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99 Contes soufis – Belkacem Ould Abderrahmane
99 contes soufis est une invitation à la découverte de la sagesse intemporelle soufie. Chaque conte, soigneusement sélectionné, est une leçon de vie, une porte ouverte sur la profondeur d’une spiritualité universelle, transcendant les barrières du temps et des cultures, à travers les thèmes universels de l’amour, la patience, la compassion, la résilience et la quête de la vérité.
L’attentat – Yasmina Khadra
Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l’hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l’attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d’urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds : il s’agit de son épouse.
L’attentat a reçu, entre autres, le Prix des Libraires 2006, le prix Tropiques 2006, le Grand prix des lectrices Côté Femme et a fait l’objet d’une adaptation au cinéma par le réalisateur Ziad Doueri.
TRAVERSÉES PÉRILLEUSES DU MIROIR – Ahmed HANIFI
La plus impressionnante des portes se dresse là, devant moi, encore assoupie, à la lisière sud de l’Atakor, au pied du mont Tahat. Elle-même et nous avec elle, sous la protection de teneghelt Ennil… En elle je me précipiterai en toute confiance, comme on se jetterait dans l’Etna ou comme on s’extrairait de la Caverne, à la recherche de nos quatre vérités.
‘‘Que Dieu te guide’’, m’avait souhaité la vendeuse au doux visage à Tamanrasset.
Je tiens les quatre directions du monde, et je sais vers laquelle je m’oriente…
La demoiselle du métro – Meriem Guemache
Meriem Guemache a une belle subtilité dans le regard. C’est une journaliste à laquelle rien n’échappe des joies et des blessures qui rythment nos jours. Régulièrement confrontée aux détails voulus croustillants qui illustrent une vie, elle extrait de cette dernière ce qui explique pourquoi chaque profil est riche d’une trajectoire qui lui est propre.
Le fils du pauvre – Mouloud Feraoun
Le vent a dit son nom – Mohamed Abdallah
Oran, automne 1954.
à la Mauresque, un espace symbole de tout un pays en agitation, au cœur de la ville indigène d’Oran, les doutes de ses occupants se multiplient et les questions abondent. Journalistes, politiques, romanciers, poètes, artistes se débattent dans un moment charnière de l’Histoire de leurs pays. Le monde ancien se meurt, tandis que le nouveau tarde à naître pour eux. Les hésitations comme les initiatives sont légion.
Ils essayent de naviguer à vue dans un océan si vaste qu’il se confond avec l’horizon ; un horizon qu’ils semblent parfois oublier mais que l’auteur a essayé de donner en permanence à voir aux lecteurs à travers son roman : Le Vent a dit son Nom.
multipliant les références aux figures emblématiques de l’éveil des consciences pour la liberté, Mohamed Abdallah tente d’offrir un regard neuf sur le rôle que peuvent tenir les hommes de lettres, les intellectuels, et plus généralement les gens de la culture, au moment où une Nation s’apprête à connaître de nouvelles épreuves. Autant de thèmes qui résonnent encore avec notre actualité.
« Une sage malice rayonnait de ses traits, et on avait toujours l’impression qu’il en savait plus qu’il ne voulait bien le dire, qu’une réflexion astucieuse se cachait derrière ses sourires. Son esprit vif et sa bonne bouille faisaient le bonheur de la Mauresque et de ses environs ; un rappel par son charme si tranquille que le monde pouvait encore recéler de la délicatesse. » (M. Abdallah)
Djebels – Mustapha Chelfi
Autour du personnage truculent de Benyoucef, Djebels déroule, à la manière d’Isabelle Eberhardt – oui, l’écriture mérite la comparaison –, l’histoire de trois communautés, musulmane, chrétienne et juive, qui cohabitent et s’affrontent tandis qu’autour d’elles, la guerre embrase le paysage et pousse les protagonistes à leurs extrémités. Le récit se déroule à Miliana, au pied du Zaccar où les combats font rage ce début de guerre de notre libération.
Au-delà d’un récit où la réalité et la fiction cohabitent et s’entremêlent, le sentiment d’un aboutissement inachevé et de gâchis transparaît, aujourd’hui, avec d’autant plus de cruauté que le temps et l’histoire du pays ont fait leur œuvre.
Après une longue carrière de journaliste, Mustapha Chelfi signe ce formidable roman qui croque, à la manière d’Isabelle Eberhardt, des scènes de vie à Miliana, au pied du Zaccar que la guerre embrase aux premières heures de la Révolution de 1954. Trois communautés, musulmane, juive et chrétienne, y cohabitent et s’affrontent dans une fausse tranquillité qui présage les brisures futures.
