Imzad – Farida Sellal

Née  à Alger, ingénieur en télécommunications, Farida Sellal, a aussi poursuivi des études doctorales en physique du solide. Elle a été consultante et expert internationale, spécialiste en restructuration et mise à niveau des entreprises en Algérie et dans plusieurs pays. Au ministère des Postes et Télécommunications où elle été directrice de wilaya, elle a lancé la mise en place et la gestion de plusieurs grands systèmes de télécommunications, notamment dans le Grand Sud. De cette époque date sa passion des grands espaces sahariens. Elle a ensuite enseigné dans plusieurs universités en Algérie et publié plusieurs articles sur l’électronique, la physique des semi-conducteurs dans des revues scientifiques internationales. Enfin, elle s’est résolument engagée en faveur de la préservation et de la promotion de la culture et des traditions du Sud Algérien. L’association « Sauver l’Imzad » qu’elle a fondée et qu’elle préside depuis plusieurs années participe de cet engagement qui s’est concrétisé par la création d’écoles de formation et l’édification de la Maison de l’Imzad. Auteure d’un récit autobiographique, Farès, paru dans sa première édition en 1991 et relatant le combat d’une mère pour sauver son fils, elle a aussi publié deux livres-albums photographiques,  Silences  et  Sahara, royaume des silences  (Casbah-Editions 2003 et 2011), ainsi que des actes de conférences internationales sur les thèmes : Imzad, de la tradition à la modernité  (2005 et 2010) et Poésie des gens du désert (2011).

Les Hasnaoui, une entreprise citoyenne – Naïma Cherchem

Si les entreprises locales arrivent à survivre et à le faire sans dégrader leur environnement, sans le corrompre, elles réalisent là un vrai petit miracle. Le Groupe Hasnaoui fait partie de ce petit groupe d’entreprises qui réalisent  ce miracle. A la base de ces réalisations, il y a d’abord et avant tout des valeurs fortes d’intégrité et d’attachement au pays, notamment au niveau local. Ce livre lève le voile sur une famille d’entrepreneurs qui sortent de l’ordinaire. Il met en évidence leur enracinement dans leur milieu et leur désir d’apporter une pierre à la construction de leur pays. Il met en lumière un aspect important de la personnalité des Algériens, de leur profond espoir de construire un beau pays, celui dont ont rêvé leurs ancêtres et surtout celui dont ont rêvé ceux qui se sont sacrifiés pour l’indépendance

Parcours d’un combattant de la libération –

« Je me trouvais devant Si Ali Kafi qui semblait présider une audience. A ses côtés et de part et d’autre se tenaient Ali Mendjeli que j’avais déjà entrevu et Abdelmadjid Kahlerras que je ne connaissais pas encore. Je me mis aussitôt au garde-à-vous, comme je l’avais appris au cours de l’instruction militaire que j’avais suivie lors de ma scolarité au collège afin de bénéficier d’un sursis me permettant d’éviter de rejoindre l’armée avant la fin de mes études. Il n’y avait personne d’autre dans la petite salle et, contre toute attente, je fus soumis en ces lieux à une solennelle prestation de serment, main droite levée, jurant sur le Coran fidélité à la patrie et affirmant ma ferme volonté de combattre l’ennemi aux côtés de mes frères jusqu’à la dernière goutte de mon sang. »

Amor Benamor, une réussite algérienne – Taïeb Hafsi

L’exemple des Benamor, parce qu’il constitue une réussite et parce qu’ils ont réussi à la fois à construire leur entreprise et à contribuer puissamment au développement de leur communauté, est un modèle à méditer. En participant au développement et à l’équilibre de leur pays, en créant des richesses nouvelles qui bénéficient à tous et qui accélèrent la croissance, les Benamor ont découvert le chemin du bonheur.

