire un certain 11 Décembre 1960 mais qui, en réalité, l’a fait plus de deux décennies avant et, plus encore, dans un passé plus ancien, que j’aimerais conter. »
Sonatrach, le temps des pionniers – Taïeb Hafsi
Quand on parle de Sonatrach aujourd’hui, on ne pense qu’à ses bons coups, comme l’investissement au Pérou, ou à ses mauvais coups, comme sa gestion plutôt opaque et peu sincère des réserves en pétrole et gaz. On pense aussi souvent ces derniers temps à l’incroyable implication de certains de ses dirigeants dans des scandales de corruption qui jettent une ombre sur la capacité d’action de l’entreprise. On oublie cependant pourquoi dans un environnement aussi turbulent et peu structuré que celui de l’Algérie, une entreprise de classe mondiale a pu se construire. On ne sait pas pourquoi cette entreprise a pu rivaliser au plan technologique et opérationnel avec les meilleurs dans le monde. Certains pourraient l’attribuer seulement à la disponibilité de ressources. Mais nous savons que les ressources n’expliquent qu’une toute petite partie des réalisations. Les vraies réalisations viennent de l’action des personnes qui ont fait Sonatrach. Là, nous avons tous un blanc. Nous connaissons peu cette entreprise pourtant si présente dans la vie nationale.
Ce livre a pour objet de lever une partie du voile en décrivant l’une des expériences les plus fécondes qui eut lieu dans les premiers temps de l’entreprise et qui a permis de construire la culture et d’asseoir la confiance de ses cadres.
L’expérience d’Arzew a été un formidable moment où de jeunes cadres qui se considéraient plutôt comme des militants du développement de l’Algérie ont réussi non seulement la maîtrise de technologies très avancées, mais surtout la maîtrise de la technologie la plus importante, celle du management d’installations industrielles complexes en toute sécurité. Ces pionniers dirigés par Mohammed Mazouni sont les véritables héritiers de la révolution de Novembre et il est intéressant de faire connaissance avec eux et avec une expérience qui a été, selon Sid Ahmed Ghozali, l’une des pierres fondatrices de cette grande entreprise et de sa culture industrielle.
Algérie : l’interminable transition – Nordine Grim
Recommandé aussi bien aux décideurs en charge de l’Économie nationale qu’aux investisseurs et managers d’entreprises, L’Interminable transition apporte de précieux éclairages dont pourraient également tirer profit les universitaires et autres chercheurs en quête d’informations sur les causes de cet interminable chantier de la réforme économique.