Dans ce « Djebels » où s’entremêlent de façon magistrale la réalité et la fiction, Mustapha Chelfi nous fait don de son sens de l’humour et du sentiment d’un irrémédiable gâchis.
Écris et je viendrai – Meryem Belkaïd
Adolescents, Leila et Ali sont longtemps indifférents l’un à l’autre. En 1993, un drame qui touche Ali de plein fouet bouleverse leur vie et les lie à jamais. Comment surmonte-t-on les traumatismes d’une guerre civile ? Leila, tout en s’efforçant de construire sa vie et sa carrière en France puis aux États-Unis, est hantée par cette question et par le destin d’Ali. De son côté, après quelques années en France, Ali qui n’a jamais cessé de penser à Leila, rentre en Algérie et cherche force et réconfort dans une pratique spirituelle. Pourront-ils, au fil des années et de leurs rencontres, surmonter deuils et exils et vivre pleinement leur amour ?
De Londres à Jérusalem Terreur promise – Akli Ourad
Il y a beaucoup de larmes mais aussi de l’humour noir et du sarcasme dans cette première œuvre littéraire d'Akli Ourad, qui se lit comme un roman, voire un thriller. Missionné par la Banque centrale, l’auteur ne sait pas qu’il s’apprête à sauter à pieds joints dans l'horreur, en Cisjordanie. Les tracasseries subies à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, puis à Tel Aviv, ne sont rien à côté de ce qui l’attend sur le terrain. La mort, partout. La sienne qui le menace, une nuit dans un abri anti bombes à Naplouse, et surtout celle de toute une population, jour et nuit. Des Palestiniens martyrisés mais résistants, jamais résolus à mourir. Expropriations, confiscations de terres, enfermement, déshumanisation, colonies, barrages, assassinats. Après quelques jours passés sur ce territoire de non-droit, Akli Ourad nous livre, un regard implacable sur la nature du régime israélien, qui a fait de l'apartheid son credo. De Londres à Jérusalem, la terreur est promise au cœur du cyclone israélien.
Ça sentait l'indépendance, mais la tourmente était encore bien présente dans les campagnes algériennes. C'est dans l'une d'entre elles, en Kabylie, qu'est né Akli Ourad, le 12 janvier 1962. Ingénieur diplômé de l'École nationale des travaux publics d’Alger, il se plonge, corps et âme, dans le printemps berbère, puis dans le théâtre en compagnie de comédiens chevronnés tels que Medjoubi, Benguettaf et Sonia, sans oublier Kateb Yacine. Installé en Angleterre depuis 1993, il rejoint l'université de Birmingham où, grâce à un master, il est recruté en tant que chercheur associé, avant de devenir un expert international à succès, en économie routière.
Les Vertueux – Yasmina Khadra
« J’ai vécu ce que j’avais à vivre et aimé du mieux que j’ai pu. Si je n’ai pas eu de chance ou si je l’ai ratée d’un cheveu, si j’ai fauté quelque part sans faire exprès, si j’ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite — elles sont la preuve que je me suis battu. »
Algérie, 1914. Yacine Chéraga n’avait jamais quitté son douar lorsqu’il est envoyé en France se battre contre les « Boches ».
De retour au pays, après la guerre, d’autres aventures incroyables l’attendent. Traqué, malmené par le sort, il n’aura, pour faire face à l’adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.
« Les Vertueux » est un roman majeur, la plus impressionnante des oeuvres de Yasmina Khadra.
Morituri – Yasmina Khadra
Ecrit au lendemain de l’attentat terroriste perpétré au cimetière de Sidi Ali (Mostaganem) le 1er novembre 1994, Morituri souffrait d’incomplétude due au traumatisme de l’auteur, présent ce jour-là, sur les lieux du carnage. Publié en France, chez Baleine (1996), le texte n’a bénéficié ni des corrections d’usage ni d’une relecture avisée. Vingt-six ans après, voici la version revue et enrichie.
La ville aux yeux d’or – Keltoum Staali
Une femme revient à Alger pour y écrire un livre. Renouant avec son passé sur un mode hallucinatoire et fantasmatique, elle se perd au milieu de personnages fabriqués de toutes pièces. Un prétexte tout trouvé pour mettre en scène la ville de tous les envoûtements, ses monstres, ses chimères, ses amours. Alger et son extraordinaire vitalité poétique à l’épreuve du temps. L’héroïne c’est elle, la sublime. Ce roman revisite des mythes dispersés et réinvente le conte des origines, jouant avec la fiction et les fragments mémoriels, tout en explorant la fascination des langues au prisme d’un imaginaire de l’exil, cette « crânerie ».
