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La république impériale – Politique et racisme d’État – Olivier Le Cour Grandmaison

900,00 د.ج
Au tournant du XIXe siècle, les républicains favorables aux conquêtes coloniales ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué. Entre 1871 et 1913, les possessions françaises en outre-mer sont passées de moins d'un million de kilomètres carrés à treize millions. Quant aux « indigènes », leur nombre a progressé de sept à soixante-dix millions en 1938. Extraordinaire expansion. Elle est sans précédent dans l'histoire du pays qui, devenu la seconde puissance impériale du monde après la Grande-Bretagne, est confronté à des tâches multiples et complexes. Comment diriger un empire aussi vaste ? De quels instruments politiques, administratifs, juridiques – le droit colonial par exemple – et scientifiques la métropole a-t-elle besoin pour remplir les missions nouvelles qui sont les siennes désormais ? Quelles orientations – assimilation ou association – mettre en oeuvre dans les territoires de la « Plus Grande France » ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. En effet, les conséquences de cette construction impériale sur les institutions, la vie politique, l'enseignement supérieur et secondaire, les sciences humaines, qui voient se développer en leur sein des sciences dites coloniales consacrées par la création d'une académie ad hoc, et la littérature, mobilisée à des fins de propagande notamment, sont nombreuses. De là, le surgissement inédit d'une véritable République impériale dotée de structures diverses, qui vivent par et pour les colonies, et d'un espace vital impérial jugé indispensable au développement de la métropole et à la vie de ses habitants. Pour rendre compte de ce processus complexe et multiforme qui a longtemps affecté l'État et la société civile, nous avons forgé le concept d'impérialisation et eu recours à une approche dédisciplinarisée qui fait appel à de nombreux textes philosophiques, politiques, juridiques et littéraires. Mohamed ATTAF.

Algériens et Maghrébins en Nouvelle Calédonie de 1864 à nos jours – Mélica Ouennoughi

870,00 د.ج
Voici un livre qui n'est pas seulement un témoignage – fût-il d'un chercheur – sur le système de colonisation pénale mis en place par la France durant les années 60 du XIXe siècle. C'est, au-delà de la recherche interdisciplinaire et transversale axée sur l'analyse de la situation des descendants de Maghrébins en Nouvelle-Calédonie, dont les ancêtres avaient été déportés à la suite, dans le cas des Algériens, de l'insurrection de 1871 et d'autres faits considérés comme une atteinte à l'ordre colonial en place, le rappel d'une tragédie à jamais gravée dans notre mémoire collective. Une démarche originale dont le fil conducteur est la culture du palmier dattier, permet à l'auteur d'aborder le thème de la reconstruction identitaire d'une communauté maghrébine dans les pays français d'outre-mer après avoir reconstitué les étapes anthropologiques de leur histoire sociale, religieuse, économique. Ce travail, s'appuyant sur de nombreuses sources écrites, notamment des listes généalogiques des déportés, des listes des mariages mixtes qui ont donné quelques milliers de femmes et d'hommes calédoniens formant la descendance d'aujourd’hui, a produit un document exceptionnel.

L’Algérie dans tous ses états – Salih Benkobbi

500,00 د.ج
« Ce livre est la moisson d'une longue carrière, toute au service des relations de notre pays avec le monde, d'un diplomate formé à l'école du nationalisme et qui a été du combat libérateur, au sein et même aux premières loges d'organisations de la Révolution, dont la glorieuse Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) ».                                                                                                             Pr. M.L. Ould-Khelifa

Sur les chemins de la liberté – El-Hachemi Trodi

600,00 د.ج
« Mon premier souvenir me ramène au village Nègre, où je vivais dans la boue. Quand il pleuvait, on glissait sans cesse et on arrivait couverts de boue à la maison. Et je me souviens, ces jours-là, de la difficulté à faire brûler du bois pour préparer à manger. » Ainsi commence la relation de l'itinéraire d’El Hachemi Trodi. Répondant aux questions de Michel Laban, qui balisent ce chemin de la liberté depuis la naissance, à Biskra, en 1926, jusqu'aux lendemains de l'indépendance marqués par les fâcheux épisodes de la course au pouvoir, Trodi remonte le cours des ans pour rappeler ce qu'était la condition du colonisé et mettre en exergue l'âpreté du combat qu'il a fallu mener pour y mettre fin. Chargé d'informations sur les hommes et les événements inscrits dans une tranche d'histoire comportant encore de nombreuses zones d'ombres, ce témoignage d'un nationaliste algérien est assurément un précieux document sur cette période aussi tumultueuse que décisive pour le destin de la nation.

