Le Nil des vivants – Mohamed Abdallah

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« Auparavant, la transmission d’un héritage ne posait que rarement question. Oh, il se trouvait toujours des vieillards pour se plaindre de la folie des nouvelles générations et des marmots insolents prêts à se moquer de leurs aînés, mais, dans l’ensemble, le monde des fils ressemblait à celui des pères, et les leçons de ces derniers se transmettaient sans grande difficulté. Aujourd’hui, chaque époque semble créer son propre monde, y amener sa nouvelle vie. Le défi, c’est de ne pas perdre de vue les aspects de continuité régnant d’une ère à l’autre. » (Mohamed Abdallah)

 

 

L’Égypte, ses voisins. Le Caire, une ville ayant su se créer une arène entre les mâchoires du désert. Son fleuve surgit d’ailleurs, le Nil, toujours-là, serpente amicalement entre les bâtisses cairotes, disparaît parfois derrière une mosquée ou un cinéma, avant de reparaître pour de bon, antique camarade d’une procession à rebours des décades. Ses ruissellements nourriciers chargés de secrets, de destinées de femmes et d’hommes et des mystères des temps millénaires.

Une époque ? Non, plusieurs. Au commencement, ou plutôt à la fin, deux romanciers, deux cousins qui ne se connaissent pas, mais se rappellent du même univers. Dans leurs livres, ils en récitent la beauté, les grandeurs et les mesquineries, les réussites et les travers.

La racine de cette poétique douloureuse ? Un horizon qui reprend vie, réfracté d’une époque à l’autre. Des révolutions souhaitées, chantées, pleurées. Un monde, quelques continents se croisant au creux d’une vallée où des visages surgissent, des voix s’élèvent, des psaumes se déclament, des musiques dansent, des senteurs courent les rues… Oumm Koulthoum, Youcef Chahine, Tawfiq al-Hakim, Ahmad Shawqi, Cheikh Imam, Fouad Nagm, Soad Hosny et… prennent place au Café Isfet dans le quartier d’El Gamaliyya. Des amitiés brisées, tordues, survivantes, magnifiques. Des amours imprononcés, trop pensés, pas assez vécus.

Des témoins bon enfant, joviaux, quoique fourbus. Et, au milieu de ce champ de superbes ruines, la vie, ses aspirations, des arts, leurs détours inattendus.

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Description

Résumé :

 

« Auparavant, la transmission d’un héritage ne posait que rarement question. Oh, il se trouvait toujours des vieillards pour se plaindre de la folie des nouvelles générations et des marmots insolents prêts à se moquer de leurs aînés, mais, dans l’ensemble, le monde des fils ressemblait à celui des pères, et les leçons de ces derniers se transmettaient sans grande difficulté. Aujourd’hui, chaque époque semble créer son propre monde, y amener sa nouvelle vie. Le défi, c’est de ne pas perdre de vue les aspects de continuité régnant d’une ère à l’autre. » (Mohamed Abdallah)

 

 

L’Égypte, ses voisins. Le Caire, une ville ayant su se créer une arène entre les mâchoires du désert. Son fleuve surgit d’ailleurs, le Nil, toujours-là, serpente amicalement entre les bâtisses cairotes, disparaît parfois derrière une mosquée ou un cinéma, avant de reparaître pour de bon, antique camarade d’une procession à rebours des décades. Ses ruissellements nourriciers chargés de secrets, de destinées de femmes et d’hommes et des mystères des temps millénaires.

Une époque ? Non, plusieurs. Au commencement, ou plutôt à la fin, deux romanciers, deux cousins qui ne se connaissent pas, mais se rappellent du même univers. Dans leurs livres, ils en récitent la beauté, les grandeurs et les mesquineries, les réussites et les travers.

