Le procès du réseau Jeanson – Marcel Péju

400,00 د.ج
En février 1960, la police arrête une vingtaine de militants d'un réseau constitué par des Français afin de soutenir dans la métropole l'action des militants du Fln algérien. Le « réseau Jeanson », du nom de son animateur, organisait l'hébergement en France de responsables Fln et l'acheminement de sommes d'argent au profit de l'organisation indépendantiste. Le 5 septembre 1960, démarre le procès de ces « porteurs de valises » devant le Tribunal permanent des forces armées de Paris. Comme l'écrit Marcel Péju, « le gouvernement croit sans doute vouer les accusés à l'opprobre et pourfendre spectaculairement la trahison. Mais, au bout de quelques jours, la situation se trouve renversée et le procès se transforme en arène politique : c'est le gouvernement, l'armée, leur politique, c'est la guerre d'Algérie tout entière dont le procès commence. Accusés, témoins, avocats, débordant un tribunal stupéfait, transforment le prétoire en tribune de l'opposition. » Le procès des membres du réseau Jeanson reste un moment fort de la guerre d'Algérie – qui coïncide avec la publication du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission. Ce sont les minutes de ce procès historique qui sont reproduites dans ce livre, publié initialement en avril 1961 aux Éditions François Maspero, et immédiatement saisi par la police. De la bataille de procédure qui marque le début du procès aux témoignages des signataires du Manifeste des 121, en passant par les interrogatoires des accusés et les plaidoiries des avocats, ces minutes restituent de façon très vivante les quatre semaines d’une bataille politique, juridique et morale de première importance.

Algérie, résistance et épopée – Messaoud Djennas

650,00 د.ج
« Du mysticisme qui a imprégné le grand stratège militaire, l’homme d’État, le poète et le philosophe que fut l’Émir Abdelkader, à l’islamisme conquérant et dominateur, sous le ton doucereux, d’un Abassi Madani, en passant par le nationalisme révolutionnaire prolétarien de Messali Hadj, le réformisme humaniste et légaliste de Ferhat Abbas, la rigueur révolutionnaire et moderniste de Mohammed Boudiaf et de Abane Ramdane, le verbe exubérant et généreux de Ben Bella, face à la froide austérité et à la détermination de Boumediène, le réformisme de Ben Badis, adossé à un nationalisme religieux intransigeant, flirtant néanmoins parfois avec l’assimilationnisme, c’est toute une galerie de personnalités hors du commun, dont le rôle d’acteurs historiques de premier ordre est aujourd’hui souligné et admis par tous les historiens qui est présentée dans cet ouvrage sous une forme dont l’originalité ne fait pourtant à aucun moment perdre de vue la vérité historique.»

Le transfert d’une mémoire de l’« Algérie française » au racisme anti-arabe – Benjamin Stora

180,00 د.ج
Avec le passage des générations, les enfants d'immigrés s'intègrent pleinement à la société française. Et pourtant, des pans entiers de cette dernière continuent à rejeter les étrangers et les Français d'origine étrangère, comme en témoigne notamment l'audience durable du discours xénophobe des partis de J.M. Le Pen et Mégret. Les explications ne manquent pas : chômage, « fracture sociale », discrédit de la classe politique, crainte d'une Europe « supranationale »… Mais dans les autres pays européens, où ces facteurs sont également présents, on n'a pas assisté à la consolidation de ce que certains ont pu appeler un « apartheid à la française », en particulier dans le sud de la France. Pour Benjamin Stora, cette spécificité s'explique d'abord par la prégnance, depuis la fin de la guerre d'Algérie, des représentations du racisme colonial, anti-arabe et anti-musulman, reprises à leur compte par les dirigeants du FN. En analysant dans ce livre un étonnant florilège de leurs déclarations sur le sujet, il montre comment celles-ci s'inscrivent dans une mémoire mythifiée de la colonisation de l'Algérie et de la guerre qui y a mis fin.

Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire – Sarah Kaminsky

800,00 د.ج
Rester éveillé. Le plus longtemps possible. Lutter contre le sommeil. Le calcul est simple. En une heure, je fabrique trente faux papiers. Si je dors une heure, trente personnes mourront... ». Quand, à 17 ans, Adolfo Kaminsky devient l’expert en faux papiers de la Résistance à Paris, il ne sait pas encore qu’il est pris dans un engrenage infernal, dans une course contre la montre, contre la mort, où chaque minute a la valeur d’une vie. Durant trente ans, il exécutera ce méticuleux travail de faussaire pour de nombreuses causes, mais jamais pour son propre intérêt. À travers son destin romanesque, et sous la plume de sa fille Sarah, on plonge au cœur d’une histoire de clandestinité, d’engagement, de traque et de peur. En arrière-plan du récit de sa vie se dessine le spectre d’un siècle où s’affrontent sans merci pouvoirs politiques, haines raciales, idéologies et luttes des peuples pour leur liberté et la dignité humaine. La Résistance, l’émigration clandestine des rescapés des camps avant la création d’Israël, le soutien au Fln, les luttes révolutionnaires d’Amérique du Sud, les guerres de décolonisation d’Afrique, l’opposition aux dictateurs d’Espagne, du Portugal et de Grèce, sont autant de combats pour lesquels il s’est engagé, au risque de sa vie et au prix de nombreux sacrifices. S’il a rejoint des causes en apparence contradictoires, Adolfo Kaminsky est toujours resté fidèle à ses convictions humanistes, à sa volonté de bâtir un monde de justice et de liberté.

Mémoire du cèdre et de l’olivier – Leyla Bartet

770,00 د.ج
Auteure de la version française de La mémoire du cèdre et de l'olivier, Sadjia Guiz est diplômée d'Études supérieures en sciences physiques de I'Usthb d'Alger. Elle a poursuivi des études de langues et civilisations hispaniques à l'Institut Cervantes d'Alger et à l'université internationale Uimp de Santander. Après avoir enseigné les Sciences Physiques dans deux grands lycées d'Alger et collaboré à différents organes de la presse nationale et internationale, elle est actuellement journaliste à la revue Afkar/Ideas de I'Iemed, Institut européen de la Méditerranée, pour le dialogue entre le Maghreb, l'Espagne et l'Europe. Par ailleurs, Sadjia Guiz est l'auteure de traductions en français d'ouvrages traitant de l'immigration arabe en Amérique latine : El Anda-lous au Pérou de laimé Casarès Enriquez (Casbah Éditions) et Contributions arabes aux identités sud-américaines. Habituellement, les Péruviens ainsi que les autres Latino-américains, les appelaient Turcos, parce qu'une large majorité d'entre eux sont arrivés avec des passeports établis en Turquie. Aujourd'hui le terme « turco » a cédé le pas à une identification fidèle à leur provenance palestinienne, syrienne ou libanaise. Certaines de ces familles arabes, influencées par un phénomène qui touchait toute la région des Andes, émigrèrent vers les villes les plus importantes de la côte, (...) déplaçant son capital économique, mais aussi symbolique. Leurs descendants se partagèrent les responsabilités dans l'entreprise familiale avec leurs projets professionnels, sportifs et artistiques. Les familles Abu-gattas, Kahat, Majluf, Salim, Chahud, Matuk, Salem, Issa Hamideh, Saba et d'autres, comptent des membres qui furent de distingués sportifs, chefs d'entreprise, médecins, philosophes ou artistes. Antero Flores-Araoz E. Président du Congrès de la République.

Kabylie 1954-1962 – Abdenour Si Hadj Mohand

600,00 د.ج
Les troupes du colonel Amirouche, les chasseurs alpins et les harkis Abdenour Si Hadj Mohand est né le 17 février 1950 à Iferhounène en haute Kabylie. Issu d'une famille de huit enfants, il vit sa prime enfance dans le climat de terreur instauré par l'armée française qui tentait, au lendemain du déclenchement de la guerre de libération, de faire face aux attaques des « fellagas » et d'exercer une répression féroce contre les populations qui les soutenaient. La famille Si Hadj Mohand ne sera pas épargnée. En décembre 1958, le frère aîné de Abdenour tombe au champ d'honneur au village Aït-Mahmoud ; en juillet 1959, durant la tristement célèbre opération « Jumelles », le père, accusé de faire partie des Opa installées par le colonel Amirouche, est fusillé après avoir été soumis à la torture pendant toute une journée... Journaliste et écrivain, Abdenour Si Hadj Mohand a voulu témoigner de l'horreur qui a traumatisé des centaines de milliers d'enfants d'Algérie, mais également du courage surhumain et des souffrances inhumaines qui ont été le prix à payer pour arracher la liberté. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : - La Guerre vécue par un chasseur alpin (Publibook 2008). - La Guerre franco algérienne dans la poésie populaire kabyle (Publibook 2007). -Fils de Fellaga (livre autobiographique - Publibook 2007). -Mémoires d'un enfant de la guerre (L'Harmattan). 1958, Iferhounéne, un village kabyle suspendu dans les airs, face à l'imposant pic d'Azrou n'Thor. Un village, mais aussi un camp militaire français. Les chasseurs alpins d'un côté, les fellagas de l'autre. Abdenour a huit ans. Ses yeux d'enfant s'ouvrent sur les exactions « pacificatrices » de l'occupant. Il nous livre ici ses souvenirs et ses réflexions.