Zelda – Meriem Guemache
Au seuil de la quarantaine et encore marquée par un divorce houleux, Zelda est persuadée qu’elle finira sa vie seule. Pourtant, lors d’un reportage en Sicile pour un magazine électronique, le destin met sur son chemin un Italien charmant, romantique et galant. C’est le début d’une histoire passionnante, riche en imprévus et rebondissements, qui entraîne le lecteur dans le sillage de cette héroïne vive et attachante, de l’Ile Sainte Marguerite au palais de Kourdane, en passant par les ruines romaines de Tipaza et les splendeurs séculaires de Palerme.
Le baiser et la morsure – Yasmina Khadra
Le témoignage de Yasmina Khadra sur son enfance volée, sa vocation précoce d’écrivain contrariée par son destin militaire, son regard sur la société algérienne d’aujourd’hui, sa vision de l’islam.
Yasmina Khadra remonte aux sources de son enfance algérienne : l’héritage de ses ancêtres poètes, l’attachement à sa tribu et à la nudité du désert, l’arrachement dès l’âge de neuf ans à l’univers protégé de l’enfance, ses années d’études solitaires à l’Ecole des Cadets, la violence du combat contre le terrorisme. Il dévoile l’importance de sa rencontre avec son épouse Amal, l’ange gardien de sa vocation d’écrivain qui lui offrira ses prénoms pour écrire.
Il se confie à Catherine Lalanne au cours de cinq échanges passionnants sur
– ses origines nomades, son appartenance à une lignée de conteurs, d’érudits et de mystiques,
– le conflit entre sa vocation d’écrivain et son métier d’officier,
– son sens de la famille, son amour du féminin,
– sa vision d’un islam fraternel, sa passion de la langue et de la littérature françaises.
Jamais Yasmina Khadra n’avait parlé aussi librement de son rapport à l’écriture et aux personnages de ses romans, de son goût des mots et de la musique, de sa fidélité aux siens, de son refus des concessions, de son combat contre l’intolérance, de son incapacité à dissocier son bonheur de celui de son pays, l’Algérie.
Catherine Lalanne est rédactrice en chef à l’hebdomadaire Pèlerin. Passionnée de culture, elle lance, en 2017, une série d’entretiens avec des artistes sur l’origine de leur vocation : « L’atelier de l’enfance ».
Le premier titre de cette collection, « Plus tard, je serai un enfant »,
a été réalisé avec l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt.
Une valse – Lynda Chouiten
« Elle ne lui avait pas parlé de son étonnement quand, arrivée chez le médecin, elle avait trouvé six personnes attendant leur tour. Elle pensait que c’était toujours vide, une salle d’attente chez le psychiatre; mais les gens avaient visiblement peur pour leurs têtes où régnait le chaos, à l’image de tout le pays. Elle ne lui avait pas parlé de ces larmes douloureuses qui avaient accompagné le récit de ses hallucinations, de ses peurs, de son épuisement. Du mot « psychose » tombant comme une lourde condamnation, peut-être à perpétuité. »
Extrait de « Une valse »
Ce que le jour doit à la nuit – Yasmina Khadra
Algérie, dans les années 1930.
Les champs de blé frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noire, noue des amitiés indissolubles.
Et le bonheur s’appelle Émilie, une «princesse» que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s’entrechoquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance...
La dernière nuit du raïs – Yasmina Khadra
« Longtemps j’ai cru incarner une nation et mettre les puissants de ce monde à genoux. J’étais la légende faite homme. Les idoles et les poètes me mangeaient dans la main. Aujourd’hui, je n’ai à léguer à mes héritiers que ce livre qui relate les dernières heures de ma fabuleuse existence.
« Lequel, du visionnaire tyrannique ou du Bédouin indomptable, l’Histoire retiendra-t-elle ? Pour moi, la question ne se pose même pas puisque l’on n’est que ce que les autres voudraient que l’on soit. »
Avec cette plongée vertigineuse dans la tête d’un tyran sanguinaire et mégalomane, Yasmina Khadra dresse le portrait universel de tous les dictateurs déchus et dévoile les ressorts les plus secrets de la barbarie humaine.
L’enfant du peuple ancien – Anouar Benmalek
Queensland, nord-est de l’Australie, décembre 1918. Une odeur de printemps salé. Kader, bouleversé regarde le corps défait de sa femme Lislei, mourante.
D’étranges dieux ont présidé à leur rencontre. En 1870, Lislei, l’Alsacienne, est emportée dans la tourmente sanglante de la Commune tandis que Kader, l’Algérien, est fait prisonnier au cours de la révolte des tribus sahariennes contre les colons français.