La racine de cette poétique douloureuse ? Un horizon qui reprend vie, réfracté d’une époque à l’autre. Des révolutions souhaitées, chantées, pleurées. Un monde, quelques continents se croisant au creux d’une vallée où des visages surgissent, des voix s’élèvent, des psaumes se déclament, des musiques dansent, des senteurs courent les rues… Oumm Koulthoum, Youcef Chahine, Tawfiq al-Hakim, Ahmad Shawqi, Cheikh Imam, Fouad Nagm, Soad Hosny et… prennent place au Café Isfet dans le quartier d’El Gamaliyya. Des amitiés brisées, tordues, survivantes, magnifiques. Des amours imprononcés, trop pensés, pas assez vécus.

Des témoins bon enfant, joviaux, quoique fourbus. Et, au milieu de ce champ de superbes ruines, la vie, ses aspirations, des arts, leurs détours inattendus.

 

 

Bio-express :

 

Mohamed Abdallah est l’auteur de plusieurs ouvrages : Entre l’Algérie et la France il n’y a qu’une seule Page (2017), Souvenez-vous de nos Sœurs de la Soummam (2018), Aux Portes de Cirta (2019). Son roman Le Vent a dit son Nom (Apic, 2021) a remporté le Grand Prix Assia Djebar 2022 et le Prix Ahmed Baba de la rentrée littéraire du Mali 2023. Avec Le Nil des Vivants, son cinquième roman, l’auteur inscrit définitivement sa plume dans la marche de la littérature algérienne contemporaine.

 

 

 

Extrait :

 

Nour ne s’est jamais demandé à quoi ressemblerait le Caire. La ville a toujours été là, présente, terrée quelque part dans son subconscient. Bien sûr, comme pour beaucoup d’Arabes, la capitale de l’Égypte a bercé l’imaginaire de son enfance, nourri les chansons, les films et les légendes qui lui permettaient de trouver le sommeil lorsque celui-ci se faisait trop élusif. Mais il y avait autre chose, il y a toujours eu autre chose… Pour lui, le Caire était le refuge où se glissaient ses peurs, ses questions, ses rêves et ses appréhensions. Tout cela a fini par nourrir… Tiens, voilà qu’il se met à parler comme si un journaliste l’interrogeait ! Non, non. Retour au réel, comme promis. Et le réel, c’est cette cité débordant de vie qui se présente devant ses yeux, l’ignore superbement, le renvoie à ses réminiscences, celles qu’il a recueillies au fil des ans.

La ville, resplendissante, condense des siècles sous le regard de Nour et les éparpille avec une divine insouciance. Le paysage entourant la cité lui semble plat : point de montagne à l’horizon. Non, le relief est ici créé par la main de l’homme. Et quel relief ! C’est une métropole immense, paisiblement bouillonnante qui s’offre au regard du néophyte habitué. Il ne s’agit pas d’une cité aux sept collines, plutôt de l’héritière d’une civilisation autrement plus ancienne que celle nourrie par Rome et Byzance. Pourtant, la nature est loin d’être absente du tracé de la ville : le Nil dessine des courbes vertigineuses au cœur du Caire, semble distribuer les quartiers avec la maestria d’un urbaniste aussi inspiré qu’attentionné. C’est là l’un des miracles d’une cité qui serre si fermement son fleuve que son lacis semble en découler le plus naturellement du monde. Mais ce n’est pas le seul phénomène à submerger les sens de Nour en cet instant. Le ciel au-dessus du Caire s’est fait étrangement nuageux, sans pour autant parvenir à chasser le soleil de l’horizon. Alors, derrière cette cloison loin d’être étanche, il parvient à jeter quelques rayons sur la cité, à diffuser au-dessus d’elle un halo ocre qui épouse parfaitement les tons des bâtisses.