L’identité au Maghreb, l’errance – Noureddine Toualbi-Thaâlibi

Noureddine Toualbi-Thaâlibî est professeur aux universités où il enseigne l’anthropologie psychanalytique et la psychologie de l’interculturel. Docteur en psychologie et docteur d’Etat es-lettres et sciences humaines de la Sorbonne, ancien recteur de l’Université d’Alger, il est également l’auteur de nombreux ouvrages et études d’un apport important à la théorie du changement social au Maghreb. Ses recherches actuelles s’orientent plus particulièrement vers les manifestations de la « crise culturelle » au Maghreb saisie à travers une variété d’opérations psychoculturelles dénommées « stratégies identitaires » et dont l’auteur s’attache à décrire rigoureusement les mécanismes et les pannes. Représentant l’Algérie durant plusieurs années auprès d’organismes intergouvernementaux tels que l’Unesco, l’Isesco et l’Alecso, Noureddine Toualbi-Thaâlibi fut l’heureux récipiendaire en 2014 de la Médaille d’or de l’Organisation arabe pour l’Education, la Culture et la Science (Alecso).

Moments d’histoire des étudiants algériens de Montpellier ( 2014 – 1948) – Contre l’oubli – Messaoud Djennas

A l’instar des communautés estudiantines d’Alger, de Paris et d’ailleurs, celle de Montpellier ne tarda pas à s’engager massivement dans la lutte de libération nationale. Et là, il faut reconnaître que si l’UGEMA a constitué, dès sa création en juillet 1955, un temps fort dans l’engagement des étudiants, c’est cependant, incontestablement, la grande grève du 19 Mai 1956, déclenchée par la section d’Alger, qui marqua de façon spectaculaire l’intégration de la jeunesse estudiantine algérienne dans les forces combattantes du FLN-ALN. (Extrait de l’avant-propos)

ALGER, HISTOIRE D’UNE CAPITALE (2e édition revue, corrigée et complétée) – Larbi Icheboudène

L’ouvrage de M. Icheboudène procède d’un projet ambitieux : saisir dans le temps et dans l’espace la réalité en devenir de la ville d’Alger en tant que capitale nationale. Il a réussi à exposer intelligemment l’histoire d’Alger à travers ses grands moments successifs. Pour chacun d’eux, les fonctions de la ville-capitale sont clairement exposées. J’apprécie aussi ce qui se rapporte à l’espace, au territoire et en l’occurrence au quartier. Cette recherche est riche et m’a appris beaucoup, ce qui est un grand mérite compte tenu de l’importance du sujet. Cet ouvrage qui constitue une contribution remarquable est une synthèse bien conduite qui, j’espère, fera date dans les études de sociologie urbaine. Doté d’une démarche claire et d’une expression correcte, cet ouvrage, où transparaît la sensibilité de l’auteur pour sa ville, est aussi agréable à lire.

Moments d’histoire des étudiants algériens de Montpellier ( 2014 – 1948) – Contre l’oubli – Messaoud Djennas

A l’instar des communautés estudiantines d’Alger, de Paris et d’ailleurs, celle de Montpellier ne tarda pas à s’engager massivement dans la lutte de libération nationale. Et là, il faut reconnaître que si l’UGEMA a constitué, dès sa création en juillet 1955, un temps fort dans l’engagement des étudiants, c’est cependant, incontestablement, la grande grève du 19 Mai 1956, déclenchée par la section d’Alger, qui marqua de façon spectaculaire l’intégration de la jeunesse estudiantine algérienne dans les forces combattantes du FLN-ALN. (Extrait de l’avant-propos)

La guerre d’Algérie – Volume 4 Les feux du désespoir – Yves Courrière

Volume 4 : Les feux du désespoir 1960: Appel du général de Gaulle au GPRA pour un cessez-le-feu. Echec de « la paix des braves ». 28 mars 1961, le GPRA confirme qu'il enverra une délégation à Evian. 26 avril, échec aux généraux putschistes d'Alger. Bien avant la proclamation du cessez-le-feu du 19 mars 1962, l’OAS met en æuvre sa politique de la terre brûlée.

La guerre d’Algérie – Volume 3 : L’heure des colonels – Yves Courrière

Volume 3 : L'heure des colonels 1958 : La guerre prend une autre tournure avec les événements du 13 mai, les grandes opérations sur le terrain, les zones interdites et les barrages électrifiés aux frontières est et ouest de l’Algérie. 1960, Massu rappelé à Paris. Barricades à Alger, les partisans de l'Algérie française annoncent leur volonté de s'opposer à l'autodétermination annoncée par le général de Gaulle.

