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La colonisation revisitée – Le débat Algéro-français (2005- 2017) – Tayeb Chenntouf
La rédaction de cet ouvrage a commencé en 2017, à partir d’un triple constat. La colonisation de l’Algérie a fait l’objet d’un traitement surabondant dans le discours politique et dans les médias, mais elle est quasiment absente dans l’édition. Les questions d’histoire et de mémoire sont aujourd’hui au centre du débat public et intéressent une frange importante de la population. Les relations franco-algériennes, sensibles depuis longtemps, touchent directement ou indirectement des millions de personnes, tant en Algérie qu’en France.
Le livre présente une synthèse pédagogique destinée à un large lectorat, au-delà du cercle de spécialistes. Il examine chronologiquement le débat franco-algérien et met en évidence les usages de l’histoire et de la mémoire, des deux côtés de la Méditerranée. Sans oublier l’avenir, l’exploration de pistes possibles pour le règlement du contentieux mémoriel franco-algérien et la construction de nouvelles relations entre l’Algérie et la France.
Eclats de vies – Mémoires synaptiques – Mustapha Maaoui
Abandonné très jeune par un parâtre implacable au début du XXème siècle dans l’Est algérien, Mohamed-Salah va errer à travers le pays avant d’être embrigadé dans l’armée française, de Verdun au Rif en passant par l’Asie mineure. Son âme d’enfant et son esprit ingénieux lui seront précieux pour survivre, car le hasard de la vie le mènera à se trouver à Guelma, lors des massacres du 8 mai 45, puis à Batna le 1er novembre 1954, jour J de la guerre d’Algérie.
En dehors des guerres, son errance a mis en travers de son chemin des pervers, des truands, des racistes, des bandits d’honneur et des bandits tout court. Cinquième enfant de Mohamed Salah venu au monde vers la moitié du XXème siècle, je serai à mon tour le témoin du monde colonial finissant, puis celui de l’indépendance de l’Algérie où d’autres émotions m’attendaient. Je découvrais une capitale onirique qui revivait intensément, une université, et notamment un monde hospitalo-universitaire qui s’édifiaient avec des hauts et des bas…
L’Algérie par ses archives – Du royaume de Tihert à la colonisation (VIIIe-XXe siècles) – Saïda Benchikh-Boulanouar
L’Algérie par ses archives c’est l’histoire contextualisée des institutions productrices d’archives du VIIIe au XXe siècle. Si la période coloniale et ses impacts sont encore à ce jour, insuffisamment explorés, les périodes historiques qui la précédent sont lacunaires. Comment s’est constitué le premier royaume musulman en Algérie ? Quelles sont les dynasties de la Berbérie musulmane ? Quelles traces ont-elles laissé ? Comment la famine a pu s’abattre sur l’Algérie qui produisait et livrait son blé à Istanbul comme à la France ? Comment les épidémies ont pu décimer des tribus entières ? Comment la médecine traditionnelle, la culture algérienne a-t-elle affronté la culture coloniale ? Quel était le niveau d’instruction des algériens avant la colonisation ? Le XIXe siècle nous a-t-il apporté la connaissance ? Quelles relations l’Algérie entretenait-elle avec le reste du monde ?
La construction des savoirs est un enjeu à dimension multiple et aujourd’hui plus que jamais l’accès aux archives est une question pertinente pour les historiens et pour les citoyens qui désirent connaître leur histoire. Si nos connaissances s’appuient sur nos archives, elles contribuent à combler des vides, à mettre des mots sur des évènements ignorés, à reconstituer une mémoire collective algérienne plus complète et à reconsidérer notre histoire et notre patrimoine historique à sa juste valeur.
L’Algérie par ses archives permettra sans doute de nouvelles lectures, de nouvelles écritures et leur transmission aux jeunes générations.
Saïda Benchikh-Boulanouar est chercheure en histoire de l’écrit et enseignante universitaire. Elle a obtenu son doctorat à l’Ecole pratique des hautes études, Paris-Sorbonne. Ses travaux sont spécialisés en historiographie maghrébine et ses sources. Elle est également Expert-Conseil en archivistique et milite pour la préservation du patrimoine historique.