Tous deux sont déportés en Nouvelle-Calédonie et réussissent à s’évader sur Ie même rafiot se dirigeant vers l’Australie.à son bord, ligoté, gémit un drôle de petit garçon : Tridarir. Dernier représentant des Aborigènes de Tasmanie décimés par les colons australiens, l’orphelin courageux tente de retrouver les mythiques Sentiers des
Rêves de son peuple...
Roman d’aventures et d’amour à couper le souffle, L’Enfant du peuple ancien entraîne le lecteur aux confins d’une humanité très lointaine, nourrie de rêves magiques et fondateurs... Ce voyaqe initiatique, conjugué
à une traversée délicieusement romanesque de l’Histoire, confirme l’humanisme désarmant d’Anouar Benmalek
Tu ne mourras plus demain – Anouar Benmalek
« Avant ta mort, je projetais d’écrire sur ta famille et sur celle de mon père. S’y trouvaient réunis, me semblait-il, tous les ingrédients pour une saga enfiévrée courant sur deux siècles et demi au moins, mêlant Afrique, Europe, monde arabe, religions, langues, sur fond de fureurs apocalyptiques, d’amours et de violences folles.
Peut-être aspirais-je en définitive à faire le beau devant toi en te montrant que le fils que tu as allaité et mouché s’était métamorphosé en écrivain, capable non seulement de ressusciter tes chers disparus mais également de redonner leur cohérence à leurs vies révolues, en rapiéçant au besoin les épisodes les plus douloureux ou les moins honorables ! »
Qui s’étonnera que j’écrive ? Ma généalogie est un roman.Mais aujourd’hui maman est morte. Et le seul roman que j’aimerais écrire, c’est celui de l’amour que je ne lui ai pas assez manifesté
La nuit du corsaire – Corinne Chevallier
Corinne Chevallier est née et vit à Alger. En 1985, à la demande de Noureddine Aba, elle écrit un premier livre pour les jeunes : Des Ruines, des chèvres, des bateaux… En 1986, elle publie à l’OPU Les Trente premières années de l’État d’Alger, 1510-1541. En 1992, elle collabore, à la collection « histoire de l’Histoire » de la maison Hatier avec Prisonnier de Barberousse, qui obtient le prix du roman historique pour la jeunesse de la ville de Nancy. En 2001, elle publie un roman, La petite fille du Tassili, chez Casbah-Editions.
Passionnée par l’histoire de sa ville natale, elle se consacre depuis quinze ans à des recherches sur la période du XVIe siècle
Le Nil des vivants – Mohamed Abdallah
« Auparavant, la transmission d’un héritage ne posait que rarement question. Oh, il se trouvait toujours des vieillards pour se plaindre de la folie des nouvelles générations et des marmots insolents prêts à se moquer de leurs aînés, mais, dans l’ensemble, le monde des fils ressemblait à celui des pères, et les leçons de ces derniers se transmettaient sans grande difficulté. Aujourd’hui, chaque époque semble créer son propre monde, y amener sa nouvelle vie. Le défi, c’est de ne pas perdre de vue les aspects de continuité régnant d’une ère à l’autre. » (Mohamed Abdallah)
L’Égypte, ses voisins. Le Caire, une ville ayant su se créer une arène entre les mâchoires du désert. Son fleuve surgit d’ailleurs, le Nil, toujours-là, serpente amicalement entre les bâtisses cairotes, disparaît parfois derrière une mosquée ou un cinéma, avant de reparaître pour de bon, antique camarade d’une procession à rebours des décades. Ses ruissellements nourriciers chargés de secrets, de destinées de femmes et d’hommes et des mystères des temps millénaires.
Une époque ? Non, plusieurs. Au commencement, ou plutôt à la fin, deux romanciers, deux cousins qui ne se connaissent pas, mais se rappellent du même univers. Dans leurs livres, ils en récitent la beauté, les grandeurs et les mesquineries, les réussites et les travers.
La racine de cette poétique douloureuse ? Un horizon qui reprend vie, réfracté d’une époque à l’autre. Des révolutions souhaitées, chantées, pleurées. Un monde, quelques continents se croisant au creux d’une vallée où des visages surgissent, des voix s’élèvent, des psaumes se déclament, des musiques dansent, des senteurs courent les rues… Oumm Koulthoum, Youcef Chahine, Tawfiq al-Hakim, Ahmad Shawqi, Cheikh Imam, Fouad Nagm, Soad Hosny et… prennent place au Café Isfet dans le quartier d’El Gamaliyya. Des amitiés brisées, tordues, survivantes, magnifiques. Des amours imprononcés, trop pensés, pas assez vécus.
Des témoins bon enfant, joviaux, quoique fourbus. Et, au milieu de ce champ de superbes ruines, la vie, ses aspirations, des arts, leurs détours inattendus.
Bel abîme – Yamen Manai
Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ». Mais la rage est déjà là.