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Eclats de vies – Mémoires synaptiques – Mustapha Maaoui
Abandonné très jeune par un parâtre implacable au début du XXème siècle dans l’Est algérien, Mohamed-Salah va errer à travers le pays avant d’être embrigadé dans l’armée française, de Verdun au Rif en passant par l’Asie mineure. Son âme d’enfant et son esprit ingénieux lui seront précieux pour survivre, car le hasard de la vie le mènera à se trouver à Guelma, lors des massacres du 8 mai 45, puis à Batna le 1er novembre 1954, jour J de la guerre d’Algérie.
En dehors des guerres, son errance a mis en travers de son chemin des pervers, des truands, des racistes, des bandits d’honneur et des bandits tout court. Cinquième enfant de Mohamed Salah venu au monde vers la moitié du XXème siècle, je serai à mon tour le témoin du monde colonial finissant, puis celui de l’indépendance de l’Algérie où d’autres émotions m’attendaient. Je découvrais une capitale onirique qui revivait intensément, une université, et notamment un monde hospitalo-universitaire qui s’édifiaient avec des hauts et des bas…
Mes épreuves du feu – Mahmoud Smail Mellaoui
« Cet homme a réellement et sincèrement incarné l’essence même du véritable message de la vie, celui d’un interminable combat à livrer, en tant que père de famille, cadre supérieur de l’armée et à travers sa quête incessante de savoir. Trois fonctions, trois tâches aussi laborieuses les unes que les autres, trois responsabilités qu’il n’aurait pu pleinement accomplir ni assumer n’eussent été sa constance et sa détermination à toute épreuve. »
(Extrait de la préface)
En mon âme et conscience – Miloud Brahimi
Il est une mémoire vivante de la justice algérienne. Ses confrères lui vouent respect et admiration, juges et procureurs le traitent avec déférence. Avocat depuis les années 1970, cofondateur en 1987 de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), ce ténor du barreau d’Alger aurait pu aspirer à une grande carrière politique, mais à un quelconque maroquin ministériel, Miloud Brahimi a toujours préféré les prétoires, où son éloquence confine à l’art.
Le commando Ali Khodja et l’attaque de la côte 616 – Abdelfatah El Haouari
Le 2 janvier 1956, dans le massif de Bouzegza qui veille sur la Mitidja, Ali Khodja, à la tête du commando qui devait porter son nom, lança une attaque contre un poste avancé de fortifications de l’armée française dressées par le général Stagnaro. L’action se solda par la destruction du camp et la capture d’une douzaine de militaires français, parmi lesquels figurait un officier. Ce récit, qui rend compte de l’extrême inégalité des forces en présence, est aussi une illustration éloquente de la foi patriotique et du courage qui animaient les combattants de l’Armée de libération nationale.
Ils ont honoré la patrie – Sophia Ammad
D’El Ghobrini à Kateb Yacine, Rédha Houhou, Malha ou Ferroudja, ce livre est le récit de la vie, des combats et des joies de Poètes et de Guerrières qui ont participé à l’Histoire de l’Algérie. Avec des documents d’archives, des révélations sur des pans méconnus de la guerre d’Algérie, il présente d’authentiques héros et de fabuleuses héroïnes dotés d’un courage phénoménal et animés par une éthique exemplaire. Ce véritable livre d’histoires est ponctué de poèmes appartenant au patrimoine national.
Nourrie par la tradition orale et passionnée d’histoire, Sophia Ammad est issue de la légendaire tribu des Aït Ghobri, ce qui lui a permis de côtoyer des survivants de périodes méconnues. La mort de son père, Amrane, joue un rôle clé dans sa quête de vérités. C’est à la fin de sa vie que Amrane lui parle de ses activités avant et pendant la guerre d’Algérie. Amrane meurt à cause d’une balle reçue lors de la guerre, logée près du cœur, inopérable. Profondément humaniste, elle poursuit ses études de l’histoire et écrit pour perpétuer la tradition de transmission. Après des années à compulser des archives et recueillir des témoignages, elle a décidé d’écrire ce livre en hommage à ces hommes et ces femmes qui combattirent pour vivre libres. Sophia Ammad participe aussi à des actions humanitaires et associatives ; elle fut la présidente de l’association Au Bonheur des Femmes.