Le coton et l’islam – Marie Philiponeau

460,00 د.ج
L’ouvrage de Marie Philiponeau décrit et analyse le long et lent processus de diffusion de l’Islam en Afrique sahélienne à partir du Soudan et du Maghreb, notamment ici, des royaumes berbères de Tahert et de Sijilmassa. Mais elle le fait, en le liant à la dimension économique et technique, la culture du coton, et celle sociopolitique des formes d’autorité et de pouvoir issues de cette rencontre. C’est là toute son originalité et sa complexité. Pendant près de dix siècles, note-t-elle, il y a eu coopération économique entre commerçants musulmans et chefs de villages où le coton était objet économique et symbolique. Mais depuis un siècle, on assiste à un circuit économique qui lie les économies nationales des pays du Sud (fournisseurs en matières premières) aux entrepreneurs des pays développés (biens manufacturés) où le coton n’est qu’une production qui ne génère aucun produit local à valeur ajoutée… Les populations vivant sur les territoires où sont produites les matières premières ne sont pas les bénéficiaires de l’échange, ils ne sont que des maillons… Et comme le coton n’a plus les dimensions qu’il avait auparavant, les commerçants, les imams, les ulémas, les karamoko n’ont plus l’emprise éthique et politique qu’ils ont eu pendant des siècles. Ils se trouvent cantonnés aujourd’hui au domaine religieux. C’est que d’une communauté économique entre Maghreb et aire soudanaise, on passe à un circuit d’échange entre pays industrialisés occidentaux, au sein duquel un territoire comme le Burkina Faso ne représente qu’une étape de production. Passant avec rigueur de l’investigation religieuse à l’anthropologie économique et à la sociologie politique, cet ouvrage est un modèle d’analyse pluridisciplinaire en sciences sociales.

De l’histoire des ibadites au Maghreb – Ahmed Bakelli

700,00 د.ج
Entre mythe et réalité, nous pouvons dire que l’ibadisme au Maghreb a été perçu en fonction de l’état d’âme du moment. Pour parler d’ibadisme, il fallait, paraît-il, en être habilité, entre autres, par une compétence particulière. Alors, devons-nous  parler d’exclusivisme ? Tout semble nous y autoriser. Seulement, nous buterons toujours contre la difficulté de désigner le ou les auteurs de l’exclusion car, nous nous rendrons compte que c’est en nous-mêmes qu’il faudra peut-être prospecter en priorité.  De la susceptibilité au mépris des uns et des autres, avec leurs lots de préjugés favorables et défavorables, le bon sens et l’objectivité ont été les premières victimes de ce naufrage. Ces survivances ont la vie dure. Elles continuent  d’entraver notre appréciation d’un vécu collectif qui, après avoir propulsé nos ancêtres vers la conquête d’horizons radieux, les a précipités dans les abîmes d’une mésentente qui s’est transformée en déprime généralisée. Il fallait situer les responsabilités et désigner des coupables. Et comme l’entente et la mésentente  tribales  sont  rodées  à ce « sport », l’autre était tout désigné pour endosser  la culpabilité. Cet « autre », il fallait s’y attendre, transformera, à son tour, cette culpabilité en chef d’accusation. En somme, c’est une histoire riche en enseignements et en péripéties. Une histoire bien de chez nous, et… vraie. Paradoxalement, nous serons les derniers à nous rendre compte qu’en faisant sa mue, cet « ibadisme »  s’est métamorphosé (au Mzab surtout) en démarche urbanistique maghrébine, qui continue d’instruire et d’interpeller les plus avertis. L’auteur du présent ouvrage n’a pas la prétention d’écrire ou de réécrire l’histoire. Par contre, il tentera de lire l’écrit consacré différemment ; l’objectif étant de convier le lecteur à le suivre dans les dédales de ce vécu tumultueux, pour méditer sur certains questionnements. Il tentera également d’avertir contre  les perversités d’une façon d’agir et de réagir qui, faute d’instituer un vrai débat, vise à instaurer une « consensuellisation » propre à chaque conjoncture qui semble resurgir cycliquement, pour transformer la mésentente en incertitude, ensuite en refus et conflit, pour aboutir au refoulement, au reniement…

Les ruptures et l’oubli – Mostefa Lacheraf

300,00 د.ج
« Moins de trente ans après son indépendance, et une fois que le peuple algérien eut réussi, tant bien que mal, à relever ses ruines et à guérir ses blessures, un “revanchisme” inhabituel dans les pays du tiers monde, présumé être religieux, plus sûrement ennemi du progrès et de l’éthique nationale de libération, entreprend de menacer la souveraineté chèrement recouvrée et de détruire les symboles et acquis économiques, matériels et moraux d’un peuple longtemps victime d’une domination étrangère exploiteuse, humiliante et implacable. Cette passion revancharde où viennent confluer tous les prétextes de règlement de comptes impurs et monstrueux à l’encontre de la nation, est souvent le fait d’éléments sans conviction patriotique éclairée conforme à l’intérêt supérieur du pays. »