La Kabylie orientale dans l’histoire – Hosni Kitouni
Ce livre est né d'un sentiment d'injustice : pourquoi El Kabaile El-Hadra (la Kabylie orientale) — pays des Kutama — berceau d'événements historiques considérables dont les répercussions ont touché tout le Maghreb et le Moyen-Orient, est-elle restée hors du champ des études historiques ?
Ce désintérêt aurait-il pour cause l'extrême complexité des questions que l'histoire de cette région soulève ? Qui sont donc ces « Kabyles », parlant « arabe », sans doute descendants des fameux Kutama, mais qui refusent obstinément de se revendiquer de cette ancestralité ? À la suite de quoi une population montagnarde, enclavée, réputée berbère depuis la nuit des temps, s'est-elle arabisée, et pourquoi son arabe est-il si dissemblable de celui parlé dans le reste du pays ? Quelle est l'origine de sa population, de son particularisme culturel et social ? Que devient la Kabylie orientale après la « conquête coloniale » ? Pourquoi, plus qu'ailleurs, la résistance à l'occupation française a-t-elle, ici, duré aussi longtemps (1839-1871) ? Et pourquoi fut-elle particulièrement acharnée et si meurtrière ?
Quels bouleversements le système colonial lui a-t-il fait subir au point qu'elle se retrouve en prise à une sorte de « crise identitaire » dont les effets demeurent perceptibles jusqu'à présent ? C'est à ces multiples questions que cet ouvrage s'attache à répondre. S'appuyant sur des documents exceptionnels, Hosni Kitouni nous entraîne sur les sentiers tumultueux d'une histoire marquée par les visages emblématiques de Tacfarinas, Abou Abdallah Elchii, Belahrech (le tombeur des beys), Moula Chokfa, Ben Fiala et d’autres...
Résistances algériennes – Belaïd Abane
Abane Ramdane et les fusils de la rébellion
Personnage central de la guerre d’indépendance, ABANE Ramdane retrouve enfin sa place dans cette révolution algérienne à laquelle il a incontestablement imprimé sa marque au cours des trente premiers mois, décisifs, de l’insurrection. L’homme, son engagement et son action, sont restitués dans la complexité du mouvement armé de libération, face au gigantesque rouleau compresseur de « la pacification ».
Le retour aux racines du conflit – la conquête, l’occupation, la domination coloniale, et leur férocité multiforme – et le regard critique sur les échecs de la résistance algérienne au cours du XIXe siècle, permettent à l’auteur de reconstituer les ressorts intimes de cette guerre, asymétrique mais furieuse et acharnée, que livre le FLN au régime colonial français en Algérie.
Écris et je viendrai – Meryem Belkaïd
Adolescents, Leila et Ali sont longtemps indifférents l’un à l’autre. En 1993, un drame qui touche Ali de plein fouet bouleverse leur vie et les lie à jamais. Comment surmonte-t-on les traumatismes d’une guerre civile ? Leila, tout en s’efforçant de construire sa vie et sa carrière en France puis aux États-Unis, est hantée par cette question et par le destin d’Ali. De son côté, après quelques années en France, Ali qui n’a jamais cessé de penser à Leila, rentre en Algérie et cherche force et réconfort dans une pratique spirituelle. Pourront-ils, au fil des années et de leurs rencontres, surmonter deuils et exils et vivre pleinement leur amour ?
Sous le pont – Zeriab Boukeffa
Ah, Paris, ville de lumière et d’humanité ! Et pourtant, sous ses arches, des existences égarées aspirent à la rédemption.
Sous l’un de ses ponts, s’entremêlent les destinées de parents endeuillés, d’exilés tatoués par les affres des guerres et de marginaux en quête de répit. On y entend, à peine murmurés, des prières et des souvenirs témoignant de la résilience et de la lutte contre la cruauté de la vie et des hommes.
Dans la brûlure de cette élégie à l’amour et à la perte, Zeriab Boukeffa capture l’essence même de la douleur et de l’espoir.
Dr. Ramzi Hidouci.