La 7e wilaya – La guerre du FLN en France 1954-1962 – Ali Haroun

800,00 د.ج
Pendant la guerre d'Algérie, le FLN a ouvert en métropole un second front. Contrôlant peu à peu les 300 000 Algériens de l'émigration, la 7e wilaya – celle de France – a mis en place une organisation politico-militaire d'une redoutable efficacité. En réalité, une véritable administration parallèle et clandestine. Ali Haroun, un des dirigeants de la fédération de France du FLN et membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), livre aujourd'hui son témoignage serein, précis et concret. Il décrit les structures et les trafics d'armes, les attentats et les faux papiers, les filières et les complicités ; il raconte encore la collecte des cotisations qui vont grossir le trésor de guerre du FLN, les projets d'évasion des responsables algériens détenus en France, mais aussi la répression et la prison. Ce récit vivant, qui est fondé sur une collection unique d'archives inédites, est surtout une contribution indispensable à l'histoire de la guerre d'Algérie.

De la Casbah d’Alger à la prison de Fresnes 1945-1962 – Ahmed Doum

770,00 د.ج
Né le 12 mai 1930 à la Casbah d’Alger, Ahmed Doum fait ses premiers pas dans le mouvement nationaliste en rejoignant en février 1945 le groupe El Kotb des Scouts musulmans algériens. En mai 1945, alors qu’il est apprenti-imprimeur, il adhère au Ppa-Mtld et devient, peu après, successivement responsable de la cellule de la Casbah d’Alger, puis responsable de groupe, avant de prendre la tête de la section Casbah et basse Casbah du parti, au lendemain du congrès du Mtld de 1947. En août 1950, il part pour la France et ne tarde pas à être embauché dans les chemins de fer, à Sochaux où, très vite, il renoue avec le militantisme nationaliste, développe une intense activité et occupe différentes responsabilités au sein de la Kasma Mtld locale. Dès le mois de décembre 1954, il adhère au Fln et, à la suite d’une rencontre avec Mohamed Boudiaf, rejoint Paris où, avec Mourad Terbouche, puis Mechati, Guerras et Bensalem, il fait partie du premier Comité fédéral du Fln en France. Devenu responsable pour la région parisienne de ce comité, dans le cadre de sa restructuration, il est arrêté le 19 novembre 1956 à Paris. Incarcéré à la prison de Fresnes puis à la Santé, en compagnie de Guerras, Mechati et Bensalem, rejoints un mois plus tard par Boudiaf, Aït Ahmed, Ben Bella, Khider et Lacheraf, Ahmed Doum ne sera libéré qu’en avril 1962.