De son promontoire éphémère et mouvant, Nour ne distingue pas encore très bien les innombrables palais mêlés à la multitude de mosquées que compte la ville aux mille minarets. Il n’y a pas de point unique attirant l’attention, pas de Tour Eiffel happant le regard et dominant le paysage : plutôt une infinité de châteaux, de forteresses, de mausolées dont l’auguste apparence n’est que suggérée par leurs silhouettes, moins par leurs couleurs. Traditions pharaoniques transmises à l’architecture islamique, qui donnerait elle aussi l’illusion d’émerger naturellement de la terre ? Ou simple vue de l’esprit projetée par des rayons solaires ? Nour ne veut trancher, décidant que c’est en découvrant le Caire sans l’essentialiser qu’il se livrera plus entièrement à lui.

Un moment, une cohue, de l’air chaud, des formalités à remplir. L’aéroport qu’il s’apprête à laisser derrière lui, lui-même ville dans la ville, se rappelle une dernière fois à son bon souvenir :

« Monsieur Badraoui ? Il me semble que vous avez oublié ceci. »

Nour sursaute, remercie l’employé qui lui tend sa sacoche, puis hèle un taxi. Le chauffeur lui sourit, lui parle en arabe, tout en chargeant ses bagages à l’arrière du véhicule :

« Ça fait du bien de retourner au pays, pas vrai ? »

Nour lui rend son sourire. Il est autant touché par le fait qu’on le prenne, malgré tout, pour un enfant du Nil, que par l’amabilité du chauffeur. Sa peau brune et ses cheveux noirs aidant, il peut aisément prendre l’apparence d’un expatrié rentrant passer quelque moment dans le quartier de son enfance. Ne reste plus qu’à moduler légèrement son accent, et le tour est joué : Nour a autant de légitimité à arpenter les rues de Masr que n’importe quel enfant d’El Hilmiyya.

« Oui, ça vous rend l’air respirable. »

En voiture, il n’a cependant pas le cœur à entamer une véritable conversation. Le temps des discussions viendra plus tard. Il l’a suffisamment attendu pour ne pas douter de son inévitabilité. Son regard se perd au milieu de l’avenue Mohamed Ali. La ville se réfracte désormais sous un millier d’angles, se refuse à être lue, saisie, embrassée d’une seule œillade, rejetant les avances et les efforts déployés par Nour tout en lui suggérant un monde à chaque coin de rue. Tout lui paraît si nouveau, et en même temps si familier. C’est peut-être ce qui nourrit sa confiance en cet instant, lui permet de garder l’assurance en la vie qu’il a su maintenir malgré ses incessants soubresauts. Soubresauts ? Voilà qu’il se mue en maître de l’euphémisme ! Enfin… Il est temps qu’il se focalise un peu moins sur ses drames personnels et un peu plus sur la vie de ceux qu’il contemple à présent. D’ailleurs, alors que son taxi s’approche de Bab al-Nasr, c’est un reproche muet que semblent lui adresser les Cairotes, foule multiforme dont il devine les contours jusqu’à Bab Zouweylah.

De quel droit est-il venu décrire leur monde ? Comment a-t-il pu s’arroger la prérogative de parler en leur nom, de leur terre, de leurs pleurs et de leurs espérances ? Imperceptiblement, ses traits se ferment ; il écarte nerveusement une poussière déposée sur sa manche.

« Tout va bien ?

La question inquiète du chauffeur fait sursauter Nour, l’oblige à forcer un sourire qu’il veut rassurant.

— Oui, à merveille. Je… je me faisais simplement la réflexion que ces portes ont dû en voir passer, des batailles, des triomphes et des tragédies.

Et, d’un geste de la main, il indique les immenses, massives, rectangulaires charpentes de pierre formant Bab al-Nasr.

