Affichage de 426–450 sur 552 résultatsTrié par popularité
Les femmes vaillantes – Marie-Claude Radziewsky
"J’ai connu, soit à titre amical, soit dans le cadre de ma profession, des femmes admirables, qui ont su secouer le joug qui les accablait.
Elles ont réussi, par leur détermination et leur intelligence, à selibérer. Lorsque je les ai rencontrées, leur style de vie ne permettait pas de supposer que, par le passé, elles avaient été brimées. Elles ne m’ont révélé leur passé que plus tard. La domination qu’elles avaient subie, leur forme de résistance et leur réussite ont été très distinctes.
Pour certaines, le fait de pouvoir mener une vie normale a constitué l’aboutissement de leurs souhaits, alors que d’autres ont connu des envolées emblématiques."
(Extrait de la préface)
Les âmes brisées – Abdelhamid Ali-Bouacida
Elle a dit : « Je ne peux me résigner à de si grandes solitudes. Il faudra
bien qu’un jour les ruisseaux se décident à féconder les dunes, que les
torrents déversent leurs bruyantes cascades dans l’immensité du silence,
et peut-être même que les océans seraient tentés de venir déferler dans ces
espaces sans limites… ».
J’ai dit: « Les ruisseaux sont trop frileux pour quitter les montagnes, les
océans trop immenses pour conquérir l’immensité. Laisse donc le silence
se taire et les cascades amuser les touristes. Ici le regard est trop petit pour
de si vastes étendues. Vois-tu, si les mers et les torrents, les ruisseaux et les
fleuves s’avisaient à venir ici, le ciel serait dépouillé de ses étoiles comme
de sa bourse le voyageur par les bandits de grand chemin.
( Extrait de « Terre blessée »)
La boîte et le fusil – Achour Raïs
« Lorsque Zerdi passe près du vieux cireur, ce dernier se glisse derrière le fauteuil au dos duquel est fixé un petit coffre en bois de fortune fermé par un cadenas et servant à entreposer divers accessoires, brosses, boîtes de cirage, chiffons, etc. Il en tire rapidement un objet enveloppé dans un journal et le remet à Zerdi. »
Ainsi s’amorce, au tout début de la Révolution armée, l’une des actions de guérilla urbaine à Alger menées par des hommes parfois tout jeunes mais d’une détermination à toute épreuve.
Cinq dans les yeux de Satan – Abdelhamid Ali-Bouacida
[…] Tout à l’heure je prendrai l’autocar et, pareil au jeune homme de la chanson, je rentrerai brisé après avoir poursuivi des volutes de fumée. Alors, dans cette froide journée de janvier, je me mis à manger des fèves fumantes et salées en serrant très fort la main d’or qui gisait au fond de ma poche.
(Extrait de la nouvelle «Cinq dans les yeux de Satan
Plusieurs des textes de ce recueil se rapportent à Constantine où l’auteur vécut près de quarante ans.
La vérité attendra l’aurore – Akli Tadjer
Mon regard est attiré par une photo. Ça fait des années que je ne l’avais pas vue, que je ne voulais pas la voir. Elle a été prise le 11 août 1993. Je suis avec Lyes au Cap Carbon, une station balnéaire sur la corniche kabyle. Nous devions fêter ses vingt ans, ce soir-là. Lyes ne fêtera jamais son anniversaire.
Mohamed, ébéniste au passage du Grand-Cerf à Paris, ne s’est jamais remis de la disparition de son frère Lyes, en Algérie, pendant les années barbares. Tombés tous deux dans un piège tendu par les Combattants de l’Islam, seul Mohamed est parvenu à s’enfuir. Vingt-cinq ans plus tard, il reçoit sur son compte Facebook un étrange message de Houria, une jeune femme qui habite Alger...