Parcours d’un combattant de la libération – Abdelouaheb Guedmani
« Je me trouvais devant Si Ali Kafi qui semblait présider une audience. A ses côtés et de part et d’autre se tenaient Ali Mendjeli que j’avais déjà entrevu et Abdelmadjid Kahlerras que je ne connaissais pas encore. Je me mis aussitôt au garde-à-vous, comme je l’avais appris au cours de l’instruction militaire que j’avais suivie lors de ma scolarité au collège afin de bénéficier d’un sursis me permettant d’éviter de rejoindre l’armée avant la fin de mes études. Il n’y avait personne d’autre dans la petite salle et, contre toute attente, je fus soumis en ces lieux à une solennelle prestation de serment, main droite levée, jurant sur le Coran fidélité à la patrie et affirmant ma ferme volonté de combattre l’ennemi aux côtés de mes frères jusqu’à la dernière goutte de mon sang. »
Né le 27 avril 1936, Abdelouaheb Guedmani fréquenta l’école primaire d’El Harrouch puis le collège moderne de garçons de Constantine, l’actuel lycée Yughurta avant de rejoindre le maquis le 13 juin 1956, répondant à l’appel de l’Ugema. Après l’indépendance, il a été successivement, de 1964 à 1983, chef de daïra puis wali. Admis à la retraite en tant que cadre supérieur de la nation en septembre 1985, à l’issue de son congé spécial, il s’installe comme avocat au barreau de Constantine où il exerce jusqu’à ce jour.
El Milia – El Hadi Kemikem
Né en 1934, El Hadi Kemikem interrompt ses études secondaires pour s’engager dans les rangs de l’ALN en 1955, ce qui lui vaut d’être condamné par contumace par les autorités coloniales à 5 ans de prison. En juillet 1957, à la tête d’une section, il part en mission d’acheminement d’armes de guerre depuis le Sud-Ouest tunisien. Après une formation à l’école des cadres de l’ALN du Kef, il est nommé chef d’unité au sein du 1er bataillon Didouche Mourad opérant en zone Nord /Frontière Est. Blessé au combat à Aïn-Zana, il est versé en 1961 dans les services du commandement des frontières. Après l’indépendance, il a servi comme officier de l’ANP successivement au sein des directions centrales du Génie, de la logistique, du matériel, de l’industrie militaire, jusqu’en 1990, année à laquelle il quitte l’armée à sa demande, avec le grade de lieutenant-colonel. Plus de cinquante ans après l’indépendance, beaucoup de souvenirs se sont estompés mais certains, heureux ou malheureux, restent gravés à jamais dans la mémoire de ceux qui ont participé à la guerre. Ce livre n’est ni un essai ni une étude sur la guerre de libération nationale, mais le simple récit d’un combattant de l’ALN, témoin d’engagements armés pendant une période donnée.
(Extrait de l’avant-propos)
la chance de survivre – Mohamed Azouzi
Ancien cadre supérieur de la nation aujourd’hui à la retraite, Mohamed Azouzi était contrôleur des impôts directs dans l’administration française. A l’indépendance, il a été chargé de la direction régionale des impôts directs de l’Oranie, poste qu’il a occupé jusqu’en 1970. Il a ensuite poursuivi sa carrière à la tête de la sous-direction de la législation fiscale et du contentieux national des impôts au ministère des Finances jusqu’à son admission à la retraite le 1er septembre 1980. Militant dès son jeune âge au sein de l’organisation clandestine de la lutte de libération nationale, l’auteur a rejoint le FLN après avoir appartenu au PPA puis à l’OS, ce qui lui a valu d’être arrêté et emprisonné par les autorités coloniales avant de reprendre le combat jusqu’au recouvrement de l’indépendance nationale. Ce sont les péripéties de ce parcours qu’à l’âge de 89 ans il retrace dans cet ouvrage-témoignage destiné aux jeunes lecteurs.
L’Algérie par ses archives – Du royaume de Tihert à la colonisation (VIIIe-XXe siècles) – Saïda Benchikh-Boulanouar
L’Algérie par ses archives c’est l’histoire contextualisée des institutions productrices d’archives du VIIIe au XXe siècle. Si la période coloniale et ses impacts sont encore à ce jour, insuffisamment explorés, les périodes historiques qui la précédent sont lacunaires. Comment s’est constitué le premier royaume musulman en Algérie ? Quelles sont les dynasties de la Berbérie musulmane ? Quelles traces ont-elles laissé ? Comment la famine a pu s’abattre sur l’Algérie qui produisait et livrait son blé à Istanbul comme à la France ? Comment les épidémies ont pu décimer des tribus entières ? Comment la médecine traditionnelle, la culture algérienne a-t-elle affronté la culture coloniale ? Quel était le niveau d’instruction des algériens avant la colonisation ? Le XIXe siècle nous a-t-il apporté la connaissance ? Quelles relations l’Algérie entretenait-elle avec le reste du monde ?