Akfadou, un an avec le colonel Amirouche – Hamou Amirouche

670,00 د.ج
Ce récit est l’histoire, racontée à la première personne (du singulier), de milliers d’Algériens et d’Algériennes qui réussirent avec une sérénité admirable l’impossible synthèse entre une vision réaliste de la lutte contre le colonialisme et une mystique du courage et de l’espoir indomptables. L’auteur, Hamou Amirouche, aborde avec un égal bonheur les soubresauts de l’avant-guerre et les tâtonnements laborieux de l’après-guerre. Il relate, avec une charge émotionnelle difficile à contenir, les hauts faits de guerre, à la fois tragiques et exaltants, vécus dans les maquis de la wilaya III, en 1957-1958, sous le commandement du colonel Amirouche Aït Hamouda, ou durant la longue marche qu’il qualifie « d’infernale » en route vers la Tunisie. Il trace de ce héros hors du commun un portrait imprégné de mélancolie et jette un éclairage inédit sur le complot de la « Bleuite », (cet épisode terrifiant et poignant de la guerre psychologique), et de l’affaire de l’« Oiseau bleu » (qui vit une armée classique subir une défaite retentissante gardée secrète durant des années) auxquels il consacre le plus long chapitre de son ouvrage. L’auteur porte un regard critique et lucide sur l’histoire tumultueuse du pays, sur les rêves et l’ambition « démesurée de rattraper l’Espagne » des années 60 et 70, évoque sommairement et analyse sans complaisance la période actuelle dans un seul but : l’état du pays et ses orientations correspondent-ils à la vision de Si Amirouche et de tant d’autres révolutionnaires, d’un ordre juste régnant dans un pays moderne et digne, « suffisamment puissant pour dissuader toute velléité de lui marcher sur les pieds » ?

Relizane, 1954-1962 – Abdellah Righi

970,00 د.ج
Relizane a vécu, sept ans et demi durant, toutes les péripéties du combat contre l’administration coloniale et son armée d’occupation. Elle fera face à toutes les criminelles machinations de l’occupant français. Celui-ci ne reculera devant rien pour tenter de réduire sa résistance mais en vain. Si la ville de Relizane a raté le rendez-vous du 1e novembre 1954 – elle n’a pas été la seule –, elle se rattrapera par la suite en s’investissant totalement dans le combat libérateur. Elle paiera un lourd tribut sur l’autel de la liberté. Ses filles et ses fils donneront la pleine mesure de leur patriotisme. Ils activeront efficacement, en Algérie et à l’étranger, au sein du Fln et de ses différentes structures ainsi que dans l’Aln et ses divers services spécialisés.

Un intellectuel en dissidence, Francis Jeanson – Marie-Pierre Ulloa

600,00 د.ج
Voix dissidente et solitaire, Francis Jeanson fut l’animateur du plus important réseau d’aide aux combattants anticolonialistes pendant la guerre d’Algérie. Engagé dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, intellectuel proche de Jean-Paul Sartre, Jeanson incarne une contre-mémoire : celle de la France du refus, refus de la torture et du mensonge d’État mais surtout refus de toute guerre coloniale menée au nom de la République. En 1957, alors qu’il dirige la collection « Écrivains de toujours » aux éditions du Seuil, il entre dans la clandestinité et s’engage pleinement aux côtés du Fln Ce philosophecombattant brocarde sans relâche la frilosité et le légalisme prudent de la gauche respectueuse du consensus national et qui s’obstine à considérer l’Algérie comme un département français. En 1960, le procès du « réseau Jeanson » révèle à la France entière le visage et le choix de ceux qui ont décidé de combattre pour préserver les valeurs républicaines. Après l’indépendance de l’Algérie, Francis Jeanson choisit de rester en France et se tourne vers l’action culturelle. À la fin des années 60, sur l’invitation d’André Malraux, il dirige et anime la Maison de la Culture de Chalon-sur-Saône. S’interroger, comme le fait Marie-Pierre Ulloa, sur l’itinéraire de Francis Jeanson, c’est s’interroger sur la singularité d’un combattant « hérétique » aux yeux de la gauche de l’époque ; c’est montrer en quoi il n’usurpe pas sa place au panthéon de l’engagement des intellectuels français au XXe siècle.

LA CIVILISATION DES ARABES – Gustave-LE BON

860,00 د.ج
Les Arabes, leur histoire, les différents aspects de leur civilisation, leur apport au développement des sciences, des arts et des lettres, autant de thèmes traités magistralement par l’auteur. Ce livre édité au début de la première moitié du XXème siècle, fit l’effet d’une bombe en révélant à l’Occident un monde qu’il méconnaissait ou qu’il voulait ignorer. D’ailleurs qui n’a entendu parler de ce livre qui demeure toujours actuel ?

ALGER, HISTOIRE D’UNE CAPITALE (2e édition revue, corrigée et complétée) – Larbi Icheboudène

L’ouvrage de M. Icheboudène procède d’un projet ambitieux : saisir dans le temps et dans l’espace la réalité en devenir de la ville d’Alger en tant que capitale nationale. Il a réussi à exposer intelligemment l’histoire d’Alger à travers ses grands moments successifs. Pour chacun d’eux, les fonctions de la ville-capitale sont clairement exposées. J’apprécie aussi ce qui se rapporte à l’espace, au territoire et en l’occurrence au quartier. Cette recherche est riche et m’a appris beaucoup, ce qui est un grand mérite compte tenu de l’importance du sujet. Cet ouvrage qui constitue une contribution remarquable est une synthèse bien conduite qui, j’espère, fera date dans les études de sociologie urbaine. Doté d’une démarche claire et d’une expression correcte, cet ouvrage, où transparaît la sensibilité de l’auteur pour sa ville, est aussi agréable à lire.