Confessions d’un écrivain pas tenté – Samira Merbah
Clandestine – Hamid Grine
« Fille de Bentalha ? Qu’y avait-il de particulier à être une fille de Bentalha ? Il avait cru entendre vaguement ce nom quelques années auparavant. Un village du malheur. La jeune fille déglutit péniblement puis reprit :
- J’avais douze ans quand ils sont venus pour massacrer tout le monde dans mon quartier de Haï Djilali à Bentalha, dans la banlieue est d’Alger…Toute la famille était dans le salon devant la télé : ma mère, mon père assoupi sur le canapé comme à son habitude ainsi que mes sœurs, quand brusquement il y eut une panne d’électricité suivie, quelques instants plus tard, de cris affreux, des cris de suppliciés de l’enfer… »
Bentalha, cette blessure encore à vif de notre mémoire collective a donné matière aux passages les plus poignants de ce nouveau roman de Hamid Grine.
Le fils à maman, ou la voix du sang – Nadjib Stambouli
Dina Faci et Aliouet surnommé Ali siffleur auraient eu une vie sans aspérité s’ils n’avaient été un jour rapprochés par H’lima, reine-mère meurtrie par le destin mais trempée par le malheur. Sous l’œil céleste et protecteur de Slim Baroud, les trois protagonistes sont pris dans le tourbillon d’une histoire aux ingrédients de drame social, exposés à des blessures inguérissables. A la « Villa des jasmins », fleuron de Tala Romane, une localité qui aurait pu exister ailleurs que dans ce récit, Aliouet découvrira que le hasard n’est qu’une marionnette entre des mains expertes, et Dina apprendra que la voix du sang peut mener à l’abîme. Au fil des pages, l’auteur met en scène l’humain et la société dans leurs travers et leurs vertus. Dans le style vivant qui lui est propre, il offre au lecteur les mots à enfourcher pour un voyage dans l’inattendu..
Les faux héritiers – Amar Zentar
Accident cérébral ou ruse de guerre pour démasquer tous les prétendants et candidats à l’héritage, on ne le sait. En tous cas, simulation ou vérité, les faits sont là: les appétits voraces s’ouvrent et la magouille risque de briser la fragile cohésion familiale… En fait, l’auteur, qui n’en est pas à son coup d’essai, explore et interroge une société à califourchon entre tradition et modernité et qui cherche ses repères perdus dans la perversion subite des mœurs de la cité...
Débâcle – Mohamed Sadoun
Débâcle est la grande saga des tribus algériennes. De la rencontre entre un monde rural maghrébin obéissant toujours aux règles bédouines si bien décrites par Ibn Khaldoun et une puissance mondiale à l’orée de la révolution industrielle va naître la tragédie algérienne. Fort de connaissances historiques aussi bien qu’intimes du milieu qu’il décrit, l’auteur nous amène sur les pas de Si Messaoud et de sa lignée à travers les transformations de l’Algérie autant du fait de la conquête militaire que de la pénétration du capitalisme. Il nous fait également pénétrer dans les arcanes politiques d’un Maroc en proie aux appétits coloniaux ou dans l’empire Ottoman aux prises avec les secousses générées par sa nécessaire modernisation. C’est en définitive toute une époque qui revit sous nos yeux et qui explique bien des maux dont nous souffrons encore.
Débâcle a remporté le prix Mohammed Dib 2018
En couverture: Prosper Baccuet,Vue de Miliana en Afrique du Nord, huile sur toile, 1848
La colombe de kant – Aïcha Kassoul
“ Lecture de ma vie. Désordre du monde.
Moi dans la fonction consulaire. Femme solitaire.
Etrange mélange de bonheur et de tristesse.
La tristesse signifiait : ta place n’est pas là mais dans une salle de cours; le bonheur signifiait : l’occasion est venue de quitter ta vie à Alger. Le bonheur était la forme, la tristesse le contenu.”
Née en 1944 à Blida, professeure de littérature française et francophone à l’Université d’Alger, Aïcha Kassoul a été consule d’Algérie à Besançon (2010-2015).
Romancière, elle a publié “ Chroniques de l’impure ” (Marsa) et “ Le pied de Hanane ” (Casbah-Editions).
Aïcha Kassoul est lauréate du prix de l'Escale Littéraire d'Alger 2018
En couverture: Abdelkader Guermaz, Sans titre,
huile sur toile, 1970.