La guerre d’Algérie – Volume 2 : Le temps des léopards – Yves Courrière

Volume 2 : Le temps des léopards 1955 : Soustelle débarque en Algérie pour y créer une hypothétique troisième force qui aurait pu, selon les libéraux, assurer l'intégration. Il crée les SAS pour reconquérir le “bled” mais échoue dans sa tentative d'isoler le FLN de la population algérienne. 1957 : La bataille d'Alger commence avec la grève des huit jours. Les “léopards” investissent la Casbah mais ne pourront pas juguler la guérilla urbaine..

La guerre d’Algérie – Volume 1 : Les Fils de la Toussaint – Yves Courrière

Volume 1 : Les Fils de la Toussaint 1954 : La situation politique est propice au déclenchement d'une insurrection généralisée visant à arracher à la France l'indépendance de l’Algérie. Pourtant, les actions déclenchées dans la nuit du 31 octobre au ser novembre 1954 surprennent le gouvernement français qui prend immédiatement les mesures destinées à rétablir l'ordre.

Nancy-Kabylie – Dorothée-Myriam Kellou

« T'es en quête ! » Voilà ce qu’un jour sa meilleure amie lance à Dorothée-Myriam Kellou. De quoi ? Elle l’ignore, et pourtant tous les indices sont là : son désir d’apprendre la langue arabe, ses voyages, et son besoin impérieux de clamer ses origines algériennes. Mais de l’Algérie elle ne sait rien, ou si peu. Jusqu'au jour où son père Malek, réalisateur algérien exilé en France, l’invite à relire Lettre à mes filles, un projet de film qu’il lui avait donné un soir de Noël. Dorothée y découvre qu’en I960, pendant la guerre d’Algérie, son père et sa famille ont été forcés de quitter leur village de Mansourah, où des populations voisines avaient été déplacées sous le contrôle de l’armée française. La quête devient alors enquête. Dorothée décide de se rendre en Algérie pour documenter la mémoire de l’un des plus grands déracinements de populations. Récit intime, réflexion sur l'histoire, la mémoire, l'identité et la transmission, voyage initiatique, ce premier récit de Dorothée Myriam Kellou est inclassable et remarquable pour cette raison même.

De ruines et de gloire – Akli Tadjer

La guerre d’Algérie à travers le regard d’un jeune avocat contraint de défendre l’« ennemi ».  Algérie. Mars 1962. Malgré le cessez-le-feu décrété par de Gaulle, les affrontements entre tenants de l’Algérie française et indépendantistes du FLN se poursuivent. La panique est générale; la suspicion, omniprésente. Adam El Hachemi Aït Amar, jeune avocat, rêve de mettre ses compétences au service de l’Algérie libre, mais lorsqu’on lui confie la défense d’Émilienne Postorino, activiste en faveur de l’Algérie française, il se trouve confronté à une situation délicate: défendre l’ennemi et tout ce contre quoi il s’est engagé. Sous la plume éminemment romanesque d’Akli Tadjer, c’est toute la complexité d’une époque et d’un pays en plein chaos, mais aussi de la psyché humaine, qui prend vie. De ruines et de gloire est un roman puissant, aux résonances très contemporaines.

La petite fille du Tassili – Corinne Chevallier

Quand Ewenzeg emmène son groupe de touristes découvrir les peintures rupestres du Tassili des Ajjer, il ne se doute pas que l´arrivée d´une mystérieuse petite fille va bouleverser leur randonnée. Qui est-elle? D´où vient-elle? Mais il y a tant de choses que nous ne comprenons pas dans le désert ...

Une odyssée africaine – le drame de la migration clandestine – Amèle El-Mahdi

« Une odyssée africaine » relate l’équipée dramatique de quatre migrants subsahariens dont les routes ne cesseront de se croiser et se décroiser. C’est l’histoire du tragique destin de trois hommes et d’une femme lancés pour une survie hypothétique dans une folle aventure, aux prises avec le danger, la haine, le racisme et la barbarie. D’une douloureuse actualité, ce roman dépeint une humanité en détresse et dresse un sévère réquisitoire contre les responsables d’un état du monde dans lequel l’homme est plus que jamais un loup pour l’homme. « (…) s’il existe, aujourd’hui, un bonheur de lecture, astringent comme un thé cinq étoiles, c’est celui qu’Amèle El-Mahdi procure avec cette sorte de désinvolture nonchalante qui n’appartient qu’à elle. » Kamel Bouslama, El Moudjahid.

