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Assia Djebar, une figure de l’aube – Djoher Amhis- Ouksel
« Vous êtes allée là plus loin que jamais, et surtout plus loin que nous tous, vous avez atteint et touché notre horizon à tous, cet horizon sous lequel se profile tout ce qui fait ce que nous sommes. Et que cela ait été accompli à travers ces figures de l’aube que furent les femmes de l’Islam naissant, ce n’est que justice et n’en est que plus beau. Tandis que les hommes d’alors, grands ou moins grands, se dépensaient dans le sens de l’expansion, les femmes restaient ancrées au coeur de la révélation qu’elles couvaient de leur tendresse (...) »
Mohammed Dib
(Extrait de sa lettre à Assia Djebar à propos de Loin de Médine)
Samarcande – Amin Maalouf
Samarcande, c’est la Perse d’Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l’Ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l’Histoire.
Samarcande, c’est l’Orient du XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes.
Samarcande, c’est l’aventure d’un manuscrit né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé six siècles plus tard. Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d’Asie, Amin Maalouf nous ravit par son extraordinaire talent de conteur.
À la suite d’Edgar Allan Poe, il nous dit : « Et maintenant, promène ton regard sur Samarcande! n’est-elle pas reine de la Terre ? Fière, au-dessus de toutes les villes, et dans ses mains leurs destinées ? »
La main d’or – Mohamed Chouli
Subitement la Main d’or s’arrête, comme stoppée par une main invisible. Un homme d’une quarantaine d’années sort de la Banque nationale d’Algérie, un sachet noir à la main. Un de ces affreux sachets dans lesquels on met des fruits, des légumes, des produits salissants ou encore des ordures ménagères. C’est sûrement de l’argent, beaucoup d’argent. Il n’y a que les trabendistes qui usent de ce moyen peu esthétique, mais très discret, pour transporter des fonds. Ces gens-là évitent les serviettes et les attachés-cases. C’est trop luxueux, trop voyant. Ils préfèrent le sac-poubelle. Et cet homme ordinaire, qui ne paie pas de mine, est tout à fait le genre d’individu qui vient de traiter une grosse affaire.
Combien y en a t-il dans ce sachet noir ? se demande le pickpocket, en emboîtant le pas au quadragénaire. Assez pour se sortir de la boue. La voilà, la chance de sa vie !
Après ce coup, il se rangera définitivement. Juré ! Il ouvrira un commerce de téléphones portables et demandera la main de Sabrina. Un avenir radieux l’attend.
LA FENÊTRE ROUGE – Mohamed Magani
Brillant architecte et intellectuel malchanceux, père comblé d’un gamin brillant, et veuf meurtri d’une femme géniale et mystérieuse, Bekdader fait un jour une rencontre dont il pressent qu’elle peut l’éclairer sur l’assassinat de son épouse, Faïza, avec laquelle il avait eu quelques déconvenues et dont le passé, ressurgi à la faveur de l’examen attentif de toiles peintes par elle, renferme une angoissante énigme. Quelle relation entretenait-elle avec son assassin présumé ? Qui était-elle avant de s’éprendre de Bekdader et de l’imposer à ses parents ? Le roman est bâti sur une quête de réponses, la lumière ne se faisant qu’au dénouement d’une intrigue rigoureusement structurée et d’une écriture prenante.
Je brûlerai la mer – Youcef Merahi
Voici une radioscopie rapide mais dense de l’Algérie et de l’Algérien, de 1962 à nos jours. À travers le regard d’un enfant souffre-douleur entré par effraction dans le monde adulte et devenu un père absent, le roman se situe essentiellement dans un quartier d’Alger, Belcourt. Autour de ce microcosme et de la figure centrale de Amar Boum’Bara s’organise tout un environnement où se mêlent dans un même esprit l’Algérie en train de se (dé)faire et son double, un narrateur et ses protagonistes.
Dans un enchevêtrement subtil de chapitres alternant passé et présent, dialogues et descriptions réalistes, humour et gravité, rires et émotions, emphase et verve populaires, nous assistons à la dégradation d’un tissu urbain et de son corps social. Le pays a évolué dans le mensonge et l’erreur, avec comme corollaires la violence et le mal. Il va de pair avec l’homme mettant en avant un individualisme à la fois solaire et ombrageux, tantôt solidaire et altruiste, tantôt quémandeur d’un État-Providence tout en le maudissant. Dans la tradition du roman d’analyse, Youcef Merahi arrive à diagnostiquer la réalité d’une Algérie ingérable où tout demeure possible, à l’instar de l’imprévisible Algérien.
Hamid Nacer-Khodja
Quand les voiles se lèvent – Belgacem Aït Ouyahia
Trois jours avant son départ pour un stage à Paris, Soâd a bien tous ses repères et est bardée de certitudes…
Quand on la questionnait sur la situation en Algérie, elle répondait, ce que tout le monde savait, que son pays traversait une période difficile, sans autre commentaire, sans jamais chercher à susciter une quelconque compassion, surtout à son endroit, qui eût été sans fondement.