L’Algérie, nation et société – Mostefa Lacheraf

770,00 د.ج
Nation-état ou nation-communauté ou simple patrie solidairement agissante, et par cela même « nationale », quelque chose existait qui a permis à l’Algérie de s’opposer, au cours de 130 ans, à une grande puissance impérialiste et la forcer, en définitive, à capituler. Quand, pour un problème analogue, Lucien Febvre parle de l’idée de nation dans la France du XVIIIe siècle, on est porté, au moins par modestie, à partager son point de vue en l’appliquant au cas précis de l’Algérie.   L’Algérie, nation et société, dont la première parution, en 1965, aux éditions François Maspero a été saluée par la classe intellectuelle de l’époque comme un événement, est un recueil d’études et de réflexions de Lacheraf sur différentes problématiques liées à l’histoire de l’Algérie. D’une lucidité remarquable, elles portaient sur des thèmes qui étaient et restent encore aujourd’hui d’une actualité certaine. Leur publication, à l’époque, était un acte de courage politique.  On relèvera, entre autres titres : Colonialisme et féodalité, Quelques aspects méconnus de la révolution algérienne, Mésaventures de l’Algérie indépendante et triomphe de l’unité, Réflexions sociologiques sur le nationalisme et la culture en Algérie. L’ouvrage demeure une référence incontournable pour qui veut aujourd’hui s’informer des questionnements autour des centres d’intérêt majeurs de l’histoire de l’Algérie durant  la seconde moitié du XXe siècle.

Colonisation et politique d’assimilation en Algérie – Djamel Kharchi

1.300,00 د.ج
L'assimilation fut l'une des armes les plus redoutables que la France ait utilisées contre le peuple algérien. Cette machine de guerre prit, selon les époques et les conjonctures, les formes les plus diverses : territoriale, institutionnelle, législative, administrative, civile, judiciaire, culturelle… La politique d'assimilation fut appliquée avec un rare acharnement en Algérie. Elle s'appuyait sur un impressionnant arsenal juridique qui devait légitimer une idéologie officielle de peuplement colonial dont le principal objectif était la dépossession de tout un peuple de ses droits nationaux. L'identité nationale et culturelle algérienne fut autant, sinon plus agressée que la terre. La France a tout mis en oeuvre en Algérie, de la puissance armée au système de sape des fondements historiques et identitaires de la société algérienne, pour servir cette politique qui visait, dans sa phase ultime, le triomphe définitif d'un projet de colonisation porteur d'une mission civilisatrice. Comment le peuple algérien réagit-il à cette politique de substitution aussi destructrice que la colonisation militaire ? En tentant de répondre à cette question, le présent ouvrage permet de mieux comprendre comment la colonisation de l'Algérie, autant que la résistance nationale du peuple algérien, ont revêtu en tous points de vue, une dimension spécifique dans l'empire colonial français.

Résistances algériennes – Belaïd Abane

1.000,00 د.ج
Abane Ramdane et les fusils de la rébellion Personnage central de la guerre d’indépendance, ABANE Ramdane retrouve enfin sa place dans cette révolution algérienne à laquelle il a incontestablement imprimé sa marque au cours des trente premiers mois, décisifs, de l’insurrection. L’homme, son engagement et son action, sont restitués dans la complexité du mouvement armé de libération, face au gigantesque rouleau compresseur de « la pacification ». Le retour aux racines du conflit – la conquête, l’occupation, la domination coloniale, et leur férocité multiforme – et le regard critique sur les échecs de la résistance algérienne au cours du XIXe siècle, permettent à l’auteur de reconstituer les ressorts intimes de cette guerre, asymétrique mais furieuse et acharnée, que livre le FLN au régime colonial français en Algérie.

Aux portes de l’avenir – Karim Younes

770,00 د.ج
Vingt siècles de résistance Cinquante ans d’indépendance Auteur de De la Numidie à l’Algérie, Grandeurs et Ruptures, Karim Younès prolonge sa réflexion sur le destin et le futur de l’Algérie en puisant des leçons dans son histoire tumultueuse. Dans ce nouvel ouvrage, il aborde les constituants de l’identité nationale et les phases de construction de l’État-nation algérien. Karim Younès glisse avec sérénité vers les questions d’actualité que sont les vicissitudes auxquelles est confronté le pays : absence de vision et de stratégie de développement, justice sociale au rabais, émergence d’une couche de prédateurs, véritable cancer du pays. Ses points de vue se structurent à chaque page de références historiques propres à l’Algérie dans ce qu’elles ont de glorieux mais aussi dans ce qu’elles comportent en fait de cruelles désillusions. L’ouvrage se termine sur ce véritable cri : «… À y regarder de près, nous constatons que notre société convulse dans une perpétuelle ébullition et à chaque explosion, le pouvoir a cherché à apporter des réponses ponctuelles aux interpellations de la Nation. D’un multipartisme débridé à une restauration autoritaire, nous expérimentons un pluripartisme administré. Mais nous n’avons pas éradiqué la prédation, nous n’avons pas mobilisé la société parce que nous avons été incapables de réguler les ambitions, d’apaiser les tensions, d’ordonnancer les alternances, de libérer les énergies, de satisfaire les aspirations, d’assurer la transparence qui conditionne la confiance entre la société et l’État. »