« Si j’en avais la patience et le pouvoir, je donnerais cher pour rester ici, me fondre dans les murs, voir l’histoire se décider progressivement, d’une décade ou d’un siècle à l’autre…

— Je sais pas, fait le chauffeur avec une moue circonspecte. Pour ma part, si Allah me prêtait vie, je préfèrerais passer du temps avec mes amis autour d’un bon café ; ce serait plus amusant, plus reposant et, qui sait, peut-être qu’on y verrait aussi l’histoire se faire ! »

Confronté au bon sens sans fioritures ni réifications du chauffeur de taxi, Nour rit de la futilité de son propre projet, acquiesce aux suggestions de son hôte d’un moment. Puis, son regard retournant aux rues bondées d’El Gamaliyya, il chasse un autre résidu de son mélodrame intérieur : allons, pas question de projeter sur le peuple ses propres angoisses. Puisque le réel se présente enfin à lui de manière palpable, autant le saisir et le laisser emplir ses sens, puis, sait-on jamais, son imaginaire.

« Nous sommes arrivés. Je crois. Non, non, c’est bien là.

— Vous êtes sûr ?

— Certain. »

Le taxi le dépose au tournant d’une impasse non loin de Bet El Qadi. Nour ose un regard fuyant vers un petit immeuble, de l’autre côté de la rue. Il devine déjà derrière ces pierres une histoire encore trop lourde à porter, une aura qui paralyse d’emblée ses gestes. Alors, pour échapper à cet immobilisme qui le guette, Nour se retourne vers sa destination provisoire : un hôtel, à l’apparence modeste mais au nom pompeux. L’Hôtel des Lettrés. Il sourit de cette vanité aussi délicate qu’attendrissante et se dirige vers son gîte.

La chambre qui lui échoit a l’avantage d’être confortable, à défaut d’être spacieuse. Surtout, elle le protège des mémoires encore trop douloureuses pour être pleinement apprivoisées. Un vertige se saisit de lui. Perspectives de retrouvailles incertaines ? Ou, plus prosaïquement, contrecoup d’un voyage éreintant ?

Nour jette un regard à sa montre. Quinze heures trente ; Ilham doit l’attendre. Puis, il n’est pas venu jusqu’ici pour se complaire dans son logis, aussi chargé de sens soit-il pour lui. Ilham, le Caire, et une partie de son destin l’attendent. Alors, il ferme à double tour le petit temple qu’il s’est façonné à défaut de découvrir celui qui l’attend, et court presque en direction d’El Gamaliyya. Cette fois-ci, il ne s’agit plus d’admirer la ville à distance, de percevoir son fourmillement de loin, ni même d’être enivré par une première approche. Non, il se trouve plongé en plein cœur du vacarme, des rumeurs, de la vie d’une cité qui semble avoir toujours été la sienne, où les lieux artères, les places, les palais, les mosquées, les commerces se succèdent dans une kyrielle kaléidoscopique, bien loin des perspectives nettes, aplanies, aseptisées favorisées par d’autres métropoles. Au cœur de ce labyrinthe, il semble à Nour que chaque recoin pourrait ne se dévoiler qu’une seule fois, disparaître à sa prochaine visite. Ici, des enfants jouant à gonfler leurs ballons. Là, des artisans gravant les noms des descendants du Prophète sur des plaquettes en or. Enfin, c’est une farandole de détails qui sautent à ses yeux, réclament son attention, l’étourdissent au point qu’il manque plus d’une fois de renverser une poussette, une vieillarde. Il doit alors faire l’effort de se concentrer sur l’objectif qu’il s’est fixé : retrouver Ilham, savoir ce qu’elle lui veut.

La place des Bahawat, dans laquelle il pénètre à présent, lui réserve cependant bien des tentations. Une fête. Bouillonnante de gaieté. Célébration du Mawlid qui bat son plein ? Non, son centre névralgique se trouverait ailleurs ; c’est un autre genre de liturgie qui a investi la place, s’attelle à lui imprimer sa forme propre de vie.