Mais, tout aussi simplement, elle manquait rarement, d’une façon ou d’une autre, de faire sentir, envers et contre tout, sa fierté d’Algérienne : c’était sa réponse aux dénigrements systématiques et aux sollicitudes hypocrites dont l’Algérie faisait l’objet de la part de quelques donneurs de leçons et de quelques bonnes consciences.
Passe encore quand il s’agissait de Français : pas ceux qui étaient sans doute de bonne foi, mais les autres, ceux qui, contre l’Histoire, refusaient de tourner la page, ceux pour qui l’indépendance était restée en travers de la gorge et qui pouvaient encore avoir des raisons de se réjouir des malheurs de l’Algérie !
Des Français, passe encore, mais hélas ! des Algériens aussi en étaient de ceux-là, toute honte bue.
Complot à Alger – Ahmed Gasmia
Avec tous les efforts du monde, l’homme embusqué ne put voir que les chaussures
du conspirateur que la lumière du couloir éclaira pendant un bref moment. Deux
petites chaînes accrochées à chacune de ses grosses bottes brillèrent… … je dois dire qu’il se passe des trucs vraiment louches dans votre château, se révolta Adel.
– Que veux-tu dire ? interrogea le dey.
– Ce que je veux dire c’est qu’il y a un crime qui se prépare chez-vous.
Des voix s’élevèrent derrière lui.
– Un crime ! s’étonna le dey.
Le Vizir se tourna vers son seigneur.
– Encore une tentative pour sauver sa misérable vie, dit-il.
Cette phrase ne découragea pas le prisonnier.
– Oui, deux hommes sont en train de comploter pour commettre un assassinat. Je les ai entendu parler de ça, aujourd’hui.
L’autre rive du paradis – Nour-Eddine Saoudi
Il y a 10 000 ans, le climat devenant de plus en plus aride, la petite communauté d’hommes se résout, la mort dans l’âme, à abandonner les rives du grand lac asséché, non sans avoir subi dans sa chair les affres d’un environnement cruel et impitoyable. Le clan est décimé. Les quelques survivants partent alors en direction des massifs centraux sahariens, en quête d’un salut qu’ils n’atteindront qu’au prix de lourds sacrifices.
C’est l’histoire de cette « itinérance » qui nous est contée ici. Elle est faite de solitude, d’égarements et de désespoir, mais également de quelques rares moments de joie et de foi en soi qui finissent par donner un sens à la vie de l’homme dans sa recherche de l’absolue vérité.
Délit de survie – Saïd Smaïl
La longue expérience journalistique de Saïd Smaïl s’est exprimée aussi bien dans d’innombrables articles, enquêtes, reportages et chroniques qu’à travers une oeuvre littéraire forte de plusieurs romans.
Délit de survie est le dernier volet de ses Mémoires torturées qui, outre de retracer un parcours individuel semé d’épisodes difficiles et souvent franchement bouleversants, composent une documentation vivante sur de nombreuses pages houleuses de l’histoire de l’Algérie. Une oeuvre de maturité dont le mérite est aussi de pointer du doigt ces comportements absurdes qui ont causé tant de maux.
Demain il sera trop tard – Mohamed Chouli
Mtaïche Sloughi est sans scrupules, vorace, insatiable ! Il appartient à la race des nouveaux riches, des vampires, des prédateurs qui ont amassé des fortunes colossales en un temps record. Bénéficiant de protections occultes, il a profité de l’abondance, des pénuries, de la bureaucratie, de la corruption, de toutes les situations, sans remords, sans jamais se soucier des lois. En opportuniste qui se respecte, il clame, urbi et orbi, pour justifier son ignorance, épater son auditoire, dans une langue de bois digne des années de plomb : « Nous n’avons pas fait de grandes écoles ; le parti est notre université. C’est lui qui nous a éduqués et formés. » Comme si le militantisme pouvait se substituer à la science !
La mort à Paris – Radoslav Nedic
La mort à Paris est un livre dans lequel l’auteur réunit les bribes de ses souvenirs et les informations fournies par ceux qui avaient connu Jelica, une jeune fille bizarre, née dans une petite ville de Voivodine, pour en faire une mosaïque, un roman charmant qui, dans la lignée des textes de Besson, par exemple, pourrait à bon droit appartenir aussi à la littérature française. On dirait que Jelica est le prototype de ces jeunes filles fascinantes qui, au début des années 60 du XXe siècle, partaient à la conquête de Paris…
Une mer sans mouettes – Djillali Khellas
Houda et le narrateur vont passer une journée à la plage, en amoureux. Ils assistent à un curieux phénomène : des centaines de mouettes viennent s’abattre, mortes, sur le sable doré. Moments de forte émotion. Dans la soirée, la télévision officielle diffuse un communiqué : « un mystérieux poison a été répandu sur les côtes et dans les forêts par la secte des champignons malsains ».