( Université de Picardie )
De Londres à Jérusalem Terreur promise – Akli Ourad
Il y a beaucoup de larmes mais aussi de l’humour noir et du sarcasme dans cette première œuvre littéraire d'Akli Ourad, qui se lit comme un roman, voire un thriller. Missionné par la Banque centrale, l’auteur ne sait pas qu’il s’apprête à sauter à pieds joints dans l'horreur, en Cisjordanie. Les tracasseries subies à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, puis à Tel Aviv, ne sont rien à côté de ce qui l’attend sur le terrain. La mort, partout. La sienne qui le menace, une nuit dans un abri anti bombes à Naplouse, et surtout celle de toute une population, jour et nuit. Des Palestiniens martyrisés mais résistants, jamais résolus à mourir. Expropriations, confiscations de terres, enfermement, déshumanisation, colonies, barrages, assassinats. Après quelques jours passés sur ce territoire de non-droit, Akli Ourad nous livre, un regard implacable sur la nature du régime israélien, qui a fait de l'apartheid son credo. De Londres à Jérusalem, la terreur est promise au cœur du cyclone israélien.
Ça sentait l'indépendance, mais la tourmente était encore bien présente dans les campagnes algériennes. C'est dans l'une d'entre elles, en Kabylie, qu'est né Akli Ourad, le 12 janvier 1962. Ingénieur diplômé de l'École nationale des travaux publics d’Alger, il se plonge, corps et âme, dans le printemps berbère, puis dans le théâtre en compagnie de comédiens chevronnés tels que Medjoubi, Benguettaf et Sonia, sans oublier Kateb Yacine. Installé en Angleterre depuis 1993, il rejoint l'université de Birmingham où, grâce à un master, il est recruté en tant que chercheur associé, avant de devenir un expert international à succès, en économie routière.
UN NEUROCHIRURGIEN ALGERIEN RACONTE -Des vraies histoires incroyables- – Mohammed Beloud
Trente-deux personnes échouées aux urgences dans le plus complet désarroi. Quelques instants plus tôt, elles étaient comme tout le monde assises, chez elles devant leur télévision ou attablées au café avec des amis. Et puis un ennemi redoutable s’est brusquement invité dans leur vie, détruisant d'un coup tous leurs projets et leurs rêves. Ce sont ces trente-deux histoires vraies que nous raconte le docteur Jaleldine Beloud en affrontant, un bistouri dans une main et une plume dans l’autre, l’ordinaire réalité des hôpitaux algériens.
Un jour, l’une de ces trente-deux personnes pourrait bien être vous ou moi, nous dit ce neurochirurgien avec un peu d’humour, une pincée d’ironie et beaucoup d’humanité. Il en faut pour nous aider à consentir à la découverte de nous-mêmes, à une réflexion sur la fragilité de notre cerveau, l’organe le plus noble qui soit, mais aussi terrifiant par son silence et son humeur capricieuse.
L’Olympe des infortunes – Yasmina Khadra
Un terrain vague coincé entre une décharge publique et la mer, une bande de clochards avinés. Le décor est planté dans le nouveau roman de Yasmina Khadra, dont la lecture nous laisse dans une confusion de sentiments incroyable. Il y a un mélange d’humanisme, de tendresse et de terrible violence. Ces laissés-pour-compte, malmenés par la vie, ont choisi de tourner le dos à la société, au nom de la liberté, tout en recréant, malgré tout, une certaine hiérarchie entre eux.
On y trouve Ach le Borgne qui magnifie les clochards, Junior, son protégé, le simplet de la bande qui sera devenu un autre homme à son retour de la ville, mère de toutes les malédictions, le Pacha et sa cour, Mama et son alcoolique de mari trimbalé dans une brouette... L’affection qui naît entre ces hommes et ces femmes est plus profonde qu’il n’y paraît. L’auteur dépeint des conditions de vie effroyables, mais dans cette âpreté et cette dureté l’amitié, l’amour et la jalousie s’épanouissent en des scènes cocasses et profondément touchantes. A travers ce quotidien de paumés Yasmina Khadra trace un voyage philosophique au cœur du mensonge, de la culpabilité et d’un violent désir de sortir de cette vie. Mais on n’échappe pas ainsi à son destin.
Le pot de départ – MARiE-LAURE RAMENAH
Croire que le passé peut être fui et le présent évité, est l’illusion contre laquelle Mansour Malassoud vient brutalement se cogner. A l’aube de sa vieillesse, l’onde de choc redessine toute son existence tissée de silence et d’ombre, depuis sa jeunesse algérienne jusqu’à sa retraite, méritée, de travailleur et de syndicaliste engagé en France.