Le rescapé de la ligne Morice – Bellahsène Bali

500,00 د.ج
Ce livre, qui relate des pages tragiques de sa vie et de celle de sa famille durant la lutte armée se veut un rappel et une mise en lumière de certains épisodes de l'histoire de la Révolution algérienne et une évocation de figures marquantes du combat libérateur.

Crime et infamie – Amar Bentoumi

1.300,00 د.ج
La colonisation vécue par un Algérien (1954 - 1923) Les nostalgiques du régime colonial allant jusqu’à glorifier « les aspects positifs » de la colonisation française en Algérie, j’estime de mon devoir de rétablir la vérité historique et d’apporter ma modeste contribution à la criminalisation de la colonisation au même titre que l’apartheid dont elle a les mêmes caractéristiques et le nazisme dont elle a été le précurseur et qui a repris ses principes de discrimination et de massacres collectifs et ses méthodes en les modernisant mais en les appliquant à des populations européennes. Plus que jamais et jusqu’à ce que la vérité soit reconnue et que justice soit faite, les Algériennes et les Algériens de toutes générations et de toutes conditions se doivent de rester fidèles aux millions de chouhadas morts pour leur pays, en exigeant de l’État français repentance, réparation et indemnisation pour les crimes commis par ses ressortissants, et souvent par ses représentants en Algérie depuis le 14 juin 1830, date du débarquement de ses troupes à Sidi Fredj. (Extrait de la préface).

Les captifs d’Alger – Hassar-Zeghari (El-) Latifa

360,00 د.ج
Ami lecteur, je vous présente ici une œuvre qui ne mérite pas le nom d’histoire ni de roman, mais seulement de simple, naïve, nue et véritable narration ou récit des étranges et divers événements et rencontres, bonheurs et malheurs qui me sont arrivés au temps de mon voyage, ou que j’ai vu arriver à d’autres, desquels je confesserai ingénument avoir tiré autant ou peut-être plus de profit en peu de temps que de mes études de plusieurs années, et qu’il n’est point de meilleure université que le bain d’Alger pour apprendre le monde à vivre.»

ALGÉRIE, LE PASSÉ REVISITÉ – Chems Eddine Chitour

700,00 د.ج
Parler de l’histoire de l’Algérie à la jeunesse en qui survit la quête de la vérité, c’est d’abord tracer des repères spatiaux et temporels à notre mémoire. C’est ensuite vaincre le mythe de « la tabula rasa » que 130 ans de colonisation ont planté dans nos imaginaires, mythe qui perdure et qui, à des degrés divers, est responsable de cette errance.  Ce témoignage se veut  une indignation, voire une révolte contre les falsifications de l’histoire que les Algériens ont eu à subir pendant la nuit coloniale et après l’indépendance. Les gouvernants au gré des circonstances ont arrimé l’immense Algérie à une métropole orientale, pensant de ce fait, être en phase avec notre identité originelle. D’autres pensent trouver le salut de l’Algérie dans une allégeance suspecte à l’ancienne puissance coloniale. La vraie identité des Algériens est ce droit et ce devoir de  « vivre ensemble que l’on soit de l’Est ou de l’Ouest, du  Nord ou du Sud ». Toute la sagesse de ceux qui ont en charge ce pays serait de prôner, plus que jamais, l’unité dans la diversité. Nul doute qu’un pays dont l’histoire s’étale sur plus de trois mille ans, ne peut pas laisser indifférent. A nous de perpétuer cette épopée avec de réels motifs de fierté et d’aller enfin de l’avant.