Berbères – Le pays des Massylès – Mourad Chetti
Les enjeux géopolitiques de l’Antiquité opposèrent l’ambitieuse Rome naissante à la suprématie marchande des Karthaginois. Tous deux finirent par imposer à l’environnement méditerranéen une colonisation systématique s’appuyant les uns sur les comptoirs phéniciens existants et disséminés le long des rivages africains et les autres sur la force de leurs légions. Cette hégémonie impérialiste conduisit les deux belligérants à convoiter des alliances avec les tribus berbères réunies autour de confédérations afin de porter le coup fatal à l’ennemi. La Numidie fut l’un de ces enjeux et la tribu des Massylès, thème central de cette chronique, fut entraînée dans un tourbillon que l’histoire, narrée par les vainqueurs, n’a fait qu’effleurer dans ses arcanes, et que l’auteur propose de faire ressurgir à la lumière des écrits du passé et d’évènements factuels, enrichis par la tradition orale berbère, jamais révélée à ce jour.
Le fou de Selma – Mohammed Djabeur
Tremblant comme une droguée en manque au fur et à mesure qu’elle absorbe le venin des phrases, Selma relit la décision maritale : « Selma, c’est le genre de lettre que tu croyais ne jamais lire. Pourtant, elle t’est destinée et j’en suis l’auteur. J’en assume l’entière responsabilité. Je ne te reproche rien. Ne cherche pas la cause. J’ai décidé de mettre fin à notre union. Je te propose un divorce par consentement mutuel, à défaut, j’use de la volonté unilatérale de rompre les liens matrimoniaux ou de te répudier. Ma décision est irrévocable. »
Histoire palpitante d’un amour sur fond d’intrigues politiques, « Le fou de Selma » est aussi une fine peinture des milieux judiciaires.
En couverture :
« Le feu sacré » tableau de Mme Zohra Hachid Sellal
Le mont des orfèvres – Belkacem Achite
Belkacem ACHITE est né en 1946 à Beni Yenni (wilaya de Tizi Ouzou) où il effectue ses études primaires et moyennes à l’école publique puis au collège des Pères blancs jusqu’au brevet. Ses études secondaires se déroulent au lycée Amirouche de Tizi Ouzou. Bachelier en 1966, il poursuit les deux premières années de sciences économiques à l’Université d’Alger et tout le cycle de l’Institut d’études politiques où il obtient sa licence en 1970.
Après avoir occupé durant près de dix années des fonctions supérieures notamment au ministère du Travail, il embrasse en 1982 une carrière de magistrat financier auprès de la Cour des Comptes où il est successivement censeur général puis vice-président pendant une vingtaine d’années, jusqu’à son admission à la retraite en 2009.
Avec Le Mont des Orfèvres, l’auteur restitue ce qu’il a retenu de significatif des pans de la mémoire collective de son premier milieu d’existence, les Aït Yenni. On retrouve dans ce récit les souvenirs les mieux partagés des Yennaouis sur le temps qui a couru chez eux depuis le moyen âge jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance. Des fresques de vie communautaire, des faits d’histoire, de sociologie et des éléments de psychologie sociale composent la trame de cet ouvrage où l’aspect littéraire n’est pas en reste.
Nomade – Farida Sellal
Ces instants cardinaux d’une vie « nomade » sont autant d’escales édifiantes, à travers temps et espace, où le lecteur passerait volontiers plus de temps que ne lui en donne l’auteure. Car ils ont balisé et structuré le déroulé d’un destin assumé en toute conscience et en pleine connaissance de cause, guidé par le souci constant de s’interdire tout acte, conduite ou parole risquant d’enfreindre les valeurs éthiques éminentes, fruit d’une éducation familiale affectueuse mais intransigeante. Le récit captivant par lequel Madame Farida Sellal « entrebâille quelques-unes des portes donnant accès à [son] univers », ainsi qu’elle l’écrit dans son avant-propos, est à proprement parler une illustration du respect attentif de principes nommés honneur et dignité mais aussi sens de l’effort, probité, rigueur intellectuelle et générosité. Ces principes de haute moralité ancrés dans une culture ancestrale et réfractaires au compromis, à la surenchère et à la déviation, ont éclairé un parcours jalonné d’obstacles et d’épreuves mais également de rêves et d’accomplissements.
