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Les portes du poème – hommage à Habib Tengour
« Le Maghrébin est toujours ailleurs. Et c’est là qu’il se réalise » H. T. (Manifeste du surréalisme maghrébin,1981)
Les vingt-sept contributions ici rassemblées et superbement illustrées par Hamid Tibouchi – études critiques et textes de création – rendent hommage à une œuvre de premier plan dans les lettres algériennes et plus largement contemporaines, mais paradoxalement encore méconnue.
Ce volume entend, à l’occasion du soixantième-quinzième anniversaire du poète Habib Tengour, inaugurer de nouvelles pistes de recherche quant à cette œuvre et permettre une plus juste appréhension de ses enjeux. Les hommages des pairs – poètes du monde entier – donnent à l’ouvrage une dimension affective, charnelle, et prolongent les analyses des chercheurs en ménageant des échos inattendus.
« N’entre dans le poème que celui animé d’une intention droite ! », nous a avertis Tengour. Les portes du poème s’entrouvrent ainsi sur une des voix poétiques les plus importantes de sa génération (prix Dante en 2016 et Benjamin Fondane en 2022 pour l’ensemble de son œuvre).
Gravité de l’ange suivi de Césure – Habib Tengour
Habib Tengour, poète et anthropologue, né le 29 mars 1947 à Mostaganem, s’est affirmé dès le début des années 1980 comme un auteur important de la nouvelle génération d’écrivains maghrébins de langue française. Auteur de nombreux ouvrages (poésies, proses, théâtres, essais), il s’exprime de façon privilégiée dans la poésie, et ses récits Le Vieux de la montagne, Sultan Galièv, L’Épreuve de l’arc, Gens de Mosta, Le Maître de l’Heure sont éminemment poétiques. Il a obtenu en juin 2016 le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il reçoit en octobre 2022, le prix Benjamin Fondane, également pour l’ensemble de son œuvre.
Réinventer la ville par le design une biennale algéro-française
Cet ouvrage est l’illustration de la manifestation « Réinventer la ville par le design », première Biennale entre l’Algérie et la France, qui s’est déroulée du 27 mai au 27 juin 2021 à Alger. Artistes, architectes, urbanistes et designers des deux pays, réunis sous le terme de « concepteurs », se sont exprimés dans des expositions, conférences, tables rondes, talks et ateliers, chacun dans sa spécialité, sur les questions du « devenir de la ville », tant sur ses aspects intellectuels et culturels que sur ses aspects esthétiques et environnementaux.
Des murs de l’Institut français d’Alger aux enseignes des institutions algériennes partenaires (l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel - AARC, le Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger - MAMA, l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme - EPAU, l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger – ESBA, les Ateliers sauvages), durant un mois, un programme riche en échanges et en partages, entre professionnels confirmés et étudiants, a parcouru les différents espaces et créé une dynamique pensant déjà à la prochaine biennale. Ce livre révèle cela.
L’Ombre portée – Marie étienne
Après avoir vécu longtemps à l’étranger, Marie Etienne a travaillé avec Antoine Vitez puis Maurice Nadeau. Parmi la trentaine de livres qu’elle a publiés, choisissons quelques titres : Le Livre des recels (Flammarion), L’Inaccessible est toujours bleu (Hermann), Antoine Vitez et la poésie (le Castor astral). Elle a reçu le prix Paul Verlaine de L’Académie française et le prix Mallarmé.
Est-ce Nina qui parle, l’héroïne, dans La Mouette, de Tchekhov ?
Ou son inspiratrice, Lydia Mizinova, qui assiste à Moscou à la naissance d’un art nouveau, avec Stanislavski ? Ou une spectatrice, à qui la représentation et le drame de Nina rappelle sa propre histoire ? Il est sûr que le texte, une sorte de journal, est hanté par Tchekhov, ses yeux clairs, son humour et sa mort annoncée. Et il est sûr aussi que l’auteur du journal parvient à se sauver par le moyen de l’art.
Voyageur sans voie (Yolsuz Yolcu) – Gültekin Emré
Gültekin Emre est né en 1951 à Konya et vit à Berlin depuis 1980. Il a étudié la langue et la littérature russe à la DTCF (Faculté des Langues, de l’Histoire et de la Géographie) à Ankara, en 1974. Son premier poème est publié en 1977 dans la revue Türkiye Yazıları (Ecrits de Turquie). Suite à la publication de l’ensemble de ses neuf premiers recueils sous le titre de Küçük Deniz (Petite Mer) (Ed. YKY 2009), il a publié aussi : Çınlama (Tintement) (2010), Ciğerpare (Bien-aimée) (2011), Merkezkaç (Centrifuge) (2011), Berlin Şiirleri (Poèmes de Berlin) (2012), Yürü Dur Boya (Marche, Arrête, Peints) (2016).
Maintenant, j’enjambe le petit ruisseau – الآن سأقفز الجدول الصغير – Ashur Etwebi
Ashur Etwebi est poète, traducteur et médecin libyen. Il a publié plusieurs recueils de poésie et a entre autres traduit les œuvres de Jalâl Eddîne al-Rûmî, de Kabîr et des plus grands maîtres de Haïkus japonais.
Si je tendais la main, j’attraperais une comète tombée derrière une montagne
Si je dessinais une ligne droite entre mes lèvres et la bordure du puits, une rivière de vin coulerait
Si je devançais mon pas vers moi-même, j’arriverais avec l’oiseau étrange au seuil de la porte
Si j’emportais à la forêt la mélodie que j’entends chaque nuit, la saison des truffes serait abondante
Si je collais sur le mur de ma chambre les battements de mon cœur, des soleils brilleraient dans la steppe
Si le silence avait un midi, les ombres s’enfuiraient à travers des brèches dans le ciel
Camarade Papa – Gauz
« Pour l’Enfer colonial, Camarade papa a raison et demi : aucun diable, juste la chaleur. »
Gauz
Une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue.
- Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels…
Les communistes et l’Algérie – Alain Ruscio
Dans cet ouvrage, Alain Ruscio examine minutieusement le « parcours non linéaire » des relations entretenues par les communistes avec l’Algérie de 1920 à 1954, objet d’étude ayant donné matière à de nombreuses polémiques. Permettant de mieux saisir la genèse des malentendus et désaccords persistants entre nationalistes algériens et communistes français et afin de comprendre les contradictions d’un mouvement tour à tour allié objectif et ennemi juré des nationalistes algériens, ce spécialiste des questions coloniales nous invite à dissocier nettement les implications collectives et individuelles, l’avant-garde anticolonialiste ou les cercles dirigeants des Partis communistes français et algérien (PCF et PCA).
Loin de se limiter à l’examen des positions élaborées par les cercles dirigeants de ces deux partis, Alain Ruscio s’intéresse également aux opinions et aux actions des membres de la vaste « “famille communiste” franco-algérienne ». S’appuyant sur un large corpus archivistique, cette mise en lumière de multiples expériences permet de faire entendre les dissonances traversant, et, parfois, brisant, de la base au sommet, tout l’univers communiste, sur la question de l’Algérie.
« En somme, grâce au croisement systématique de sources variées – laissant au passage encore un espace pour des recherches basées sur une exploitation approfondie d’archives locales, notamment dans certains bastions communistes (...), cet ouvrage constitue indéniablement une des références d’une historiographie aspirant à renouveler l’étude des processus de colonisation et de décolonisation. » Fabien Bénézech