1957, René Julliard, éditeur.
La soif dont souffre Nadia, jeune musulmane de la bourgeoisie d’Alger, est de celles que sans doute on n’apaise jamais, soif d’un « ailleurs », soif de pureté.
Deux êtres, pour elle, symbolisent le bonheur : son amie d’enfance Jedla et Ali, le mari de Jedla ; Nadia devient l’amie dévouée du couple, amitié très vite trouble : non sans cynisme en effet elle entreprend la conquête du séduisant Ali, et, à sa stupeur, trouve une parfaite alliée en Jedla elle-même… Jedla, inapte au bonheur, qui n’a de cesse qu’elle ne l’ait détruit et qui meurt peu après. Nadja se mariera à son tour, mais le sentiment de jalousie qu’elle a éprouvé pour « l’autre » ne cessera plus de la hanter.
Dans une atmosphère à la fois tendre et pure, où la franchise n’est que le revers de la tendresse, ce roman qui n’a rien d’autobiographique, bien que l’auteur appartienne au monde qu’elle dépeint, nous offre l’image d’une certaine jeunesse d’aujourd’hui, celle qui sait déjà de quel prix on paye la soif d’être heureux.
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