Mouloud ACHOUR
Constantine l’exil et la guerre – Nora Sari
A travers ces récits, sont développés l’histoire d’une adolescente et de sa famille arrachées à leurs villes natales, Cherchell et Alger, pour s’installer, une décennie durant, à Constantine, où le père de famille, enseignant, fut muté de 1953 à 1963.
Ces années d’exil et de braise seront marquées par la découverte d’une société différente, les affres de la guerre de libération nationale, les liens affectifs et amicaux tissés dans la Ville du Rocher, l’amour de la littérature que la jeune lycéenne continuera de nourrir ces années-là, et qui constitueront pour elle, l’expérience de la vie.
Les Chants cannibales – Yasmina Khadra
Yasmina Khadra est né le 10 janvier 1955 à Kenadsa (wilaya de Béchar).
Ancien cadet de la Révolution, il est aujourd’hui traduit dans plus de 40 pays.
« J’espère que Les Chants cannibales traduiront la palette de mon écriture qui change en fonction des atmosphères et des rythmes que j’essaye d’articuler autour de mes personnages. Mes nouvelles n’ont pas la même structure ni le même ton. C’est une façon, pour moi, de domestiquer mes sujets et de bousculer ma vocation de romancier jusque dans ses derniers retranchements.
Du lyrisme à la sécheresse du ton, je m’applique à restituer les émotions et les états d’âme sans lesquels aucune trame n’a de raison d’être. »
un automne au soleil – Mouloud Achour
Une quinzaine de textes d’inégale longueur abordant des centres d’intérêt variables composent ce recueil. L’observation, l’émotion, la réflexion sont investies dans une matière qui appartient tantôt à l’actualité, tantôt à l’histoire récente, parfois à la pure fiction. Nouvelles, récits trouvent place dans le genre informel du « texte libre » qui n’exclut ni l’effort de rigueur rédactionnelle ni l’ambition de divertir.
Dieu n’habite pas La Havane – Yasmina Khadra
À l’heure où le régime castriste s’essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules, puis les temps ont changé et le roi de la rumba est contraint de céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une étrange jeune fille « rousse et belle comme une flamme » dont il tombe éperdument amoureux. Mais Mayensi est un mystère troublant qui menace l’idylle improbable des deux amants.
Chant dédié à toutes les fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n’habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves, une escale aux rebondissements multiples qui nous dépayse et nous enrichit en même temps. Alliant la maîtrise et le souffle d’un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène avec subtilité une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
La plupart des romans de Yasmina Khadra sont traduits en plus de 40 langues. Adaptés au théâtre dans plusieurs pays (Amérique latine, Europe et Afrique), en bandes dessinées, certains de ses travaux sont aussi portés à l’écran (Morituri ; Ce que le jour doit à la nuit; L’Attentat). Les hirondelles de Kaboul est en cours de réalisation en film d’animation par Zabou Breitman. Yasmina Khadra a aussi co-signé les scénarios de La voie de l’ennemi (avec Forest Whitaker et Harvey Keitel comme acteurs principaux) et La route d’Istanbul de Rachid Bouchareb.
Sur les traces du Phenix – Abdellatif Boukehil
Ce récit est une synthèse de trajets répétés à l’Est du pays, durant lesquels l’auteur, souvent seul au volant de sa voiture, « écoute » les paysages lui inspirant des pensées digressives qui réveillent des souvenirs ou l’amènent à revisiter le passé récent ou ancien de l’Algérie. Il en retient l’image d’un pays souvent dévasté par les invasions étrangères, mis à mal par la bêtise interne et les occasions ratées, mais qui a toujours su se redresser et tenir debout contre vents et marées au cours de sa longue histoire tumultueuse, comparable en cela au phénix, l’oiseau immortel qui se consume dans ses flammes puis renaît de ses cendres.