Paris 1961… Les Algériens, la terreur d’État et la mémoire – Jim House

1.200,00 د.ج
Paris, 17 octobre 1961 : alors que le soir enveloppe peu à peu les badauds, des dizaines de milliers d'Algériens, marchant en rangs serrés, jaillissent de l'obscurité. Venus protester pacifiquement contre la répression policière, ils appréhendent la rencontre avec les forces antiémeutes. Ils sont loin d'imaginer l'extrême brutalité des attaques meurtrières qui vont suivre. Le massacre du 17 octobre 1961 est l'un des événements les plus contestés de l'histoire contemporaine française. D'abord étouffée, sa mémoire fut longtemps entretenue par une minorité d'immigrés et de militants, avant de revenir au premier plan, de façon dramatique, dans les années 1980. Les historiens britanniques Jim House et Neil MacMaster se livrent à une enquête serrée, scrutant l'ensemble des éléments disponibles : archives inédites, sources orales, journaux, tracts... Ils déjouent les pièges à la fois du militantisme et de l'histoire officielle, qu'il s'agisse de l'impossible comptabilité des morts ou des accusations mutuelles de fascisme et de terrorisme échangées entre les autorités françaises et le Fln. Le 17 octobre pose d'autres questions, plus graves. Car il n'eut rien d'une explosion de violence incontrôlée ou d'une succession de « bavures ». Ce jour-là, c'est la terreur d'État, coloniale et raciste, qui surgit, nue et brutale, au cœur du pays des droits de l'homme. Les techniques de la contre-insurrection, importées d'Afrique du Nord et mises en œuvre par le préfet Papon décidé à briser le mouvement nationaliste algérien, aboutirent à une vague d'exactions, de tortures et de meurtres sans précédent, dont le 17 octobre fut le couronnement sanglant. L'histoire et la mémoire de cet épisode sont au cœur du rapport trouble qu'entretinrent – et qu'entretiennent encore – la France et ses colonies. Jim House enseigne à l'université de Leeds, où il dirige le Centre d'études culturelles françaises et francophones. Neil MacMaster est maître de conférences honoraire à l'École d'études politiques, sociales et internationales de l'université d'East Anglia (Norwich). Leurs recherches ont porté sur la guerre d'Algérie, l'émigration algérienne, les minorités ethniques, le colonialisme, le racisme et l'antiracisme en France et en Europe. En couverture : Manifestation des travailleurs algériens. Paris, 17 octobre 1961. Roger-Viollet Graphisme Aurélia Lombard-Martin.

Histoire intérieure du FLN 1954-1962 – Gilbert Meynier

1.500,00 د.ج
L’un des meilleurs moyens d’éclairer le tour implacable qu’a pris la guerre pour l’indépendance algérienne est d’étudier minutieusement - et sur toute la durée des «événements» - les débats, voire les conflits qui ont parcouru la nébuleuse nationaliste dans la clandestinité et en exil : comment le FLN s’est-il construit ? Le mouvement de résistance a fini par fédérer (ou dominer) les tenants d’une Algérie libérale, d’une Algérie socialiste, d’une Algérie libertaire, d’une Algérie islamiste... Les rapports de force changeants entre les dirigeants, les appréciations divergentes sur les priorités tactiques ou stratégiques ont influé sur le déroulement de la guerre et, à terme, sur la physionomie de l’Algérie indépendante (les drames que connaît aujourd’hui ce pays trouvent là une partie de leurs causes). Apparaissent des personnages devenus célèbres, comme Boumediene, Ben Bella, Belkacem Krim ou Mohamed Boudiaf, mais aussi bien d’autres qui ont joué un rôle capital bien que l’histoire les ait laissés de côté. Somme exceptionnelle qui repose sur un travail d’archives considérable, sur la consultation d’innombrables documents (en arabe et en français) ainsi que sur de multiples Mémoires d’acteurs, sans oublier les recherches des historiens, ce livre renouvelle entièrement un sujet jusque-là biaisé par les passions ou franchement ignoré. D’une grande probité intellectuelle, il passionnera à la fois les Français et les Algériens, en particulier les anciens combattants des deux côtés.

Aux origines de la guerre d’Algérie – 1940-1945 – De Mers-el-kebir aux massacres du Nord-Constantinois – Annie Rey-Goldzeiguer

800,00 د.ج
L'originalité de ce livre est d'éclairer les origines de la tragédie de mai 1945 par l'histoire, passionnante, des cinq années qui l'ont précédée en Algérie : durant la période de Vichy, puis après le débarquement américain de novembre 1942, la tension n'a cessé de monter entre le monde des colons et celui des « indigènes ». Et le « monde du contact », formé des Européens et des Algériens qui croyaient encore à la possibilité d'une vie commune, s'est vu progressivement broyé. Jusqu'à ces journées tragiques de mai 1945, dont ils seront les premières victimes, et qui sont à l'origine de la guerre de libération.