Le pot de départ n’est pas seulement le récit d’un homme vieillissant, sommé par les circonstances de se resituer dans sa propre histoire. Il rend compte de la complexité des liens pères-enfants, des identités qui constituent les individus et ne sont pas réductibles. Tout ce qui résiste dans l’être de M.Malassoud nous parle de nous et de de ce qui nous maintient, intensément, fiévreusement, vivants.
L’absente – Meriem Guemache
Dix nouvelles. Des histoires courtes qui parlent de nous, de nos travers, de notre époque et parfois du passé. Dans «Virus horribilis», retour sur un satané virus qui a fait la pluie et le beau temps pendant deux ans. «Cicatrice nucléaire» ravive la mémoire de Reggane en compagnie de Gamra, Saâd et Michel. «L’absente» inverse les rôles entre une fille et sa mère, atteinte d’Alzheimer.
«La lavandière» entraîne le lecteur dans un quartier populaire d’Alger où se noue une histoire d’amour à la ‘Omar Gatlato’. «La mer à boire» traverse la Méditerranée pour tenter d’atteindre un Eldorado fantasmé. «Momento Mori» est une allégorie cynique de la mort.
«La voix» s’échappe de l’antenne pour nourrir des illusions.
Le tout raconté dans un style fluide, enrichi d’expressions populaires algériennes et mâtiné d’un brin d’humour.
L’Ecrivain – Yasmina Khadra
Cette histoire aurait pu être un drame pour l’enfant qui, le cœur serré, voit s’éloigner sa famille, sa mère surtout, dans le rétroviseur de la voiture qui l’emmène vers une carrière militaire. Mais comme dans les histoires merveilleuses racontées aux enfants, une étoile veille sur lui, et elle ne sera pas seulement de celles qui ornent les épaulettes des officiers de notre armée. En route vers la gloire, le petit Mohamed finira par troquer sa casquette contre sa plume, le nom et le prénom de sa femme en guise de signature.
Tout est dit dans ce début de livre et de vie.
On ne présente plus Yasmina Khadra.
NOUS ÉTIONS L’AVENIR, Regard sur l’Algérie de nos vingt ans – Belkacem Achite
[…] Des séquences fortes de notre histoire contemporaine… Des événements relatés minutieusement avec, en miroir, les opinions et les émotions qu’ils suscitent... Des péripéties de vies façonnant une nation face à ses tourmentes politiques, lesquelles, un jour, s’armeront comme des déterminismes fort handicapants. Une juxtaposition de théâtres d’actualité, de préoccupations qui, peut-être, surprendra le lecteur. »
Youcef Nacib (Extrait de la préface)
Berbères Le codex d’Aylimas – Mourad Chetti
Le pays des Massylès est envahi par les troupes de Syphax qui s’apprête à faire le siège de Kirthan, obligeant l’aguellid Gaïa à un exode et un repli sur Hibboune la royale, afin d’y organiser la résistance. Le prince Massinissa a pour mission de mettre à l’abri le Codex d’Aylimas, symbole du pouvoir berbère.
Hanni Baal, de son côté, quitte l’Espagne en traversant l’Iber et les Pyrénées. Il franchit le Rhône et les Alpes avec ses éléphants et ses cavaliers numides. A leur tête, le général Mahar Baal qui devient une menace pour Rome et l’Italie, et permet au général Hanni Baal d’obtenir une première victoire, suivie par tant d’autres.
En Espagne, les frères Scipion Publius et Gnæus combattent les deux frères d’Hanni Ball, Sadar Baal et Megen. Ils proposent une alliance à Syphax qui accepte, pour affaiblir Karthage sur son propre sol et pour étendre son territoire aux dépens du royaume voisin.
Pendant ce temps, Gaïa renforce son alliance avec Karthage au prix d’un sacrifice : il y envoie son fils Massinissa comme otage royal. Sa mère, la reine Titrit, l’y accompagnera.
L’outrage fait à Sarah Ikker – Yasmina Khadra
« Sarah aurait tant aimé que son mari se réveille et qu’il la surprenne penchée sur lui pareille à une étoile veillant sur son berger. Mais Driss ne se réveillerait pas.