Assia Djebar, une figure de l’aube – Djoher Amhis- Ouksel
« Vous êtes allée là plus loin que jamais, et surtout plus loin que nous tous, vous avez atteint et touché notre horizon à tous, cet horizon sous lequel se profile tout ce qui fait ce que nous sommes. Et que cela ait été accompli à travers ces figures de l’aube que furent les femmes de l’Islam naissant, ce n’est que justice et n’en est que plus beau. Tandis que les hommes d’alors, grands ou moins grands, se dépensaient dans le sens de l’expansion, les femmes restaient ancrées au coeur de la révélation qu’elles couvaient de leur tendresse (...) »
Mohammed Dib
(Extrait de sa lettre à Assia Djebar à propos de Loin de Médine)
Le comédien – Nadjib Stambouli
Dans ce roman initialement intitulé « Monsieur pluriel », se déploie l’éventail très large de la vie d’un comédien pris dans une valse-hésitation entre réalité et fiction. Qui de l’acteur Farid Foussi ou du citoyen Hamid Maroufa imprime sa force à l’autre dans la même personne, écartelée entre délires, chimères et vraie vie ? Que serait-il devenu si l’amour de Rosa n’était venu l’arracher au vertige affolant de sa paranoïa ? D’autres éléments s’impliqueront dans ce chassé-croisé d’élans pour l’art mais aussi de chantage, avec en toile de fond le dilemme : peut-on tromper l’être aimé au nom de l’amour qu’on lui porte ? L’intrigue se déroule sur l’arrière-plan d’une vivisection sans complaisance d’une société en quête de repères.
Ma piste aux étoiles – Nadjib Stambouli
« Ce livre est le produit du hasard et de l’émotion. Hasard et contingences de la vie qui m’ont fait naître dans la maison d’un artiste, ce qui, dès l’enfance, côtoyant à domicile les Iguerbouchène, Hassan Hassani, Badreddine, Hassan Badri, Himoud Brahimi, El Anka ou Chaou (et tant d’autres artistes), m’a immergé dans cet univers dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas commun.»
(extrait de l’avant-propos)
« La lecture de ces portraits montre à l’envi que la vision du monde de Nadjib, sa conception de la culture, des gens de culture et plus largement de la société, et même de l’Histoire, ne s’élabore pas à partir d’un point de vue théorique mais plutôt à partir de faits concrets racontés de façon édifiante. »
Arezki METREF (préface)
Le chemin de traverse – Khaled Graba
Le chemin de traverse relate le voyage à travers la montagne de Idir, un jeune agriculteur du village de Tajgouts, qui doit écouler clandestinement sa production de feuilles de tabac à priser. Un périple périlleux et mouvementé qui s’achève – ou prend un autre cours – dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, par un coup de fusil annonciateur d’un ordre nouveau.
Né en août 1946, dans l’impasse Farina au centre de la Casbah d’Alger, l’auteur a passé au village de Kalâa Nath Abbas une partie de son enfance. Durant la guerre de libération, début 1959, le village est déclaré zone interdite et ses habitants sont évacués par camions militaires vers Bordj Bou Arreridj. L’adolescence de Khaled se déroulera dans cette ville où son père est agent des Postes. C’est en 1954 que la famille s’installe finalement à Alger.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration, il effectue une longue carrière dans la fonction publique ( ministères de l’Intérieur et des collectivités locales, de la Culture, du tourisme et de l’artisanat, de la Communication ) avant de prendre sa retraite au terme d’une quarantaine d’années de service.
Depuis, il mène deux vies parallèles, comme il le dit lui-même , « l’une de citadin algérois bercé par les q’sidates du Chaâbi et les mélodies du Hawzi et l’autre de montagnard à Kalâa Nath Abbas parmi ses canards, ses poules, ses chats et son âne ».
La voyageuse – Ahmed Bakelli
Les faits relatés dans ce récit se déroulent dans le Sud algérien à une époque marquée par le triomphalisme de l’ordre colonial qui combattait par la force de ses baïonnettes et canons toutes les valeurs qui prétendaient s’affirmer à la place des siennes.
Sur les traces d’une voyageuse nommée Christine, nous sommes invités à remonter aux origines des faits qui ont enclenché le processus de mise à mort d’une remarquable démarche urbanistique et d’une judicieuse adaptation humaine, plusieurs fois centenaires, à un espace réputé hostile à tout établissement urbain structuré.