Algérie, les rappels de l’histoire – Rabah Mahiout

850,00 د.ج
Extraordinairement riche et balisée de moments majeurs, l’histoire de l’Algérie est insuffisamment connue de la majeure partie de la jeunesse algérienne. En bon journaliste, Rabah Mahiout nous la raconte, ici, avec clarté et simplicité. Les faits et les dates qu’il a recensés sont autant de jalons qui guident le lecteur dans la (re)découverte du parcours de l’Algérie millénaire ; il livre également une synthèse fort utile de chacune des gouvernances qui se sont succédé à la tête de l’État. Dans le même temps, ce livre laisse ouverte la perspective d’une recherche plus approfondie.

Sept ans dans le feu du combat – Mohand Akli Benyounes

850,00 د.ج
La Guerre d’Algérie en France 1954 -1962 De nombreux récits, mémoires, témoignages et autres études ont été consacrés à la part prise au combat libérateur par la communauté algérienne émigrée en France. L’ouvrage de Mohand Akli Benyounès a le mérite, en retraçant un parcours personnel soigneusement reconstitué, d’être un témoignage de première main, direct, détaillé sur les faits et situations qui ont marqué ce volet de la révolution armée. Authentique acteur de cette lutte mouvementée et héroïque, Benyounès éclaire par les informations inédites qu’il nous en donne, de nombreuses zones restées jusque-là dans l’obscurité. Il en est ainsi, entre autre, de la guerre impitoyable menée par le Fln aux ennemis de la révolution, traîtres et forces de répression françaises, ce qui a permis d’ouvrir et d’entretenir, sans discontinuer jusqu’à l’indépendance, un second front sur le territoire du colonisateur.

Les viviers de la libération – Abderrezak Bouhara

410,00 د.ج
Les viviers de la libération… n'est pas un récit autobiographique, mais un recueil de témoignages, de notes, d'impressions, de souvenirs sur la résistance, glanés et consignés, ici et là, s'étalant du 5 mai 1945 à 1962. Il s'agit d'un regard sur la résistance et la guerre de libération d'une génération et sa perception à travers un prolongement actuel. »                                        El Watan. « Avec son témoignage sur la lutte pour l'indépendance en tant qu'acteur et témoin, Abderrezak Bouhara, ex-officier de l'Aln, interpelle sa mémoire et revisite son parcours pour mieux nous restituer le contexte socio-politique qui prévalait avant le déclenchement de la guerre de libération nationale, et nous livrer, avec une colère difficilement contenue, le vécu du maquisard tout en rappelant en filigrane, avec une certaine amertume, les premières fissures et les conflits d'autorité, malheureusement encore en cours actuellement, souligne l'auteur ».                                       La Tribune.

Les insurgés de l’An 1 – Christian Pheline

850,00 د.ج
Le 26 avril 1901, à une centaine de kilomètres seulement d’Alger, la population musulmane d’un petit centre de colonisation vinicole dénommé Margueritte (aujourd’hui Aïn-Torki) se soulève contre la présence française. On compte cinq victimes parmi les Européens. La répression se veut d’une ampleur « exemplaire ». Coup de semonce dans une Algérie que l’on disait « pacifiée », cette révolte paysanne d’un jour manifeste toute la complexité native du rapport entre oppression politique, résistance économique et manifestation religieuse. Dans le même temps, la riposte du pouvoir colonial y préfigure les méthodes qui se développeront à grande échelle à partir des massacres de Sétif et de Guelma (1945). À plus d’un siècle de distance, ce « micro-événement » mérite aussi d’être relu au regard des aspirations dont sont porteuses les générations nouvelles nées dans l’Algérie d’après 1962. La révolte d’Aïn-Torki, ex-Margueritte, aura été le premier coup de semonce tiré, au XXe siècle, à l’encontre du statu quo colonial en Algérie. Avec la modestie et la rigueur qu’impose la recherche historique, Christian Phéline s’est patiemment attaché à recueillir et scruter les documents de première main pour restituer de la manière la plus circonstanciée ce moment politique annonciateur et ses suites. Les Insurgés de l’an 1, dont la publication intervient tout juste 111 ans après le soulèvement du 26 avril 1901, rend ainsi hommage à la mémoire de Yacoub et de ses compagnons dont l’action toute spontanée préfigure celle que les mouvements nationalistes allaient engager, quelque trente ans plus tard, au plan politique, puis militaire, jusqu’au recouvrement par l’Algérie de son indépendance en juillet 1962. Mouloud Achour.