Restitué à lui-même, il s’était verrouillé dans un sommeil où les hantises et les soupçons se neutralisaient, et Sarah lui en voulait de se mettre ainsi à l’abri des tourments qui la persécutaient.
Aucun ange ne t’arrive à la cheville, lorsque tu dors, mon amour, pensa-telle. Pourquoi faut-il qu’à ton réveil tu convoques tes vieux démons, alors qu’il te suffit d’un sourire pour les tenir à distance ? ».
Couple comblé, Sarah et Driss Ikker menaient la belle vie à Tanger jusqu’au jour où l’outrage s’invita à leur table. Depuis, Driss n’eut plus qu’une seule obsession : identifier l’intrus qui avait profané son bonheur conjugal.
Khalil – Yasmina Khadra
Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’automne. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ?...
Berbères – Le pays des Massylès – Mourad Chetti
Les enjeux géopolitiques de l’Antiquité opposèrent l’ambitieuse Rome naissante à la suprématie marchande des Karthaginois. Tous deux finirent par imposer à l’environnement méditerranéen une colonisation systématique s’appuyant les uns sur les comptoirs phéniciens existants et disséminés le long des rivages africains et les autres sur la force de leurs légions. Cette hégémonie impérialiste conduisit les deux belligérants à convoiter des alliances avec les tribus berbères réunies autour de confédérations afin de porter le coup fatal à l’ennemi. La Numidie fut l’un de ces enjeux et la tribu des Massylès, thème central de cette chronique, fut entraînée dans un tourbillon que l’histoire, narrée par les vainqueurs, n’a fait qu’effleurer dans ses arcanes, et que l’auteur propose de faire ressurgir à la lumière des écrits du passé et d’évènements factuels, enrichis par la tradition orale berbère, jamais révélée à ce jour.
Dieu n’habite pas La Havane – Yasmina Khadra
À l’heure où le régime castriste s’essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules, puis les temps ont changé et le roi de la rumba est contraint de céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une étrange jeune fille « rousse et belle comme une flamme » dont il tombe éperdument amoureux. Mais Mayensi est un mystère troublant qui menace l’idylle improbable des deux amants.
Chant dédié à toutes les fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n’habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves, une escale aux rebondissements multiples qui nous dépayse et nous enrichit en même temps. Alliant la maîtrise et le souffle d’un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène avec subtilité une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
La plupart des romans de Yasmina Khadra sont traduits en plus de 40 langues. Adaptés au théâtre dans plusieurs pays (Amérique latine, Europe et Afrique), en bandes dessinées, certains de ses travaux sont aussi portés à l’écran (Morituri ; Ce que le jour doit à la nuit; L’Attentat). Les hirondelles de Kaboul est en cours de réalisation en film d’animation par Zabou Breitman. Yasmina Khadra a aussi co-signé les scénarios de La voie de l’ennemi (avec Forest Whitaker et Harvey Keitel comme acteurs principaux) et La route d’Istanbul de Rachid Bouchareb.
Qu’attendent les singes – Yasmina Khadra
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellés de paillettes, les mains rougies au henné avec des motifs berbères jusqu’aux poignets, on dirait que le drame l’a cueillie au beau milieu d’une noce.
Dans ce décor de rêve, tandis que le monde s’éveille à ses propres paradoxes, la Belle au bois dormant a rompu avec les contes.
Elle est là, et c’est tout.Fascinante et effroyable à la fois. Telle une offrande sacrificielle... »
Une jeune étudiante est découverte assassinée dans la forêt de Baïnem, près d’Alger. Une femme, Nora Bilal, est chargée de mener l’enquête, loin de se douter que sa droiture est un danger mortel dans un pays livré aux requins en eaux troubles.
Qu’attendent les singes est un voyage à travers l’Algérie d’aujourd’hui où le Mal et le Bien se sentent à l’étroit dans la diablerie naturelle des hommes.
Les anges meurent de nos blessures – Yasmina Khadra
Il se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable où il était né, dans l’Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l’argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d’une femme. De Nora à Louise, d’Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde où la cupidité et le prestige règnent en maîtres absolus, l’amour se met parfois en grand danger.
À travers une splendide évocation de l’Algérie de l’entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu’une éducation sentimentale, le parcours obstiné - de l’ascension à la chute - d’un jeune prodige adulé par les foules, fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maîtriser son destin.