Assia Djebar, une figure de l’aube – Djoher Amhis- Ouksel

« Vous êtes allée là plus loin que jamais, et surtout plus loin que nous tous, vous avez atteint et touché notre horizon à tous, cet horizon sous lequel se profile tout ce qui fait ce que nous sommes. Et que cela ait été accompli à travers ces figures de l’aube que furent les femmes de l’Islam naissant, ce n’est que justice et n’en est que plus beau. Tandis que les hommes d’alors, grands ou moins grands, se dépensaient dans le sens de l’expansion, les femmes restaient ancrées au coeur de la révélation qu’elles couvaient de leur tendresse (...) »  Mohammed Dib (Extrait de sa lettre à Assia Djebar à propos de Loin de Médine)

Samarcande – Amin Maalouf

Samarcande, c’est la Perse d’Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l’Ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l’Histoire. Samarcande, c’est l’Orient du XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes. Samarcande, c’est l’aventure d’un manuscrit né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé six siècles plus tard. Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d’Asie, Amin Maalouf nous ravit par son extraordinaire talent de conteur. À la suite d’Edgar Allan Poe, il nous dit : « Et maintenant, promène ton regard sur Samarcande! n’est-elle pas reine de la Terre ? Fière, au-dessus de toutes les villes, et dans ses mains leurs destinées ? »

La main d’or – Mohamed Chouli

Subitement la Main d’or s’arrête, comme stoppée par une main invisible. Un homme d’une quarantaine d’années sort de la Banque nationale d’Algérie, un sachet noir à la main. Un de ces affreux sachets dans lesquels on met des fruits, des légumes, des produits salissants ou encore des ordures ménagères. C’est sûrement de l’argent, beaucoup d’argent. Il n’y a que les trabendistes qui usent de ce moyen peu esthétique, mais très discret, pour transporter des fonds. Ces gens-là évitent les serviettes et les attachés-cases. C’est trop luxueux, trop voyant. Ils préfèrent le sac-poubelle. Et cet homme ordinaire, qui ne paie pas de mine, est tout à fait le genre d’individu qui vient de traiter une grosse affaire. Combien y en a t-il dans ce sachet noir ? se demande le pickpocket, en emboîtant le pas au quadragénaire. Assez pour se sortir de la boue. La voilà, la chance de sa vie ! Après ce coup, il se rangera définitivement. Juré ! Il ouvrira un commerce de téléphones portables et demandera la main de Sabrina. Un avenir radieux l’attend.

LA FENÊTRE ROUGE – Mohamed Magani

Brillant architecte et intellectuel malchanceux, père comblé d’un gamin brillant, et veuf meurtri d’une femme géniale et mystérieuse, Bekdader fait un jour une rencontre dont il pressent qu’elle peut l’éclairer sur l’assassinat de son épouse, Faïza,  avec laquelle il avait eu quelques déconvenues et dont le passé, ressurgi à la faveur de l’examen attentif de toiles peintes par elle, renferme une angoissante énigme. Quelle relation entretenait-elle avec son assassin présumé ? Qui était-elle avant de s’éprendre de Bekdader et de l’imposer à ses parents ? Le roman est bâti sur une quête de réponses, la lumière ne se faisant qu’au dénouement d’une intrigue rigoureusement structurée et d’une écriture prenante.