Le dernier témoin – Rachid Adjaoud

870,00 د.ج
Né à Seddouk-centre (wilaya de Béjaïa), le 2 février 1937, dans une famille modeste, Rachid Adjaoud prend très tôt conscience de la nature du système colonial. Ayant fait ses études primaires à l’école du village et obtenu le certificat d’études primaires élémentaires en 1953, il a un avant-goût du système répressif en vigueur qui lui inflige une peine de prison assortie de coups et de brimades pour avoir tracé sur le mur de l’école l’inscription « Libérez Messali ». Mis sous surveillance, il doit renoncer à l’école. Employé comme vacataire à la mairie de Seddouk, il s’inscrit dans une cellule du Mtld puis, après le déclenchement de la guerre de libération, il active dans un réseau de Moussebiline avant de rejoindre le maquis en 1956. Membre du secrétariat du Congrès de la Soummam (1956), il est appelé par le colonel Amirouche qui lui confie plusieurs missions et responsabilités. Il fera partie du proche entourage du chef de la wilaya III historique jusqu’à une quinzaine de jours avant le départ de ce dernier pour l’ultime mission au cours de laquelle il tombe au champ d’honneur. Rachid Adjaoud quitte l’Anp en mars 1964. Il assume les fonctions de directeur des hôpitaux pendant une trentaine d’années. Membre du Comité central du Fln, député de la wilaya de Béjaïa à L’Apn pendant la 2e législature, il quitte définitivement la vie politique en 2010 pour se consacrer à la rédaction de ses mémoires.  Rachid Adjaoud a fait remonter à la surface de la mémoire collective des lieux phares de la lutte. Il a redonné vie à des êtres hors du commun. Il a le mérite de grandir ses compagnons et de ne dénigrer personne. Il a mis en exergue l’immense apport de Sétif et de ses militants, le rôle des ateliers en tous genres et celui des circuits d’approvisionnement, de financement et de liaisons. Sur certains chefs – sagesse de Mohand Oul Hadj, présence d’Amirouche « qui nous connaissait tous un par un » – il a eu le mot juste. Il a tracé un sillon dans le travail de mémoire. Aux historiens de reprendre le flambeau.

Ali Kafi – Du militant politique au dirigeant militaire -Mémoires : 1946-1962 – Ali Kafi

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Ali Kafi est né le 17 octobre 1928 dans une ferme, à M’Souna, près d’El Harrouch (dans l’actuelle wilaya de Skikda).Après avoir appris le Coran auprès de son père, à M’Souna, Ali Kafi rejoint, en 1946, l’institut El Kettania de Constantine. Militant du Ppa, il anime une cellule de ce parti au sein de l’Institut. Son cycle d’étude terminé avec succès, il rejoint l’université de la Zitouna à Tunis, en 1950. Il y déploiera ses activités militantes au sein du milieu étudiant ainsi qu’en relation avec la résistance tunisienne, ce qui lui vaudra son expulsion de Tunisie en 1952. De retour à Skikda, il doit purger une peine de six mois de prison consécutive à une condamnation pour activités nationalistes datant de 1950. À sa libération, il devient enseignant dans une école libre d’obédience Mtld, « El Moustakbal », à Skikda. Il rejoint l’Aln au début de 1955. Il activera sous les ordres de Zighoud Youcef, successeur de Didouche à la tête de la wilaya II et il sera parmi les organisateurs de l’offensive du 20 Août 1955 dans le Nord Constantinois. Ali Kafi fera partie de la délégation de la wilaya II au Congrès de la Soummam, aux côtés de Zighoud, Bentobbal, Benaouda, Mezhoudi et Hocine Rouibah. Au printemps 1956, il est responsable militaire de la wilaya et, en avril 1956, devient colonel, commandant la wilaya II.