Le lieu abrite en effet une véritable ébullition littéraire. Des stands ont été dressés aux quatre coins de la place tandis que les nuages, comme pour se prêter eux aussi à l’événement, se sont écartés un peu plus, formant une sorte de chapiteau céleste recouvrant la place et sa foule indolemment passionnée. Des passants s’arrêtent, discutent avec des auteurs ; d’autres se contentent simplement de flâner, laissant leurs regards trainer d’une couverture à l’autre. Ici, un poète s’est improvisé barde, récites des qasidahs glorifiant l’histoire médiévale du pays. Là, une auteure de bande-dessinés répond patiemment aux questions d’une ribambelle d’enfants. Un peu plus loin, c’est un café littéraire où l’on discute d’esthétique en s’échangeant des portions de koushari, voire de foul m’dammas pour les retardataires.

Nour est absorbé par le spectacle qui s’offre à lui, auquel il participe sans même y prêter attention. Lorsqu’il s’en rend compte, Nour se prend à goûter avec délice à ces moments, à rêver de passer d’un côté à l’autre de ces stands, d’endosser un rôle pour lequel il se sent prédestiné. Histrionisme prononcé ? Non, il préfère y voir la concrétisation de ses aspirations les plus profondes, de ses rêves d’auteur qu’il s’est lui-même surpris à nourrir. Une irrépressible envie se saisit de lui, lui suggère de chercher un organisateur auquel il pourrait demander la nature et la durée du festival. La durée, justement… Non, il ne peut se permettre plus de retard qu’il n’en a déjà pris.

C’est après maints détours qu’il finit par trouver le chemin menant à sa destination : un bâtiment fraîchement restauré, qui n’a certes ni le lustre des constructions millénaires ni le clinquant des bâtisses flambant neuves, mais qui a le mérite d’être facilement repérable, ce qui n’est pas une mince affaire lorsqu’on a élu domicile à quelques encablures de Khan al-Khalili.

Un jeune homme est debout près de l’entrée. Sa peau, qu’un observateur avisé devinerait presque laiteuse, est brunie par un soleil plus fort encore que celui du Caire, la mise absolument impeccable, il semble quelque peu hésitant, jetant des regards incertains autour de lui, jusqu’à croiser furtivement celui de Nour, avant de se détourner promptement. Immédiatement, une sorte d’intuition se saisit de lui. Floue, indécise, mais déjà suffisante pour engager la conversation :

« Tu attends quelque chose, peut-être ?

L’inconnu lève vers Nour ses yeux clairs ; un frémissement de surprise y passe, puis une forme de soulagement que trahit sa voix :

— Oui, enfin, le problème c’est surtout qu’on m’attend, mais je ne sais pas où exactement.

— Par simple curiosité, permets-moi une indiscrétion : serais-tu écrivain par hasard ?

La lueur d’étonnement revient dans les yeux de l’inconnu.

— Oui… enfin, j’écris.

— Et tu es attendu par la présidente du comité d’organisation du prix Al-Shidyaq ?

C’est désormais un air d’incrédulité qui gagne la voix du jeune homme.

— Exactement… Mais, pour le savoir, tu dois toi aussi être un membre du comité… Ou auteur, peut-être ?

— Il semblerait que ce soit le cas. Et je pense qu’on nous a fixé le même rendez-vous. Suis-moi.

— Tu es sûr qu’on ne s’est pas trompé d’adresse ?

— Et quand bien même ce serait le cas, que risquons-nous à part quelques instants d’embarras ? »

Cette simple perspective semble angoisser son interlocuteur au-delà de toute mesure, mais Nour se retient simplement de rire tout en l’entraînant à sa suite. D’ailleurs, il n’a même pas demandé son nom à l’inconnu, tout en le devinant trop timide pour prendre les devants. Quoi, serait-il lui aussi trop appréhensif pour poser cette question ? Plutôt trop joueur pour confronter son intuition, désormais plus nette, au révélateur de la vérité. De toute façon, il obtiendra bien assez tôt des réponses aux questions que sa curiosité formule.

Nour et son compagnon de fortune viennent de pénétrer dans un petit hall lumineux, où une secrétaire les attend, un sourire avenant sur les lèvres.

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