Je brûlerai la mer – Youcef Merahi

Voici une radioscopie rapide mais dense de l’Algérie et de l’Algérien, de 1962 à nos jours. À travers le regard d’un enfant souffre-douleur entré par effraction dans le monde adulte et devenu un père absent, le roman se situe essentiellement dans un quartier d’Alger, Belcourt. Autour de ce microcosme et de la figure centrale de Amar Boum’Bara s’organise tout un environnement où se mêlent dans un même esprit l’Algérie en train de se (dé)faire et son double, un narrateur et ses protagonistes. Dans un enchevêtrement subtil de chapitres alternant passé et présent, dialogues et descriptions réalistes, humour et gravité, rires et émotions, emphase et verve populaires, nous assistons à la dégradation d’un tissu urbain et de son corps social. Le pays a évolué dans le mensonge et l’erreur, avec comme corollaires la violence et le mal. Il va de pair avec l’homme mettant en avant un individualisme à la fois solaire et ombrageux, tantôt solidaire et altruiste, tantôt quémandeur d’un État-Providence tout en le maudissant. Dans la tradition du roman d’analyse, Youcef Merahi arrive à diagnostiquer la réalité d’une Algérie ingérable où tout demeure possible, à l’instar de l’imprévisible Algérien. Hamid Nacer-Khodja

Quand les voiles se lèvent – Belgacem Aït Ouyahia

Trois jours avant son départ pour un stage à Paris, Soâd a bien tous ses repères et est bardée de certitudes… Quand on la questionnait sur la situation en Algérie, elle répondait, ce que tout le monde savait, que son pays traversait une période difficile, sans autre commentaire, sans jamais chercher à susciter une quelconque compassion, surtout à son endroit, qui eût été sans fondement. Mais, tout aussi simplement, elle manquait rarement, d’une façon ou d’une autre, de faire sentir, envers et contre tout, sa fierté d’Algérienne : c’était sa réponse aux dénigrements systématiques et aux sollicitudes hypocrites dont l’Algérie faisait l’objet de la part de quelques donneurs de leçons et de quelques bonnes consciences. Passe encore quand il s’agissait de Français : pas ceux qui étaient sans doute de bonne foi, mais les autres, ceux qui, contre l’Histoire, refusaient de tourner la page, ceux pour qui l’indépendance était restée en travers de la gorge et qui pouvaient encore avoir des raisons de se réjouir des malheurs de l’Algérie ! Des Français, passe encore, mais hélas ! des Algériens aussi en étaient de ceux-là, toute honte bue.

Complot à Alger – Ahmed Gasmia

Avec tous les efforts du monde, l’homme embusqué ne put voir que les chaussures du conspirateur que la lumière du couloir éclaira pendant un bref moment. Deux petites chaînes accrochées à chacune de ses grosses bottes brillèrent… … je dois dire qu’il se passe des trucs vraiment louches dans votre château, se révolta Adel. – Que veux-tu dire ? interrogea le dey. – Ce que je veux dire c’est qu’il y a un crime qui se prépare chez-vous. Des voix s’élevèrent derrière lui. – Un crime ! s’étonna le dey. Le Vizir se tourna vers son seigneur. – Encore une tentative pour sauver sa misérable vie, dit-il. Cette phrase ne découragea pas le prisonnier. – Oui, deux hommes sont en train de comploter pour commettre un assassinat. Je les ai entendu parler de ça, aujourd’hui.

L’autre rive du paradis – Nour-Eddine Saoudi

Il y a 10 000 ans, le climat devenant de plus en plus aride, la petite communauté d’hommes se résout, la mort dans l’âme, à abandonner les rives du grand lac asséché, non sans avoir subi dans sa chair les affres d’un environnement cruel et impitoyable. Le clan est décimé. Les quelques survivants partent alors en direction des massifs centraux sahariens, en quête d’un salut qu’ils n’atteindront qu’au prix de lourds sacrifices. C’est l’histoire de cette « itinérance » qui nous est contée ici. Elle est faite de solitude, d’égarements et de désespoir, mais également de quelques rares moments de joie et de foi en soi qui finissent par donner un sens à la vie de l’homme dans sa recherche de l’absolue vérité.

Délit de survie – Saïd Smaïl

La longue expérience journalistique de Saïd Smaïl s’est exprimée aussi bien dans d’innombrables articles, enquêtes, reportages et chroniques qu’à travers une oeuvre littéraire forte de plusieurs romans. Délit de survie est le dernier volet de ses Mémoires torturées qui, outre de retracer un parcours individuel semé d’épisodes difficiles et souvent franchement bouleversants, composent une documentation vivante sur de nombreuses pages houleuses de l’histoire de l’Algérie. Une oeuvre de maturité dont le mérite est aussi de pointer du doigt ces comportements absurdes qui ont causé tant de maux.