La construction des savoirs est un enjeu à dimension multiple et aujourd’hui plus que jamais l’accès aux archives est une question pertinente pour les historiens et pour les citoyens qui désirent connaître leur histoire. Si nos connaissances s’appuient sur nos archives, elles contribuent à combler des vides, à mettre des mots sur des évènements ignorés, à reconstituer une mémoire collective algérienne plus complète et à reconsidérer notre histoire et notre patrimoine historique à sa juste valeur.
L’Algérie par ses archives permettra sans doute de nouvelles lectures, de nouvelles écritures et leur transmission aux jeunes générations.
Saïda Benchikh-Boulanouar est chercheure en histoire de l’écrit et enseignante universitaire. Elle a obtenu son doctorat à l’Ecole pratique des hautes études, Paris-Sorbonne. Ses travaux sont spécialisés en historiographie maghrébine et ses sources. Elle est également Expert-Conseil en archivistique et milite pour la préservation du patrimoine historique.
J’ai vécu le pire et le meilleur – Mohand Saïd Mazouzi
« La dernière mission de ma génération est de dire aux jeunes d’aujourd’hui ce que nous avons vécu, simplement. Il ne s’agit pas tant de nos petites histoires individuelles, somme toute sans importance, mais de ce que ce peuple a subi, de ce qu’il a sacrifié et enduré pour que l’Algérie continue à exister.
La suite, c’est à eux de la faire, c’est à eux de l’écrire. À chaque génération sa Révolution ou son œuvre, ses défis à relever (...).
« (...) Dans l’Algérie du temps de l’ignorance et de l’analphabétisme imposés et d’école interdite aux indigènes, combien de nos concitoyens ont pu croire qu’arrivêlait le jour où l’enseignement généralisé serait accessible pour tous et même obligatoire ?
Qui ou combien pouvaient espérer au temps de l’Algérie des gourbis, qu’un jour les Algériens indépendants habiteraient des villas et des immeubles modernes ?»
L’échec de la colonisation française en algérie – Hartmut Elsenhans
« ... L’auteur apparaît comme un sympathisant de la cause anticolonialiste, et en même temps comme un ami et un admirateur de la France des droits de l’homme.
(...) Son immense mérite a été de rassembler et d’étudier, avec une exceptionnelle capacité d’analyse et de synthèse, une documentation d’une ampleur inimaginable pour un seul homme. Et aussi de démontrer
par son exemple la possibilité et l’intérêt de ce qu’on appelle « l’histoire immédiate », qui repose en grande partie sur des sources journalistiques sans se confondre avec le journalisme. Si sa documentation est aujourd’hui datée, la grande majorité de ses interprétations restent pleinement valables. Gilbert Meynier a eu raison d’écrire : « La France de Vichy a eu Paxton.
La guerre d’Algérie a désormais Elsenhans. Toute vision d’ensemble de la guerre d’Algérie ne pourra pas ne pas être marquée par la lecture d’un aussi grand livre d’histoire ... »
Guy Pervillé
Les valises du professeur Jeanson – Emmanuel Blanchard
À la fois biographie et essai, « Les Valises du professeur Jeanson » est aussi un récit qui peut se lire comme un roman.
Tout commence à l’hiver 1996, en France, dans une petite maison au bord du bassin d’Arcachon. Un inconnu, directeur d’une revue littéraire confidentielle vient, en vue d’un bref article, rencontrer Francis Jeanson qui a alors 74 ans. Commence une relation qui durera 15 ans…
Francis Jeanson, pourtant peu enclin à se souvenir, se raconte à l’auteur qui découvre qu’il ne savait pas grand-chose de cet homme « qui a été un proche de Sartre » et qu’il y a « du grain à moudre ».
Il est donc question de Sartre dans ce livre, mais aussi de Camus, de la guerre d’Algérie, du FLN, « des porteurs de valises » mais aussi, des femmes, de l’amour, du temps…
Puis, viendra le temps où Francis Jeanson, fatigué, malade, écrasé de douleur par la mort de celle qui a été sa compagne pendant un demi-siècle se battra pour survivre. L’auteur, pendant près de deux ans, passera le week-end seul avec lui dans la petite maison du Bassin. Ainsi le lecteur se trouve-t-il au coeur de l’intimité d’un intellectuel engagé qui a été, à l’époque de la guerre d’Algérie, l’un des hommes les plus recherchés de France par la police.
Le livre raconte aussi cela : cette lente et courageuse descente vers la mort d’un être que l’on ne pensait que croiser et qui, pour finir, devient un ami pour l’éternité.